qu implique le tutoiement dans une relation

Lesystème à Sein est dual, avec une association du tutoiement à la familiarité, mais aussi à l'agressivité. La tendresse est associée au vouvoiement, qui collectionne les usages égalitaires. L'usage est de vouvoiement des enfants aux parents, mais aussi entre époux et dans la fratrie, entre familiers et pairs. surla relation thérapeutique et permet un questionnement sur le sens de notre savoir-faire et notre savoir-être, qui font toute la particularité et la richesse du métier du soignant. Dans un premier temps, je présenterai ma situation d’appel que je questionnerai et analyserai pour aboutir à une question de départ. J’éclairerai cette dernière par différents auteurs qui . 2 Quelleest l'influence du tutoiement dans les soins ? DIVERS + DE 2 ANS Question d'origine : Bonjour, je fais mon mémoire sur ce sujet et j'aimerais savoir si il existe un historique du tutoiement ? depuis quand le vouvoiement et le tutoiement ont existés? Qu'est ce qu'ils impliquent ? Réponse du Guichet gds_db - Département : Equipe du Guichet du Savoir Le l'inf6odisation" qu'implique une adresse confondant la personne et le groupe, on avait pu observer le jaillissement indiscutable d'un "tutoiement sauvage" dont les suites affectent encore aujourd'hui la dynamique de l'adresse dans notre langue. Ce phenomene, tres prononce dans les milieux estudiantins de la capitale, continue-t-il sur sa lancee et se Dansles familles nobles l’usage était de se vouvoyer même entre époux, même entre parents et enfants. À cette pratique il y a un bon côté: le respect intégral entre les êtres et, en particulier, le respect de l’évolution de chacun et, occasionnellement, un moins bon: le manque de chaleur dans les relations humaines que, parfois, cela pré-suppose. Recherche Site De Rencontre Gratuit Au Canada. La baie d'Arcachon, c'est le coup de foudre de son enfance. Malik, c'est le démon de midi et demie. Et ces deux amours la poussent à des décisions radicales... Reprendre la lecture Ils sont une bonne trentaine serrés dans une petite salle aux murs blancs quand Béatrice rejoint la réunion à l’Espace Dickens de Lausanne. Plusieurs tête se retournent à son arrivée, des têtes nettement plus jeunes que la sienne, surmontées de dreadlocks ou de chignons, pas vraiment les mêmes codes. Pourtant Béatrice se sent vite à sa place. Elle encaisse les interventions successives comme autant de coups de poing dans le thorax, leurs paroles réveillent une conscience enfouie au plus profond d’elle-même, noyée parmi mille autres préoccupations qui n’auront bientôt plus lieu d’être si on ne se soucie pas de celle-ci en priorité, et soudain les chiffres la terrifient, elle qui, voici à peine plus de vingt ans, a jeté un enfant dans ce monde à l’agonie. En les écoutant tour à tour, elle prend pleinement la mesure du désastre. Elle en est encore sonnée quand l’animateur lui cède brusquement la parole. – Je n’ai rien préparé, je suis moins bien informée vous, je venais juste… – Dans une assemble citoyenne, chacune et chacun est invité à s’exprimer. Dis-nous ce qui t’amène. Surprise par le tutoiement, Béatrice prend une grande inspiration. Parler en public ne lui a jamais posé problème, elle qui dirige une équipe de Corporate eCommerce chez Nestlé et donne régulièrement des conférences. Mais il s’agit en l’occurrence d’un sujet plus intime et beaucoup moins maîtrisé étaler devant des inconnus une angoisse qui l’a saisie aux tripes lorsqu’elle a vu brûler, par écran interposé, les pinèdes de la baie d’Arcachon. – Les forêts qui sont en train de brûler en Gironde, j’y ai souvent passé mes vacances dans mon enfance. C’est moi qui insistais pour qu’on y retourne, alors que mes parents avaient plutôt envie de découvrir d’autres régions. J’avais eu un vrai coup de foudre pour ces pins immenses et leurs pommes magnifiques, ces sols jonchés d’aiguilles… Sa voix s’étrangle, elle s’interrompt un instant, tente de se ressaisir. – J’ai un fils à peine plus jeune que vous. Je l’ai emmené camper là-bas, vers la dune du Pilat quand il avait dix ans. C’est un gamin merveilleux, mais il n’a pas ressenti la même émotion que moi à son âge. Quand j’ai vu tous ces incendies, j’ai juste éprouvé le besoin de me joindre à des gens qui partagent les mêmes sentiments que moi. Parce que dans mon univers professionnel… Elle s’interrompt à nouveau et l’animateur en profite pour rappeler que les feux de forêt dégagent quantités de particules fines hautement toxiques qui font ensuite le tour de la planète. Elles rendent l’air irrespirable et tuent des milliards d’animaux. – Je ne m’attendais pas à tomber sur un groupe si…, avoue Béatrice. – Tu as tout-à-fait ta place parmi nous, assure un jeune en lui tendant un dépliant. Béatrice y jette un coup d’œil La sécheresse menace notre sécurité alimentaire et nos réserves d’eau potable. Au dos, un formulaire d’adhésion à Extinction Rébellion. Elle glisse le papier dans son sac à main et se promet d’en faire usage. Elle n’aurait pas pensé qu’une manifestation implique autant de préparatifs. Le parcours, les autorisations de police, la communication, les panneaux, les slogans, la sono. C’est drôle d’être à la fois la doyenne du groupe et la moins expérimentée. Mais Malik l’initie avec une patience et une bienveillance infinie. – Les boucles de rétroaction, c’est des phénomènes qui se renforcent. La plupart fonctionnent avec un point de bascule à partir duquel l’habitabilité de la planète est remise en question. Quand il parle, son regard prend une intensité fascinante. Malgré son Master en sciences po, il se contente de petits boulots occasionnels, parce que sa priorité est ailleurs. À quoi me servirait-il de gagner plein de flouze si l’air est devenu irrespirable et l’eau imbuvable ? demande-t-il pragmatique et Béatrice ne peut s’empêcher d’admirer son courage. Tandis qu’elle occupe à elle seule une villa avec vue sur le lac, cet homme de trente-et-un ans partage un quatre-pièce avec deux autres militants et n’hésite pas à le transformer en QG pour la bonne cause. Comme cet après-midi où ils sont en train de sprayer des cartons. Elle a accumulé assez d’heures supplémentaires pour s’offrir un après-midi de congé, même si ça tombe toujours mal et qu’elle va le payer par un surcroît de stress le lundi, à moins de passer au bureau dimanche expédier quelques mails et résorber un peu la pile de dossiers en souffrance. Après la manif, bien sûr, car il n’est pas question de rater ce moment. Béatrice sent monter en elle une fébrilité qu’elle n’a plus connue depuis des décennies. Il faut dire que le charisme de Malik a quelque chose d’enivrant. Ce garçon dégage une telle force de conviction et tant d’enthousiasme que c’en est contagieux. Les gens que Béatrice côtoie habituellement sont si mornes, ternes et éteints en comparaison. Surtout dans son milieu professionnel ! Le sentiment de renouer avec la fougue de ses vingt ans se renforce encore le lendemain, lorsqu’ils défilent tous deux en tête du cortège en brandissant leur pancarte et en clamant des slogans sous l’œil des caméras. La circulation ayant été détournée, la route est à eux, comme lors des dimanches sans voiture de sa jeunesse. Dans cette foule bigarrée, un autre monde semble possible, comme un rêve à portée de main. À se demander comment elle a pu passer tant d’années dans un entonnoir. Après un tel shoot d’adrénaline, l’idée de passer au bureau paraît totalement saugrenue. Quelques militants se retrouvent chez Malik, assis par terre autour d’une table basse, pour un debriefing assorti d’un petit repas vegan. Béatrice ne peut s’empêcher d’admirer la cohérence de cette jeunesse qui applique ses convictions à tous les pans de sa vie. Pour essayer de sauver un monde détruit par sa génération. Lorsque les derniers invités repartent, elle se résout à contrecœur à prendre congé de Malik. – T’as été géniale, s’enthousiasme-t-il en lui faisant une longue accolade. Elle bredouille une banalité pour cacher son trouble et se dirige vers la porte d’entrée. Il la rattrape, lui saisit délicatement le menton, pose ses lèvres sur les siennes. Elle se dégage brusquement. – Qu’est-ce qu’il y a ? Ne me dis pas que t’en as pas envie ? – La question n’est pas là, on a presque vingt ans d’écart. – Alors ça, c’est bien le dernier de mes soucis. Tu es sublime. Sublime, c’est surtout la nuit de dimanche à lundi qui l’est et Béatrice se demande comment des principes rigides ont pu la priver si longtemps d’un des bonheurs les plus intenses de l’existence. Pourtant la réponse est simple elle ne connaissait pas Malik. La douche froide arrive comme prévu le lundi matin. À l’instant même où elle ouvre sa boîte de réception. Une avalanche de messages d’autant plus rébarbative que l’élan n’y est pas. Après le week-end qu’elle vient de passer, comment ne pas se sentir en porte-à-faux dans cette entreprise qui s’emploie notamment à privatiser l’eau potable ? Béatrice n’est pas dupe, elle sait bien que les quelques projets humanitaires ne sont qu’un vernis de respectabilité sur une usine à profit sans foi ni loi. Avec un soupir de résignation, elle s’attelle néanmoins à la tâche. Un message noté urgent attire son attention. Il émane de la direction des ressources humaines. Elle l’ouvre sans se douter de rien et découvre, incrédule, qu’elle est convoquée à une séance extraordinaire pour faute professionnelle grave. La DRH l’informe par ailleurs qu’un recommandé lui a été adressé. Béatrice décide de ne pas y penser avant de savoir de quoi il