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Cesdeux musiciens vous invitent à un voyage et à une évasion au cœur d'œuvres intimistes du XVIème au XIXème siècle. Entrée libre participation. Réservation au 06 49 09 27 45. RÉCITAL : AUTOUR DE NICOLAS HOTMAN. Musique, Concert Île-d'Aix 17123 Le 18/09/2021. Récital de Viole de Gambe avec Maximin Catineau à l'église Saint BernardMagrez Comme une Évidence Pic-Saint-Loup Vous cherchez un meilleur rapport qualité/prix ? Les vins Vin rouge du Languedoc-Roussillon 3.5 commencent à environ $5,99. Meilleur rapport qualité/prix pour les vins Vin rouge du Languedoc-Roussillon . Des millions d'utilisateurs nous font confiance pour découvrir et acheter le vin qui leur convient . Achetez COMMEUNE EVIDENCE - AOP Pic-Saint-Lo Passez votre souris pour zoomer Cliquez sur l'image pour zoomer / COMME UNE EVIDENCE - AOP Pic-Saint-Loup 2020. LANGUEDOC ROUSSILLON. Prix. Prix réduit 9,25€ / Quantité. L'accord parfait. Description. 0,75L soit 12,33 €/L. Je réserve en ligne. mes produits. Je sélectionne. mon créneau de retrait. Je retire ma LACAVE CDISCOUNT - Découvrez notre offre Comme une évidence AOP Pic Saint Loup 2015 - Rouge. Livraison gratuite à partir de 25€* | Paiement sécurisé | 4x possible | Retour Cest la consternation au pied du pic Saint-Loup ! L’une des deux œuvres d’art monumentales, et magnifiques, de Thomas Monin a été vandalisée. Recherche Site De Rencontre Gratuit Au Canada. Bernard Magrez Comme une Évidence Pic-Saint-Loup Le vin est une affaire de mémoire. Il en est devant lesquels on s’est mis au garde-à-vous château-châlon, corton, côte-rôtie. Et d’autres qu’on a bus sabre au clair, avec l’insouciance et la vaillance de nos 20 ans. Les costières-de-nîmes font partie de ces derniers. Péchés véniels, on les a éclusés sans vergogne, gosier insondable et poches quasi vides. C’était l’époque déraisonnable où l’on déboursait pour le boire plutôt que pour le manger, plus regardant sur la quantité que sur la qualité, abonné aux vins foisonnants vite sifflés, vite puis on a rangé ces quilles pas bégueules au rayon des ivresses de jeunesse. Jusqu'à ce jour de mistral où l'on a rencontré Sylvain Boutée, 42 ans, et ses vignes plantées dans de gros galets bruns et dorés, cuits par le soleil. Il est du Nord et fait du vin à une vingtaine de kilomètres de Nîmes et à quelques enjambées de la Camargue. C'est un peu comme si un gars originaire de Morteau, le pays où l'on fume la saucisse sous le tuyé, faisait de l'andouille à Vire. Mais les grands écarts autorisent les plus belles histoires d'amour. Sylvain Boutée est né à Maubeuge où l'on a le clair de Lune à défaut de vignes. Certes, ses parents vendaient du vin mais, enfant, il se voyait plutôt travailler dans l'agriculture comme ses grands-parents qui produisaient du lait. Je me disais qu'au pire je reprendrais le commerce de mes parents», se N° 2016-1132 La dizaine d’hectares de vignes du Clos des Boutes est plantée dans de gros galets bruns et dorés, cuits par le soleil. Photo Olivier MetzgerAprès un brevet professionnel et un BTS en viticulture et en œnologie, il se perfectionne à Morey-Saint-Denis, commune et appellation située sur la côte de Nuits en Bourgogne, puis à Saint-Emilion, dans le Bordelais. Il travaille ensuite cinq ans à la cave et dans les vignes du Château de Rozier, dans les Costières de Nîmes, où l’on fait des vins rouges 51 % avec le grenache noir, le mourvèdre, la syrah, le carignan et le cinsault ; des vins blancs 8 % avec la clairette, le grenache blanc, la roussanne, la marsanne ; et des vins rosés 40 %.Pisseurs de vigne. Sylvain Boutée n'a pas le sou quand, en 2002, il décide d'acheter le dernier lot vendu par un vigneron à Bellegarde, dans le Gard. Une dizaine d'hectares pour 110 000 euros. Personne n'en voulait parce que c'était planté en carignan. Au début, les gens m'ont pris pour un con et disaient que je m'étais fait rouler.» Le voilà donc condamné à réussir avec un cépage réputé capable du meilleur comme du pire, souvent