retourne, mais la résolution se révèle difficile à mettre en œuvre. Surtout la nuit. Heureusement qu’il y a aussi sur son téléphone un mot tendre de Malik avec un lien vers le téléjournal du soir qui évoque la manif. Pendant quelques secondes, on les aperçoit même tous les deux et il faut reconnaître qu’ils vont bien ensemble. La poste étant fermée quand elle rentre du travail et quand elle y part le matin, Béatrice se rend à la convocation sans avoir pu prendre connaissance du courrier annoncé. Ils sont trois à l’attendre la DRH, le chef de secteur et le sous-directeur général. Une trinité de mauvais augure. – Vous avez toujours été une collaboratrice consciencieuse et on vous faisait entièrement confiance, commence la DRH sur un ton qui dément l’onctuosité du propos. Qu’est-ce qui vous a donc pris de vous afficher soudain avec un groupuscule d’extrême-gauche ? – Ça fait longtemps que vous les fréquentez ? s’enquiert de chef de secteur. Béatrice explique que c’est tout récent, que les incendies… – Savez-vous au moins où vous avez mis les pieds ? Que ce groupuscule qu’on ne nommera pas n’hésite pas à bafouer les lois, que la plupart sont connus des services de police ? C’est vraiment ça qui manque à votre CV, un casier judiciaire ? Elle ne sait pas tout d’eux. Seulement qu’elle ne s’était jamais sentie autant à sa place. Qu’elle perçoit chez eux une sincérité qu’elle n’a jamais discernée chez aucun de ses collègues ni supérieurs. Qu’elle croit en leur cause comme elle n’a jamais cru à sa mission. Et que Malik a des paillettes dans les yeux quand il lui fait l’amour. – Non, vous avez raison, je n’ai pas investigué en profondeur. En ce qui les concerne, j’ai décidé de me fier à mon intuition. Ce dont je suis convaincue par contre, c’est qu’ici, je me débats dans un panier de crabes. Je l’ai su dès le début et je m’en accommode pourtant depuis plus de vingt ans. Tellement abrutie de travail que je n’ai jamais trouvé le temps de prendre du recul. Toujours la tête dans le guidon. Alors je vous remercie de me donner enfin l’occasion de me remettre en question. – Dans ces circonstances, je crois que l’entretien est clos. Et j’espère que vous avez de bonnes réserves financières, conclut la DRH les lèvres pincées, tandis que les deux autres referment déjà leur dossier. Béatrice sent un poids s’envoler de sa poitrine. Malik lui effleure délicatement la nuque du bout des lèvres. – Alors, ça a été chez tes parents ? Tu ne leur as toujours pas parlé de moi ? – Je t’assure que ça a été bien assez houleux comme ça. – Pourquoi, c’est quoi le problème ? Mes origines maghrébines ? – T’es bête. C’est sûr qu’ils ont toujours rêvé de me voir avec un militant engagé, de vingt ans mon cadet, qui travaille quand ça lui chante et qui m’emmène passer la nuit au poste plutôt qu’à l’hôtel. Côté confort, ça soutient pas vraiment la comparaison, mais côté prix, avec les frais de justice et d’avocat, ça fait largement le poids. – Tu regrettes ? – Pas une seconde, assure-t-elle en passant la main dans ses cheveux bouclés. La matinée sur le pont Bessières occupé par quelques centaines de militants avait filé comme un éclair, dans une ambiance bon enfant. Ils avaient chanté et dessiné à la craie des animaux menacés d’extinction, même les policiers chargés de les évacuer avaient le sourire et les rebelles s’étaient accrochés les uns aux autres pour leur compliquer la tâche. Tout s’était passé en douceur, comme une pièce de théâtre improvisée. – Pourtant, t’as l’air préoccupé. Touchant de voir comme il se soucie d’elle. Elle tente une explication – C’est jamais drôle de se brouiller avec ses parents. Surtout à leur âge. Vu comme je lui suis rentrée dans le cadre, mon père est parti pour ne plus m’adresser la parole pendant au moins deux ans. J’espère juste que ça ne sera pas notre dernier contact. – Pourquoi, il est aussi treizième lame que toi ? – Qu’est-ce que c’est que ça ? – Une carte de tarot. La treizième lame, c’est une lame de fond qui balaie tout sur son passage. Elle fait table rase du passé pour écrire une nouvelle page sans s’encombrer de regrets. Mais parfois, elle peut être trop tranchante et se retourner contre elle-même. – Parce qu’en plus, tu verses dans l’ésotérisme ? – Mais non, je tire juste quelques cartes de temps en temps, pour m’amuser. – Et toi, tu es quoi comme Arcane? Il se contente d’un sourire mystérieux. – Mais qu’est-ce que tu lui as dit qui l’a tellement fâché ? – Déjà, notre apparition au téléjournal, ça n’a pas trop passé. Il m’a demandé ce que je faisais parmi ces petits cons toujours rivés à leur Smartphone qui font la morale aux autres, alors qu’ils n’arrêtent pas de s’échanger des messages et des vidéos. – Il n’a pas complètement tort sur ce point, concède Malik. – Je lui ai rétorqué qu’il était mal placé pour leur reprocher quoi que ce soit, lui qui avait passé sa vie à bétonner les rares parcelles encore inexploitées et à sillonner les mers dans d’immenses paquebots de croisière. – Et notre inculpation ? – Pas eu le temps de lui en parler. Il risque de l’apprendre par les journaux. Pour ma démission non plus, il n’est pas au courant. – Heureusement que t’es majeure, conclut Malik en la serrant dans ses bras. Plaisanterie mise à part, t’as un sacré courage. Je suis vachement fier de toi. Deux jours plus tard, Paul-Antoine les surprend, lors d’une visite à l’improviste, en train de déjeuner en tête-à-tête dans des tenues qui ne laissent planer aucun doute quant à la nature de leur relation. En invitant Malik à dormir à la maison, Béatrice a délibérément pris ce risque, mais ne s’attendait pas forcément à ce qu’il se concrétise aussi vite. Elle ne peut s’empêcher d’éprouver un certain malaise. – Ben, à défaut de mes parents, je te présente mon fils et lui, c’est Malik, un jeune homme que j’ai rencontré… – Oui, je vous ai vu au téléjournal, l’interrompt Paul-Antoine en lui tendant la main avec un sourire engageant. Sous prétexte d’aller lui tirer un café, Béatrice s’empresse de passer une robe de chambre sur sa nuisette. De la cuisine, elle surprend quelques bribes de discussion et des termes d’une autre génération que Malik s’abstient d’employer avec elle. – Qu’est-ce qui me vaut le plaisir de ta visite un dimanche matin ? s’enquiert-elle en revenant au salon. – Ben, je me suis dit que c’était LE moment où j’avais une chance de te trouver à la maison. Et comme j’ai une bonne nouvelle à t’annoncer et que j’avais envie de le faire de vive voix, j’ai tenté ma chance. Béatrice sourit. Après les moments difficiles qu’elle vient de passer au travail et chez ses parents, ça fait du bien de voir son fils si épanoui. – Allez, me fait pas languir ! – Eh ben, ça y est, j’ai trouvé du taf. Je commence en septembre et pas n’importe où, je suis embauché chez Novartis ! Un instant de gêne. À peine perceptible. Puis Béatrice s’exclame, le serre dans ses bras – Félicitations ! Ça tombe bien, je crois que j’ai une bouteille de champagne au frigo. On va fêter ça dignement. Ton premier poste ! Elle repart à la cuisine, revient avec trois flûtes et la bouteille. Au salon, l’ambiance s’est subitement rafraichie. Les garçons semblent avoir fait le tour de ce qu’ils avaient à se dire. Gênée par leur silence, Béatrice dispose les trois flûtes et s’attaque au bouchon. – Pas pour moi, déclare Malik en repoussant la sienne. Je ne bois qu’aux bonnes nouvelles. Béatrice lui jette un regard courroucé. Paul-Antoine lui pose la main sur l’épaule – Pas grave, maman, on fêtera ça une autre fois. Je vais vous laisser. Il est déjà en train de se lever quand Béatrice intervient – Il n’en est pas question. C’est lui qui va dégager et cette bouteille, on va se la boire tous les deux. Parce que je suis fière de toi, mon chéri. De ta tolérance. Je suis touchée de la manière dont tu as accueilli ma décision, quand j’ai donné mon congé. Pas un reproche. Ni quand tu m’as vue à la télé dans un mouvement qui va à l’encontre de tes opinions. Et même quand tu découvres que j’ai une aventure avec un garçon à peine plus vieux que toi. – Tu veux que je te dise ? ajoute-t-elle en se tournant vers Malik qui a tiqué au mot aventure, au fond, mon fils, il est bien plus ouvert d’esprit que toi. La colère et le champagne l’aident à contenir sa tristesse jusqu’à ce que les pneus de la voiture de Paul-Antoine crissent sur les graviers de l’allée. Béatrice se recroqueville alors sur le canapé et laisse libre cours à son chagrin. Avec Malik, c’était trop beau pour durer. Deux treizièmes lames ensemble, ça ne pouvait pas marcher. abricotedapiExpert spécialisé républicain a écrit abricotedapi a écrit Clarianz a écritEn ce qui me concerne je n'oppose pas les deux, je dis juste que la relation professeur-élève est un préalable, elle se fait dans le cadre particulier de l'école où le savoir et la transmissions de celui-ci doivent passer en premier. Sinon comment apprendre à nos enfants que même s'ils n'apprécient pas un professeur ils devront travailler tout de même? Pourquoi ne pourrait-on pas apprendre à un élève qui tutoie qu'il doit travailler, qu'il en ait envie ou non ? Qui a écrit cela sur ce fil? J'essaie de comprendre le lien entre la remarque de Clarianz et le sujet du spécialisé abricotedapi a écritEt bien moi je ne parle pas de tout cela, je ne parle que du n'ai pas d' tant qu'enseignante avec des élèves de 6e, je dis que je ne suis pas gênée par cette habitude de primaire qu'ils finissent par perdre immédiatement pour la plupart. Justement, ils sont de plus en plus nombreux à nous tutoyer en début de 6e cela n'arrivait jamais lorsque j'ai commencé, il y a 20 ans et ils ont de plus en plus de mal à perdre cette habitude. C'est la première année où je dois encore les reprendre alors qu'on est déjà le 7 octobre. Auparavant, les reprendre début septembre une fois suffisait, ils comprenaient immédiatement. Et je sais que ce n'est absolument pas un problème de respect ou non, c'est un problème de "bonnes manières" et de savoir "où est sa place".Et cela me gène d'être dans l'"affectif". Je ne suis pas dans l'affectif avec mes chefs, même si j'apprécie beaucoup la pas fauxEsprit éclairé Zappons a écritJe constate donc que c'est beaucoup plus répandu que je je pensais, et que les avis sont très moi, il y a un lien entre cette "nouveauté" et l'absence générale de respect envers l'enseignant et ce qu'il représente, une fois arrivé dans le secondaire. Et donc les problèmes qui en découlent auxquels on assiste avec effroi dans les autres topics ici même en ce suis d'accord avec la personne ci-dessus qui disait que le vivre-ensemble fait aussi de ce que l'on doit apprendre à l'école quant au fait que ce sont de pauvres petits bouts de chou tout jeunes, en CP je veux bien, mais en CM2 ils ont quand même 10 ans…Et l'argument de mon amie qui est l'argument de son école "de toute façon, ce public [banlieue difficile] n'est pas capable de vouvoyer", m'interpelle aussi. Si on part du principe, dès le départ, qu'ils ne sont capables de rien, même pas d'apprendre à vouvoyer, forcément… Autant aussi ne plus essayer de leur apprendre à précise qu'elle dit avoir des problèmes de discipline avec ses CM2, qui lui parlent mal. En même temps, s'ils avaient appris le respect dans les plus petites classes, j'ai envie de dire… En CM2 c'est presque déjà trop tard. Et ce n'est pas à leur entrée en collège dans moins d'1 an que ça va changer, au contraire, avec la crise d'adolescence. Je plains les pensais qu'à l'école maternelle puis primaire, on apprenait progressivement les fondamentaux. Lire, écrire, compter, vivre l'impression d'être un vieux réac, à mon jeune âge, j'ai l'impression de ne plus comprendre le système éducatif dans lequel je vis. C'est ma problématique quotidienne. Dans mon école de zep +++, je suis entouré de gens sympas, généreux, mais qui sont dans ce mépris social-là. Je n'essaie même pas de lutter. Je me contente de tâcher de cultiver une ambition discrète pour mes élèves, et ils en feront ce qu'ils pour commencer, c'est voussoiement obligatoire et incontournable avec explications à la clé, même si ce n'est pas gagné au spécialiséIl est beaucoup plus facile de tomber dans l'affectif au primaireNous avons ces enfants pendant 24 heures par semaine devant nous, cela pendant 36 semaines. Il est donc naturel que s'établisse une relation amicale avec la plupart, ce qui fait d'ailleurs l'une des spécificités agréables de notre autant, l'évolution naturelle pour grandir semble être un passage par des "rites initiatiques", et l'on peut considérer que le vouvoiement en fait partie, comme Clarianz, semble-t-il, et comme je le conçois exprimer des généralités quant à l'attitude générale d'un élève selon sa façon de s'exprimer envers un adulte est effectivement Astrolaboussole a écrit républicain a écritDans mon école, nous leur demandons de passer au vouvoiement dès le fois l'habitude prise, cela va tout ne me paraît pas normal que des élèves du CM tutoient encore leur fait partie de l'apprentissage du fameux "vivre ensemble". Oui, ça vient tout seul au CE2. C'est assez marrant à observer d'ailleurs. Parfois même 9Je veux bien entendre qu'il existe une politesse à la française, mais je ne la crois pas vraiment liée à la langue, car il y a des contrées d'expression française où le tutoiement est courant sans que ce soit une impolitesse - que ce soit entre adultes inconnus ou d'un enfant à un Tout agent, quelle que soit sa fonction, doit obéissance passive et immédiate aux signaux le concernant. »NormandyxNeoprof expérimenté C'est pas faux a écritC'est ma problématique quotidienne. Dans mon école de zep +++, je suis entouré de gens sympas, généreux, mais qui sont dans ce mépris social-là. Je n'essaie même pas de lutter. Je me contente de tâcher de cultiver une ambition discrète pour mes élèves, et ils en feront ce qu'ils pour commencer, c'est voussoiement obligatoire et incontournable avec explications à la clé, même si ce n'est pas gagné au départ. En tant que "vieux", étant aussi passé par la ZEP, je ne peux que vous encourager à continuer, car si les enfants des quartiers plus standards finiront par recevoir cette habitude plus tardivement, les parents ne les laissant certainement pas continuer à tutoyer n'importe qui au delà d'un certain âge, il est à craindre que les enfants de ZEP ne recevront pas de leurs familles ce bagage culturel et que cela ne serait pour eux qu'un marqueur de plus... J'ai vu reprendre des élèves de CM qui tutoyaient les policiers venus faire les séances de prévention routière... Quand j'étais gamin, j'avais des copains immigrés Portugais à l'école, ils étaient arrivés en France à 5, 6 ans, comme leurs parents avaient du mal avec le français, la mère avait décidé qu'il n'y aurait pas de tu du tout, ce qui fait que quand ils se parlaient en français, ils disaient vous, y compris à leurs parents... superheterodyneNiveau 9 Normandyx a écritQuand j'étais gamin, j'avais des copains immigrés Portugais à l'école, ils étaient arrivés en France à 5, 6 ans, comme leurs parents avaient du mal avec le français, la mère avait décidé qu'il n'y aurait pas de tu du tout, ce qui fait que quand ils se parlaient en français, ils disaient vous, y compris à leurs parents... Peut-être aussi un calque de você..._________________ Tout agent, quelle que soit sa fonction, doit obéissance passive et immédiate aux signaux le concernant. »InvitéInvité abricotedapi a écritJ'ai toujours pensé que le tutoiement était très répandu en primaire et cela ne me choque pas. Le tutoiement n'implique pas l'irrespect je tutoie mes élèves, je les respecte pourtant...Les élèves de primaire sont petits et passent beaucoup de temps avec leur maître ou maîtresse, ils sont proches de cet adulte important pour eux. Dans certaines écoles les enfants ont la même maîtresse tout au long du primaire c'est le cas d'une petite école de village près de mon établissement. Je n'ai aucun problème avec ça. J'ai des 6e, ils sont nombreux à dire encore "maîtresse, tu" au début de l'année, ce n'est pas de l'irrespect, c'est une habitude. Certains intègrent tout de suite le vouvoiement, d'autres prennent plus de temps. Je les reprends gentiment, c'est tout. Tout pareil ! User21714Expert spécialisé abricotedapi a écritJ'ai toujours pensé que le tutoiement était très répandu en primaire et cela ne me choque pas. Le tutoiement n'implique pas l'irrespect je tutoie mes élèves, je les respecte pourtant...Les élèves de primaire sont petits et passent beaucoup de temps avec leur maître ou maîtresse, ils sont proches de cet adulte important pour eux. Dans certaines écoles les enfants ont la même maîtresse tout au long du primaire c'est le cas d'une petite école de village près de mon établissement. Je n'ai aucun problème avec ça. J'ai des 6e, ils sont nombreux à dire encore "maîtresse, tu" au début de l'année, ce n'est pas de l'irrespect, c'est une habitude. Certains intègrent tout de suite le vouvoiement, d'autres prennent plus de temps. Je les reprends gentiment, c'est tout. C'est là l'essentiel!neomathNeoprof expérimentéLes mœurs évoluent, cela se traduit dans le langage et parfois c'est très bien loin que remontent mes souvenirs je vouvoyais et donnais du Madame à mes institutrices. Il en était ainsi à l'époque. Mais je sois dire aussi que leur évocation ne m'évoque aucun bon souvenir. Nous étions toujours rudoyés, parfois battus par des femmes pour lesquelles nous n'avions pas de respect mais de la heureusement, à en juger par les PE que j'ai fréquenté professionnellement ou en tant que parent, ces temps sont complain never explainsurfeuseNiveau 8 volubylis Je n'ai pas voulu insinuer qu'il ne devait pas y avoir d'affection dans la relation entre l'élève et l'enseignant. J'ai seulement tenu à dire, plus haut, que cette relation ne doit pas être QUE cela. Pour que l'élève fasse les efforts que l'on attend de lui, la relation entre enseigné et enseignant ne peut pas, ne doit pas être égalitaire. Qu'on le veuille ou non, elle est hiérarchique. De même, je tutoie mes collègues mais tous, nous vouvoyons le proviseur et ses adjoints. Le "vous" sert à cela la distance. Et il est nécessaire que l'enfant le comprenne assez tôt. Or le tutoiement, qui relève du domaine de l'intimité entre proches amis, membres d'une même famille, nounou, bref, le cercle privé me semble peu compatible avec la reconnaissance indispensable de l'autorité du maître et de la maîtresse. Le "tu" permet la familiarité voire l'insolence alors que le "vous" maintient une distance - qui n'est pas obligatoirement synonyme de froideur ou d'indifférence. Cette distance me semble bonne, nécessaire. Pour parler en termes psychanalytiques, le "tu" est dans le Ça, le "vous" du côté du Surmoi. Le "tu" entretient la régression ou plutôt, la stagnation dans l'état de petit enfant, dans le "Ça", alors que le rôle de l'école, justement, est d'aider l'enfant à faire l'effort de grandir cf l'origine du mot "élève", d'intégrer les règles morales et sociales et de construire ainsi son "Moi". Cela ne se fait pas sans efforts ni renoncements inévitables pour grandir et devenir un sujet responsable et sociable. Tenez, ce débat me fait penser à une autre discussion, du même ordre, sur l'emploi de plus en plus fréquent des termes "papa" et "maman" ailleurs que dans la sphère familiale au lieu des mots adéquats que sont les mots "père" et mère" cf le topic ._________________"L'école est faite pour libérer les enfants de l'amour de leurs parents. C'est une machine de guerre contre la famille "" Je ne promettrai donc pas le plaisir, mais je donnerai comme fin la difficulté vaincue." Alain.babetteNeoprof expérimentéQuelques élèves de 6èmes laissent encore échapper un "tu" ou même un "maitresse, tu...". Souvent, les autres élèves chuchotent "han... il ne faut pas tutoyer!". J'avoue que cela ne me choque pas qu'un élève de primaire tutoie son enseignant. Ils prennent vite l'habitude au collège de vouvoyer. Et pour ma part, je pense qu'on peut très bien être insolent en vouvoyant et très respectueux en tutoyant, pour moi cela n'a rien à voir. _________________ Si ton rève se réalise, c'est qu'il n'était pas assez beau." Proverbe 7 doublecasquette a écritLe problème, c'est la difficulté de cette collègue à obtenir que ses élèves la respectent. Pas le tutoiement. Elle est loin d'être la seule à avoir ce genre de problèmes dans cette école, c'est général. Une école primaire dans une banlieue très difficile.[/quote]surfeuseNiveau 8Eh ! ne pas schématiser ma pensée, SVP. Je n'ai pas dit que le "vous" empêchait radicalement l'insolence ce qui serait une stupidité mais que le "tu" implique une proximité qui permet plus aisément la familiarité -voire l'irrespect. _________________"L'école est faite pour libérer les enfants de l'amour de leurs parents. C'est une machine de guerre contre la famille "" Je ne promettrai donc pas le plaisir, mais je donnerai comme fin la difficulté vaincue." Alain.ClarianzEmpereurJe trouve dingue de confondre le relâchement de vocabulaire et le respect. Je dis que l'abandon progressif du vouvoiement est un symbole de la perte de certaines marques de politesse, que les parents ne les transmettent plus. Alors oui, dans les années 70 c'était une pratique un peu hippie et, oui dans certaines régions c'est pittoresque, et non ce n'est pas l'usage! Sinon, je vous donne du "ma naine" comme marque de respect et de gentillesse! Comme elles disent chez moi... C'est respectueux, mais je trouve ça plouc! -finalement, nous pouvons conclure, j'ai trouvé, je suis snob! Je trouve que dire maîtresse au lieu de madame, et tutoyer tout le monde est terriblement plouc! C'est un marqueur social, comme mettre les coudes sur la table, quoi!_________________Mama's RockdandelionDoyen kero a écrit Zappons a écritPour moi, il y a un lien entre cette "nouveauté" et l'absence générale de respect envers l'enseignant et ce qu'il représente, une fois arrivé dans le secondaire. Et donc les problèmes qui en découlent auxquels on assiste avec effroi dans les autres topics ici même en ce moment. Alors là, je ne suis vraiment pas d' vais revenir sur mon exemple suisse, mais en plein milieu des années 80/début des années 90, la règle là où j'étais était précisément de tutoyer au primaire, vouvoyer au secondaire et il n'y avait aucun problème de passage, comme quelqu'un d'autre l'a déjà dit plus haut, mes petits 6e en pleine ZEP ne m'ont jamais tutoyé, ils comprennent de suite. Et s'il peut leur arriver de se planter, pour ensuite devenir blême, ça ne me semble vraiment pas être un drame. Je confirme. En Suisse on dit 'Salut' à la maîtresse, pour dire bonjour et au revoir, et si vous faites un tour sur le site d'Ikéa suisse, vous constaterez qu'il vous tutoie. Il me semble qu'il y a des habitudes régionales assez marquées. J'ai aussi eu de nombreux élèves étrangers, pour qui le vouvoiement n'était pas du tout facile, car il n'existait pas dans leur langue, certains s'en offusquaient, cela ne m'a jamais gênée outre mesure, je leur expliquais simplement quelle était la règle en France. Je trouve cependant qu'il est intéressant de vouvoyer ne serait-ce que pour que la conjugaison soit maîtrisée, notamment dans des quartiers où le Français n'est pas la langue maternelle d'une majorité d' 7 surfeuse a écrit volubylis Je n'ai pas voulu insinuer qu'il ne devait pas y avoir d'affection dans la relation entre l'élève et l'enseignant. J'ai seulement tenu à dire, plus haut, que cette relation ne doit pas être QUE cela. Pour que l'élève fasse les efforts que l'on attend de lui, la relation entre enseigné et enseignant ne peut pas, ne doit pas être égalitaire. Qu'on le veuille ou non, elle est hiérarchique. De même, je tutoie mes collègues mais tous, nous vouvoyons le proviseur et ses adjoints. Le "vous" sert à cela la distance. Et il est nécessaire que l'enfant le comprenne assez tôt. Or le tutoiement, qui relève du domaine de l'intimité entre proches amis, membres d'une même famille, nounou, bref, le cercle privé me semble peu compatible avec la reconnaissance indispensable de l'autorité du maître et de la maîtresse. Le "tu" permet la familiarité voire l'insolence alors que le "vous" maintient une distance - qui n'est pas obligatoirement synonyme de froideur ou d'indifférence. Cette distance me semble bonne, nécessaire. Pour parler en termes psychanalytiques, le "tu" est dans le Ça, le "vous" du côté du Surmoi. Le "tu" entretient la régression ou plutôt, la stagnation dans l'état de petit enfant, dans le "Ça", alors que le rôle de l'école, justement, est d'aider l'enfant à faire l'effort de grandir cf l'origine du mot "élève", d'intégrer les règles morales et sociales et de construire ainsi son "Moi". Cela ne se fait pas sans efforts ni renoncements inévitables pour grandir et devenir un sujet responsable et sociable. Tenez, ce débat me fait penser à une autre discussion, du même ordre, sur l'emploi de plus en plus fréquent des termes "papa" et "maman" ailleurs que dans la sphère familiale au lieu des mots adéquats que sont les mots "père" et mère" cf le topic . Absolument complètement totalement d'accord avec ton Zappons a écrit surfeuse a écrit volubylis Je n'ai pas voulu insinuer qu'il ne devait pas y avoir d'affection dans la relation entre l'élève et l'enseignant. J'ai seulement tenu à dire, plus haut, que cette relation ne doit pas être QUE cela. Pour que l'élève fasse les efforts que l'on attend de lui, la relation entre enseigné et enseignant ne peut pas, ne doit pas être égalitaire. Qu'on le veuille ou non, elle est hiérarchique. De même, je tutoie mes collègues mais tous, nous vouvoyons le proviseur et ses adjoints. Le "vous" sert à cela la distance. Et il est nécessaire que l'enfant le comprenne assez tôt. Or le tutoiement, qui relève du domaine de l'intimité entre proches amis, membres d'une même famille, nounou, bref, le cercle privé me semble peu compatible avec la reconnaissance indispensable de l'autorité du maître et de la maîtresse. Le "tu" permet la familiarité voire l'insolence alors que le "vous" maintient une distance - qui n'est pas obligatoirement synonyme de froideur ou d'indifférence. Cette distance me semble bonne, nécessaire. Pour parler en termes psychanalytiques, le "tu" est dans le Ça, le "vous" du côté du Surmoi. Le "tu" entretient la régression ou plutôt, la stagnation dans l'état de petit enfant, dans le "Ça", alors que le rôle de l'école, justement, est d'aider l'enfant à faire l'effort de grandir cf l'origine du mot "élève", d'intégrer les règles morales et sociales et de construire ainsi son "Moi". Cela ne se fait pas sans efforts ni renoncements inévitables pour grandir et devenir un sujet responsable et sociable. Tenez, ce débat me fait penser à une autre discussion, du même ordre, sur l'emploi de plus en plus fréquent des termes "papa" et "maman" ailleurs que dans la sphère familiale au lieu des mots adéquats que sont les mots "père" et mère" cf le topic . Absolument complètement totalement d'accord avec ton message. Tous les Suisses Romands sont des enfants, et avec eux bon nombre de Provençaux, sans compter tous les Anglophones? Faudrait peut-être raison garder, non ?doublecasquetteEnchanteur Zappons a écrit doublecasquette a écritLe problème, c'est la difficulté de cette collègue à obtenir que ses élèves la respectent. Pas le tutoiement. Elle est loin d'être la seule à avoir ce genre de problèmes dans cette école, c'est général. Une école primaire dans une banlieue très difficile. Je me doute. Mais je ne pense pas que ce soit lié au tutoiement. Je pencherais plutôt pour cette espèce de mépris condescendant qui fait qu'on ne présente jamais le PE comme quelqu'un qui sait et qui peut donner ce qu'il sait. Notre hiérarchie n'a pas encore compris la bêtise qu'elle a faite le jour où elle nous a expliqué qu'il fallait recevoir les familles jusque dans les classes, puis que c'était aux enfants de nous apprendre ce dont ils avaient besoin, puis que nous devions les conforter dans leur délire de toute-puissance estime de soi et tolérer une façon de s'exprimer censément conditionnée par une origine sociale quand ce n'est pas ethnique... . Au lieu de rétablir cette distance par l'estime que les familles devraient ressentir pour ceux qui éduquent et instruisent leurs enfants, on cherche par à-coups à rétablir des signes extérieurs ponctuels, sans le corps indispensable qui était derrière et qui seul était important. Un coup, c'est la blouse, un autre le vouvoiement... Mais le jour où l'on dira que l'école est là pour avoir de l'ambition pour tous les enfants qui la fréquentent et que ses professeurs sont des gens éminemment respectables, ça, ce n'est pas demain la veille. VudiciFidèle du forum" />_________________Front de Libération des Lichens Injustement MassacréssuperheterodyneNiveau 9 surfeuse a écritPour parler en termes psychanalytiques, le "tu" est dans le Ça, le "vous" du côté du Surmoi. Le "tu" entretient la régression ou plutôt, la stagnation dans l'état de petit enfant, dans le "Ça", alors que le rôle de l'école, justement, est d'aider l'enfant à faire l'effort de grandir cf l'origine du mot "élève", d'intégrer les règles morales et sociales et de construire ainsi son "Moi". Cela ne se fait pas sans efforts ni renoncements inévitables pour grandir et devenir un sujet responsable et sociable. Je me demande comment cette explication psychanalytique se porte au-delà des frontières françaises. Quid des langues dans lesquelles l'une des deux formes de la deuxième personne est devenue complètement archaïque l'anglais étant l'exemple le plus connu comme l'a souligné dandelion on n'y tutoie plus que Dieu voire des langues qui n'ont aucune distinction T-V ???_________________ Tout agent, quelle que soit sa fonction, doit obéissance passive et immédiate aux signaux le concernant. »surfeuseNiveau 8Décidément, certains, ici, ont l'art de traduire mes propos pour me faire dire ce que je n'ai pas dit ! c'est fatigant ! Je sais qu'il existe des pays francophones et peut-être des régions de France où le vouvoiement n'est pas évident, je sais que les Anglophones ont du mal avec cette différence entre le "tu" et le "vous" ! Je ne parlais pas de ces cas de figures particuliers et je pense que l'on s'égare, que l'on noie le poisson en évitant le fond de la question, que j'ai tenté de rappeler quel que soit l'âge tutoyer son enseignant n'est ni neutre, ni innocent. Pour ma part, je pense que cela participe du laxisme et de la démagogie dont beaucoup de profs ont tant à se plaindre Zappons ! _________________"L'école est faite pour libérer les enfants de l'amour de leurs parents. C'est une machine de guerre contre la famille "" Je ne promettrai donc pas le plaisir, mais je donnerai comme fin la difficulté vaincue." Alain.surfeuseNiveau 8PS pour superheterodyne nous avons répondu en même temps encore une fois, je ne parle que de ce implique le tutoiement des écoles françaises n'était-ce pas la question initiale ?._________________"L'école est faite pour libérer les enfants de l'amour de leurs parents. C'est une machine de guerre contre la famille "" Je ne promettrai donc pas le plaisir, mais je donnerai comme fin la difficulté vaincue." Alain.surfeuseNiveau 8Oups, post envoyé trop vite. Lire "de ce qu'implique le tutoiement"..._________________"L'école est faite pour libérer les enfants de l'amour de leurs parents. C'est une machine de guerre contre la famille "" Je ne promettrai donc pas le plaisir, mais je donnerai comme fin la difficulté vaincue." Alain.surfeuseNiveau 8... en France, dans les écoles est faite pour libérer les enfants de l'amour de leurs parents. C'est une machine de guerre contre la famille "" Je ne promettrai donc pas le plaisir, mais je donnerai comme fin la difficulté vaincue." Alain.Sujets similairesChine un forcené tue trois élèves et un enseignant dans une école horticole d'Antibes 150 élèves manifestent pour garder leur enseignant remplaçant. Lanmeur 29 insultés par les élèves d'un cours d'EPS, deux sexagénaires braquent leur fusil et lancent leur chien sur les Harris L'immense majorité des enseignants du primaire contestent la réforme des rythmes scolaires, et sont insatisfaits de leur salaire, de leur carrière et de leurs formations. GCB dans Libé, beurk ... "Si les enseignants respectaient les élèves, à leur tour les élèves les respecteraient."Sauter versPermission de ce forumVous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum Cet article a été publié il y a 7 ans 4 mois 24 jours, il est donc possible qu’il ne soit plus à jour. Les informations proposées sont donc peut-être expirées, les commandes ne sont peut-être plus un débat bien français, puisque presque exclusif à la langue française, que je rumine dans ma tête suite à deux évènements l’entrée en vigueur des nouvelles règles pour la Police Nationale et j’insiste sur les majuscules, merci maitre Eolas, et ma récente prise de contact avec un potentiel futur employeur. J’explique. Je tiens à dire que je ne suis ni linguiste, ni expert, je ne suis qu’une personne bizarre qui a appris à aimer la langue française après être sorti de l’école », et qui apprécie un peu plus chaque jour ses subtilités, et déplore à quel point elle souffre avec les nouvelles générations. Tutoyer, vouvoyer. Généralement, on vouvoie une personne adulte qu’on ne connaît pas, ou qui, dans le cadre de l’entreprise par exemple, est bien plus haut perché dans l’organigramme. A mettre sur le compte de la politesse. On tutoie un enfant, un ami, un membre de la famille. Justement, on parle de familiarité. Je vous laisse regarder dans le dictionnaire, vous comprendrez mieux. Bien, mais toutes ces conventions sont transmises par notre éducation, qui se fait avant tout dans le monde physique. Dans le monde numérique cependant, il n’est pas rare de tutoyer le premier inconnu venu sur un forum, un réseau social, les commentaires d’un blog, bref, tout espace d’échange. Souvent, tutoyer quelqu’un qu’on ne connaît pas est pris comme une agression, un manque de respect, du moins dans le monde physique. Mais est-ce pour autant vrai, alors que le numérique, qui nous prend une part de notre temps de plus en plus importante, nous pousse à modifier nos conventions, jusque dans le monde physique ? Avant de répondre plus avant sur le cas français, j’aimerais faire un rapide état des lieux, et des parallèles avec notre belle langue que j’affectionne. Tutoyer n’existe pas en anglais, le you » signifie indifféremment tu » et vous », singulier et pluriel. Ou plutôt devrais-je dire il n’existe plus, car en vieil anglois, le pronom Thou » était souvent utilisé dans ce cadre. Les espagnols et les italiens ont un pronom dédié Usted et Lei respectivement, qu’ils conjuguent à la troisième personne du singulier. Étonnant quand on sait que certaines personnes, par politesse le sujet de départ, s’adresseront à vous à la troisième personne Comment il va ? » vous demandera une personne probablement d’un certain age, pour ne pas dire d’un age certain. Si je ne dis pas de bêtise, les allemands utilisent la troisième personne du pluriel. Pour les autres langues, je vous laisse lire la fiche Wikipedia qui va bien. D’ailleurs, il est courant pour une personne, typiquement anglophone de naissance, de se mettre à vous tutoyer naturellement, car elle apprendra d’abord que you » se traduit tu ». Rien d’irrespectueux, d’impoli, juste une maladresse de traduction. Nos cerveaux sont joueurs. Et ce n’est pas limité aux anglophones, j’ai eu l’occasion de travailler avec des suédois, des thaïlandais, et tous ont du mal à saisir ce vouvoiement les premiers temps. Tout le monde pourra regarder ce qu’il fait, aussi bien dans le numérique que dans le physique, et quand je vais décrire mon cas, j’espère que vous serez surpris. Sur Twitter, je vais probablement tutoyer directement des personnes comme Korben ou Bluetouff, mais je vais vouvoyer Bernard pivot. Je n’ai pourtant pas moins de respect pour les premiers que pour le dernier. Je ne cherche pas non plus une plus grande familiarité pour les uns, ou plus de politesse que les autres. En fait je ne me suis jamais posé la question. Plus étrange, si un jour je viens à les rencontrer physiquement au détour d’une convention par exemple, je les vouvoierais probablement. Sur un forum, rares sont les fois où je vouvoie une personne, sauf si cette personne commence par me vouvoyer. Parce qu’au-delà de garder un même niveau de dialogue, si la personne cherche par le vouvoiement à me montrer du respect, de la politesse, il est tout naturel et presque obligatoire de rendre ce respect, cette politesse. Pourtant, quand je tutoie d’entrée, rien dans mon esprit ni dans mes mots ne cherche à témoigner un manque de respect. Je parlais de contact pour un futur emploi, et la personne, qui est pourtant pratiquement tout en haut de l’échelle de l’entreprise avec laquelle j’ai été mise en contact. Et cette personne m’a adressé la parole directement en me tutoyant, et j’ai répondu en vouvoyant. En suis-je offensé pour autant ? Non, car il y a quelque chose de vital le contexte. C’est très vaste comme concept, car le contexte peut aussi bien désigner la forme du tutoiement, quand il est écrit, le ton quand la discussion est orale, les gestes quand il y en a, l’influence de la hiérarchie pour reprendre mon cadre de l’entreprise. Revenons aux évolutions amenées par le numérique, et en particulier Twitter. Pourquoi ? Le relatif anonymat procuré par les espaces en ligne introduit une forme de familiarité, car tout le monde peut être n’importe qui. Et le nombre de caractères pousse à aller à l’essentiel. Il est donc courant de se tutoyer tout en étant de parfaits inconnus. Faut-il penser que les Twittos sont donc dénués des notions de respect et de politesse ? Non, car comme j’ai dit, le contexte de l’anonymat et de la contrainte des messages limités en taille pousse à ce comportement. Il ne faut donc par défaut jamais se sentir attaqué par un tutoiement. Je ne dis pas que tu vas bien ? » et t’es un gros con » doit être traité de la même manière, là, on touche simplement au contenu, plus au contexte. Pour reprendre le sujet, si le premier contact peut paraître très familier dans le contexte d’un recrutement, les messages par mail, eux, sont plus représentatifs d’un tutoiement qui peut être respectueux. Dans un mail, on a la place de dire bonjour, de dire bon weekend, il est donc plus facile d’être à l’aise quand on vous tutoie. Pour en revenir au monde physique, je vous invite à vous rendre dans un restaurant dit routier, et écouter les conversations. Vous verrez que souvent, tout le monde se tutoie, alors même que personne ne se connaît. Je suis magasinier de formation, et moi-même je me suis pris à tutoyer des camionneurs à peine rencontrés, quand j’ai mis plusieurs mois à tutoyer certains collaborateurs avec qui je discutais pourtant tous les jours. Ai-je pourtant moins de respect pour les uns que les autres ? Ai-je l’intention d’être moins poli ? Non, dans ce contexte, tutoyer permet d’installer une forme de familiarité qui permet de se sentir à l’aise, et rend les échanges plus simples, plus fluides, plus efficaces. Un sentiment qu’on pourrait traduire sur les réseaux sociaux par on est une grande famille d’internautes ». Encore qu’être internaute implique bien plus que de se balader sur Facebook ça c’est surfer sur un seul site web, un internaute, c’est bien plus que ça. Mais je digresse. Doit-on donc se laisser tutoyer à tout bout de champ plus souvent dans le monde physique qu’auparavant ? Non, même si les policiers râlent comme des gamins à qui on confisque un jouet plus sur le matricule il est vrai, nous avons cette distinction de respect, de politesse, et de dignité qu’est le vouvoiement, et je pense que tout le monde devrait au moins s’en souvenir, voir l’apprendre pour les plus demeurés. Non pas qu’il soit déplacé par la suite de tutoyer une personne qu’on connaît à peine, mais là encore il convient d’analyser le contexte avant de prendre sa décision. Vous ne me connaissez pas, si vous me tutoyez tout en restant correct, je n’aurais aucun problème. Mais d’autres le prendront peut-être mal, avec pourtant la même me suis senti agressé par des policiers qui n’ont pas hésité à me tutoyer d’emblée, quand des gendarmes ayant les même besoins se sont adressés à moi en me vouvoyant, me laissant une bien meilleure impression. Vouvoyer permet souvent, du moins dans nos contrées avec l’éducation qu’on reçoit généralement, de ne blesser personne quand bien même c’est involontaire. Ceci dit si l’on vous tutoie, réfléchissez un peu avant de prendre ça pour une attaque. Nous avons tous la chance de disposer de cette nuance qui est utile aussi bien dans le monde physique que dans le monde numérique. Il serait dommage de s’en passer. Tutoyer ou vouvoyer Le tutoiement se généralise de plus en plus. Salué par les uns comme un progrès bienvenu, il est vécu par d’autres de façon incommode. Quelle différence existe-t-il donc entre les deux manières de s’adresser à son entourage ? Peut-on les utiliser indifféremment ou marquent-elles respectivement un autre genre de relation ? Notre langage, un révélateur de notre état intérieur L’humanité évolue depuis de nombreux millénaires et ses membres ont acquis une certaine conscience d’eux-mêmes qui leur font utiliser tout naturellement aujourd'hui le mot je» pour se désigner. Mais il n’en a pas toujours été ainsi. Dans le passé lointain, l’être humain n’était pas conscient, comme il l’est aujourd’hui, d’être une individualité distincte de son entourage - la nature - et des autres membres de sa communauté, sa tribu. Il vivait en osmose totale avec eux et ce n’est que peu à peu qu’il s’en est extrait, pour devenir une personnalité consciente d’elle-même et de ses différences par rapport aux autres, et par là, consciente des répercussions que pouvaient avoir ses actes sur son environnement et ses semblables. Cette évolution de l’inconscience vers plus de conscience s’est faite progressivement et s’est tout naturellement reflétée dans l’évolution de la langue. On peut ainsi constater que dans les langues anciennes, le mot je » est très peu employé en tant que terme isolé. Incorporé dans le verbe et placé comme terminaison de celui-ci, il ne figurait pas de manière distincte dans la conjugaison comme c’est le cas de nos jours. Ce n’est que bien plus tard qu’il fut séparé du verbe et placé avant lui pour désigner celui qui est le moteur de l’action décrite par le verbe. Cette lente prise de conscience du moi peut aussi être observée de façon condensée dans l’enfance de l’être humain actuel. Dans leur jeune âge, les enfants n’utilisent pas le mot je, mais se désignent par leur nom ou un dérivé de celui-ci. Ils disent par exemple Jean veut une pomme» et non je veux une pomme», comme ils le feront au stade suivant. Bien que la prise de conscience du soi ne soit pas la même chez un enfant que chez un adulte mature et responsable - et non seulement conscient d’exister mais conscient de ses actes - le mot je» est utilisé dans les deux cas. Ce prénom personnel n’est donc plus en mesure de révéler la différence de maturité ; le langage cependant la distingue par un autre biais par l’emploi du tu et du vous. En effet, si l’enfant commence par tutoyer tout le monde, il apprend bientôt qu’il y a des personnes à qui l’on ne peut s’adresser ainsi et qu’il faut vouvoyer. Le passage du tu» au vous» marque ainsi une évolution de la perception de ses relations avec son entourage, car il ne peut se comporter de manière identique lorsqu’il tutoie ou vouvoie. Cette évolution est également visible historiquement. Si dans le passé le tutoiement était le plus courant, il fallut attendre le 16e siècle pour que le vous s’impose. Pendant la Renaissance, c’est le vous qui était utilisé et on ne tutoyait que les domestiques. Le siècle suivant, sous l’influence de Rousseau, le tutoiement rentra à nouveau dans les usages, et plus encore après la Révolution au nom de l’égalité. Mais si les hommes sont égaux devant les lois, le sont-ils en eux-mêmes ? L’apparition de la bourgeoisie, - on tutoie toujours plus dans les milieux populaires que bourgeois - rendit au vous une place prépondérante. C’est probablement à partir des années 1960 révolution hippie, mai 68,... qu’il succomba, pour laisser à nouveau une place plus importante au tutoiement. Il est généralement admis que l’on tutoie les personnes auxquelles on est uni par des liens étroits de parenté, d’amitié ou de camaraderie. Le tu» est donc employé dans les relations caractérisées par la proximité, l’intimité, l’affinité. Dans l’intimité du foyer, l’enfant tutoie ses parents, ses frères et sœurs, car ce sont ses proches et qu’il est en relation constante avec eux. Mais ce tutoiement qu’il étend d’abord sans distinction à tous ceux qu’il rencontre le facteur, l’épicier, les voisins,... prend un jour fin. Il découvre qu’il y a des relations qui ne sont pas du même type que celle du milieu familial, et qu’il existe un intérieur et un extérieur. Avec les gens de l’extérieur, les relations ne sont pas proches ou intimes. Le maître d’école, l’épicier,... font partie de l’extérieur ». Ils ne sont pas liés à la famille et sont d’un genre d'approche différent. Le tu» implique effectivement une certaine relation de dépendance. L’enfant est dépendant de ses parents et ceux-ci également de lui, puisqu’ils ne peuvent disposer entièrement d’eux-mêmes. Leurs décisions sont dépendantes des devoirs qu’ils doivent remplir envers lui. Le tu réciproque est donc bien de mise dans cette relation caractérisée par des liens si étroits. Les enfants se tutoient. Existe-t-il donc un lien entre eux ? Bien qu’ils aient chacun leur caractère, les enfants sont en affinité ou proches les uns des autres. Ils le sont car ils sont tous des personnalités non encore pleinement affirmées ou indépendantes, comme elles pourraient l’être une fois adulte. Ils ne sont pas encore responsables d’eux-mêmes. Le tutoiement, qui correspond à cet état, est donc tout naturel. A certaines époques, les parents vouvoyaient leurs enfants, mais cette pratique pousse les enfants dans un rôle - celui d’êtres indépendants et responsables - qu’ils ne sont pas encore en mesure d’assurer pleinement. De façon générale, le tutoiement des enfants par les adultes doit lui aussi prendre fin un jour. Le passage du tutoiement au vouvoiement se fait dans la période de l’adolescence, quand l’esprit perce vraiment et que l’âge de la pleine conscience de soi et de ses responsabilités approche. Effectivement, pendant l’adolescence, la personne devient une personnalité à part entière. Elle cesse d’être non-responsable et dépendante. C'est l'époque à laquelle le jeune homme ou la jeune fille quitte le nid familial pour voler de ses propres ailes. Le passage à l’état de pleine maturité ne se fait pas du jour au lendemain, mais progressivement. Lorsque celui-ci est atteint, les jeunes gens sont heureux d'être vouvoyés par les adultes, parce que cela est conforme à ce qu'ils ressentent intérieurement. C'est seulement lorsque cet état n'est pas encore atteint qu'ils préfèrent en rester au tu». Si comme nous l'avons abordé le tutoiement caractérise une relation proche, intime dans laquelle il y a une affinité, le vouvoiement indique que les deux interlocuteurs sont différents, indépendants l’un de l’autre. Le vous marque certes une certaine distance, mais celle-ci ne résulte pas d'un jugement de valeur négatif ni ne l'implique. Au contraire, elle exprime le respect de l’autre. Celui-ci est considéré comme un être à part entière à qui l’on doit le respect. Cela se révèle nettement, car chaque fois que l’on veut contester la dignité d’un adulte ou sa valeur, le vous est abandonné pour le tu. Par exemple, les remontrances lancées contre un automobiliste indélicat se font sur le mode du tutoiement. Jadis les serviteurs étaient tutoyés pour marquer la différence hiérarchique. C’est d’ailleurs bien parce qu’on ne leur accorde pas encore la responsabilité que les adultes tutoient les enfants. Certains parents les vouvoient quand ils les grondent pour essayer de faire appel à leur sens du devoir et des responsabilités. Le vouvoiement reconnaît à l’autre le droit d’être indépendant et de décider librement de la manière dont il veut mener sa vie. Le vouvoiement est ainsi en relation avec le libre arbitre de l’être humain, cette faculté qui réside dans l’esprit et qui lui donne la possibilité de choisir, sans être influencé, ce qu’il veut penser, dire et faire. Mais à cette liberté de choix est associée la responsabilité des décisions prises. Le libre arbitre ne peut donc pas être le propre des enfants. Il ne devient effectif que chez les jeunes gens, à la fin de l’adolescence, autrement dit précisément à la période où le jeune homme ou la jeune fille commence à être vouvoyé ! Chaque adulte devrait être heureux de l’existence du vouvoiement, car le genre de relation qu’engendre le vous lui permet non seulement de garder sa propre indépendance et sa liberté par rapport aux autres, mais également d’être respecté dans son propre désir d’indépendance et de liberté. Que se passe-t-il en effet lorsqu’un inconnu nous aborde et nous tutoie sans autorisation ? Nous sommes surpris et ressentons intérieurement un mal-être car les limites ne sont plus respectées, un certain respect disparaît et nous sommes privés de la liberté de choisir entre la relation de tutoiement et de vouvoiement. Le fait que chacun de nous soit un je» différent, réside dans l’existence du libre arbitre. C’est grâce à lui que nous décidons, de manière tout à fait personnelle, ce que nous voulons faire de nous-même et comment nous allons le faire. Les expériences vécues que nous faisons, et qui résultent de nos libres choix, façonnent alors peu à peu notre personnalité de façon particulière. Elle est particulière, car elle résulte forcément d’une combinaison de désirs et de décisions différente de celle des autres. Pour bénéficier pleinement de sa propre faculté de libre décision et pouvoir évoluer en conséquence, il faut éviter de la limiter de quelque façon que ce soit. Il est donc nécessaire de garder toute son indépendance, son droit à être différent, donc à être soi-même, ce qui, comme nous l’avons vu, n’est possible - chez les personnes possédant le libre arbitre, c’est-à-dire les adultes - que grâce au... vouvoiement. Mais alors pourquoi le tutoiement se généralise-t-il de nos jours ? Le tutoiement entre adultes Le tutoiement entre adultes est légitime dans les relations étroites où les deux êtres en présence sont très proches et en affinité. Ces conditions sont avant tout remplies dans le mariage. Dans le mariage, le tu, et non le vous, se justifie car décidant d’évoluer ensemble en s’aidant mutuellement, les époux ont volontairement choisi de céder une partie de leur indépendance pour unir leur destin. Le vouvoiement entre époux montrerait donc le contraire. Il était très courant à une époque mais, en ce temps là, les mariages étaient souvent des mariages arrangés ou de raison. Le tutoiement implique une liaison étroite avec l’autre. Cette liaison est-elle si courante que le tutoiement doive se généraliser comme il le fait actuellement ? Y a-t-il vraiment une liaison étroite, une intimité et une communauté de destin entre tous les gens qui se tutoient les collègues de travail, les membres d’un club, les connaissances, les voisins, etc. ? Le tutoiement est considéré actuellement comme un signe de grand progrès et de maturité d’esprit, mais en examinant de plus près les situations où l’on se tutoie, on peut constater que ce n’est pas le cas. Les adultes qui s’y livrent perdent quelque chose et ils y recourent plus comme à une solution de facilité que comme à un vrai moyen de s’affirmer et de progresser. Le tutoiement sur le lieu de travail, dans un club de sport ou tout autre groupe, permet d’éviter de se démarquer des autres. Il donne la possibilité de se fondre dans le groupe, d’avoir l’impression de lui appartenir. On y est ainsi accepté presque automatiquement et sans effort, comme dans une grande... famille ! La famille, qui, comme nous l’avons vu, est bien le lieu où l’on se tutoie ! Au cours d’une soirée, le tutoiement d’inconnus qui viennent d’être présentés permet de baisser la garde». De cette façon, la plus grande responsabilité de ce que l’on dit, et la manière de se comporter qu’implique le vouvoiement, tombent avec le tutoiement. Le tutoiement place les adultes dans une situation similaire à celle qu’ils ont connue dans leur enfance, celle de camarades encore non-responsables, où tout est à peu près permis, puisque rien n’est vraiment sérieux ni ne porte à conséquence. Cette sorte de refus d’être un adulte peut probablement être mis en relation avec le désir de nombreuses personnes d’un certain âge d’aujourd’hui qui cherchent à tout prix à paraître jeune, que ce soit dans leur manière de parler, de s’habiller ou d’occuper leurs loisirs. Que le tutoiement permette de gommer les différences, de se débarrasser de ses responsabilités et de se donner à bon compte le sentiment d’appartenir à une grande famille est au fond bien connu et utilisé consciemment par certains. Un célèbre organisateur de voyages par exemple, impose volontairement le tutoiement dans ses villages de vacances. Les vacanciers, qui ne se connaissent pas au départ, se rapprochent très vite, perdent leurs inhibitions, fraternisent et se fondent avant peu dans la joyeuse inconscience du groupe. Agir en connaissance de cause En étant prête à céder une part de son indépendance aux personnes tutoyées, la personne qui tutoie en perd forcément une partie. Celle-ci se trouve entre les mains de ses vis-à-vis. Le tutoiement lie donc les individus les uns aux autres. Cette liaison n’est pas anodine et il est difficile de s’en débarrasser. Etant doté du libre arbitre, l’être humain peut choisir de communiquer avec ses semblables en les vouvoyant ou en les tutoyant, mais au-delà de ce que cela révèle de lui, le choix qu’il effectue va faciliter ou non son évolution personnelle. Le tutoiement, sous ses apparences de facilité, engendre de nombreux problèmes, car en liant et en ouvrant des portes à toutes sortes d’influences extérieures, il entrave le libre arbitre. Le vouvoiement, lui, semble plus difficile, mais il facilite les choses, car il permet de conserver sa liberté intérieure et son indépendance. Christopher Vasey Article basé sur les connaissances du Message du Graal En reprenant les rites et les faces d’Erving Goffman, Catherine Kerbrat-Orecchioni 1992 s’intéresse aux relations interpersonnelles dans un échange. Elle suggère que lors d’une interaction et au-delà de la dimension informative, des liens se créent entre les participants. 77 En effet, parfois les échanges ont pour fonction d’établir le contact et de construire un type de relations entre les interactants. se ménager, s’accorder ou s’opposer, etc.. En s’appuyant sur les contraintes rituelles » d’Erving Goffman, Catherine Kerbrat-Orecchioni insiste sur les mots que nous utilisons dans la construction de la relation interpersonnelle. Nous remarquons ainsi, que la relation interpersonnelle évolue au cours de l’interaction et que les places ne sont jamais définitivement acquises Flahaut 1978, Vion 1992, Charaudeau et Maingueneau 2002. Proximité-éloignement et égalité-hiérarchie Dans un premier temps, intéressons-nous aux deux aspects de la relation. La relation horizontale correspond au niveau de proximité ou d’éloignement fixé par les interactants. La relation verticale représente la position et le statut égalitaire ou hiérarchique des participants au début et pendant l’interaction. Dans un second temps, repérons la variété des composants de la relation. Une interaction se déroule dans un cadre et les individus définissent la situation au début de l’échange. Pendant l’échange les individus peuvent négocier leur relation de départ en utilisant des unités linguistiques appelées relationèmes constitués de marqueurs verbaux, non-verbaux et para-verbaux. Nous retrouvons cette appoche avec les signes du lien » chez Erving Goffman 1973, et le rapport de places » ou indicateurs de place » chez Flahaut 1978. Habituellement, une interaction se déroule de la façon suivante. Au début de l’échange les interactants se positionnent à proximité ou à distance en fonction du type de lien entre eux statuts, qualités, compétences, en utilisant des relationèmes horizontaux non verbaux et para verbaux pour marquer ou non la distance physique gestes attouchements ou bras croisés, postures du corps face-à-face, côte-à-côte ou relâchement, regards dans les yeux ou ailleurs, mimiques clin d’œil, acquiescement, grimace ou froncer les sourcils, timbre de la voix doux ou fort, débit de paroles rapide ou lent. Les interactants appliquent des marqueurs verbaux pour fixer le type de relations termes d’adresse tutoiement ou vouvoiement, noms d’adresse diminutif, prénom, civilité ou titre honorifique, les thèmes abordés généraux ou intimes, le niveau de langue soutenu ou familier. Cette étape permet de repérer le rapport de force qui s’installe. Nous constatons parfois la présence d’un dominant en position haute et d’un dominé en position basse. Pour le dominé le jeu consiste à rétablir l’égalité. Nous nous situons ici dans la relation verticale et nous utilisons des 78 relationèmes verticaux appelés taxèmes en distinguant les taxèmes de position haute TPH et les taxèmes de position basse TPB. Pour identifier les caractéristiques d’un individu en position haute ou basse nous appliquons des marqueurs para-verbaux et non verbaux TPH uniforme, carrure, gestes d’affirmation, voix haute, etc., TPB absence de gestes ou gestes descendants, voix basse et hésitante, etc. et des marqueurs verbaux TPH langue native, vocabulaire élaboré et spécialisé, tutoiement direct sans négociation, temps long de parole, prise brutale de la parole ou sans autorisation, prise d’initiative de l’ouverture et de la clôture de l’échange, thèmes proposés, affirmation des opinions, etc., TPB langue étrangère, vocabulaire familier, vouvoiement unique ascendant, temps de parole écourté, difficulté à prendre la parole, thèmes imposés, etc.. Si nous suivons Fabienne Martin-Juchat 2005, nous interprétons ses taxemes à dimension affective » TPB tête penchée en avant, regards indirects, bouche semi-ouverte, bassin de profil, etc. ou des TPH menton légerement relevé, symétrie des épaules, bassin de face, bouche fermée, etc.. Parmi les marqueurs verbaux, nous notons l’importance des actes langagiers menaçants et d’autorité qui touchent le territoire de l’individu TPH interdiction, menace, sanction, ordre, suggestion, contestation, conseil, etc. et en TPB promesse, aveux, reconnaissance, excuse, rétractation, auto critique, pardon, remerciement, etc.. Un bémol cependant, Catherine Kerbrat-Orecchioni préfère parler d’une échelle taxémique » car les actes de langages en TPB et TPH doivent s’appréhender en fonction de la manière de les formuler adoucir un acte menaçant ou durcir un acte menaçant, etc. et du choix de renoncer à son statut de dominant ou de se rebeller contre son statut de dominé. Pour l’auteure, les individus coopèrent afin que l’interaction se déroule dans de bonnes conditions, mais pendant l’échange des tensions se produisent et l’affrontement est parfois recherché débat, jeu de questions/réponses.. Toutefois, c’est la dimension coopérative qui domine car les individus évitent les conflits trêves, pauses. Les territoires du moi Pour Erving Goffman, l’individu dispose de droits qui s’exercent sur un territoire, plus exactement dans un espace physique autour de lui, et les objets qui lui sont associés. Ce territoire est constitué de réserves et délimité au moyen de marqueurs. Toute incursion non autorisée dans ce territoire est considérée comme une violation, plus exactement une offense. Les réserves concernent l’espace physique dans lequel évolue l’acteur autour du corps, ses 79 possessions et objets placés à côté de lui accessoires sur le corps, l’enveloppe vêtement sur le corps, la place qui lui est réservé pour se maintenir position du corps, l’espace nécessaire à l’exercice d’une activité distance des autres par rapport au corps, l’ordre dans lequel il reçoit un objet place du corps par rapport aux autres, les faits et informations sur lui corps intime et secret et l’autorisation de conversation rapprochement des corps. Pour Michel Marcoccia 1998 il y aurait un territoire technique mais les contours restent flous et fortement dépendants de la dimension technique/outils limiter le poids des messages, etc.. Toutefois, cette dernière proposition retient notre attention car nous nous dirigeons vers un territoire numérique plus large et sur lequel l’outil occupera une place moins importante Doueihi, 2011. D’une manière générale, le rapport au territoire dépend de la dimension culturelle et sociale qui caractérise une communauté d’interactants. Ainsi, en France, la promiscuité est mal vécue et les individus protègent leur territoire en évitant les attouchements et les incursions dans l’espace intime rêves, secrets, fantasmes, etc.. L’acteur protège son territoire à l’aide de marqueurs comme les objets volontairement placés entre lui et les autres ou l’apposition de sa graphie, mais surtout grâce à l’usage d’indicateurs verbaux mots prononcés afin d’empêcher l’intrusion para verbaux et non verbaux gestes pour repousser, distance suffisante, regard fuyant, etc.. Les formules de politesse La politesse permet d’assurer des échanges harmonieux et équilibrés entre des individus partagés entre la défense de leurs intérêts et la prise en compte de ceux des autres L’ensemble des procédés conventionnels ayant pour fonction de préserver le caractère harmonieux de la relation interpersonnelle, en dépit des risques de friction qu’implique toute rencontre sociale » Kerbrat-Orecchioni 2005, p. 189. En règle générale, l’individu recherche le compromis, utilise des expressions indirectes et nuance son propos. Ce qu’Erving Goffman nomme opérations de réalignement » concernent les expressions édulcorées et nuancées qui permettent de ménager l’autre, ou les tentatives de modifier la situation et de rétablir l’égalité. Nous traitons ici des comportements que doit appliquer l’émetteur en présence du ou des récepteurs la modestie envers soi-même se rabaisser sans se déprécier ni se dévaloriser, le respect envers soi-même toujours conserver sa dignité, le respect des autres politesse, tact, déférence, tenue, réserve. Pour appréhender cette dimension essentielle de l’interactivité, Catherine Kerbrat-Orecchioni 1985 prend la suite de Pénélope Brown, Stéphen Levinson et d’Erving Goffman en proposant des ajustements. Le modèle de Pénélope Brown et Stéphen 80 Levinson 1987 s’appuie sur le territoire du moi » d’Erving Goffman 1973, les rituels positifs » contact avec l’objet sacré par les offrandes et sacrifices et les rituels négatifs » les tabous et interdits d’Emile Durkheim 1912. L’originalité du travail de Pénélope Brown et de Stephen Levinson est de proposer une double face la face positive » et la face négative » et d’affirmer que l’individu cherche, à préserver son image et celle des autres, ainsi que se protéger contre les intrusions sur son territoire. Il évite donc les empiétements sur celui des autres. Dans ce modèle, nous remarquons que les individus disposent d’une face positive qui représente une image valorisante de soi que nous tentons de montrer aux autres faire bonne figure et ne pas perdre la face et d’une face négative qui correspond aux territoires de l’individu possessions, espace intime, jardin secret, temps de parole, le corps et ce qui le prolonge, etc.. Dans une interaction entre deux individus les actes langagiers constituent des menaces pour les faces FTAs Face Threatening Acts. En effet, le locuteur est menacé sur sa face négative quand il s’engage, promet ou offre perte de territoire ou sur sa face positive quand il s’excuse, se soumet ou avoue dévalorisation, dépréciation, quant au récepteur, il est menacé sur sa face négative à la suite de violations de territoire incursions, intrusions, indiscrétions, empiétements ou sur sa face positive suite aux critiques, reproches, rejets, moqueries, injures, insultes qui représentent des atteintes narcissiques. Pour empêcher tout risque de dégradation ou de rupture dans l’échange, nous appliquons des règles de politesse qui visent à ne pas perdre la face ou faire perdre celle de l’autre. Catherine Kerbrat-Orecchioni estime que les deux chercheurs ont une vision négative de l’interaction, les individus seraient menacés en permanence et devraient se protéger. Elle propose d’intégrer les actes positifs qui ne constituent pas une menace pour les faces, mais au contraire une opportunité de valorisation qu’elle nomme FFAs Face Flattering Acts, en d’autres termes, des anti-FTA, des actes flatteurs pour les faces. L’auteure propose deux actes de politesse la politesse négative qui consiste à s’abstenir d’un acte menaçant et la politesse positive qui permet de produire des actes flatteurs. Catherine Kerbrat-Orecchioni reprend les softeners » de Pénélope Brown et Stéphen Levinson, les rites d’évitement », figuration par réparation » et figuration par évitement » chez Erving Goffman et nomme adoucisseurs les marqueurs verbaux, non verbaux et para verbaux de la politesse négative. Parmi les adoucisseurs de la politesse négative anti-menace nous repérons les procédés substitutifs qui permettent de substituer un élément de l’énoncé trop direct à l’aide d’un élément moins direct. C’est le cas de la formulation indirecte qui est préférable à l’impératif pour offrir au récepteur la possibilité de ne pas réagir sourde oreille, de la forme interrogative ou déclarative qui 81 permet de formuler un ordre par une question ou une assertion parabole, critique, reproche, promesse, incompréhension, etc., des formes grammaticales conditionnel, imparfait, futur de politesse, etc., des pronoms personnels iloiement, tutoiement-vouvoiement et des figures de style litote, euphémisme, ironie, trope communicationnel. Nous mettons en évidence les procédés accompagnateurs qui représentent les éléments qui complètent des énoncés directs et dont le rôle est d’atténuer un acte menaçant marqueurs d’hésitation, préliminaires, désarmeurs, minimisateurs, amadoueurs, modélisateurs. Concernant les marqueurs de la politesse positive, Catherine Kerbrat-Orecchioni propose une liste trop détaillée de FFAs. Nous citons les accords, les compliments, les invitations et remerciements, la modestie, mais nous retenons sa proposition d’échanges complimenteurs.

qu implique le tutoiement dans une relation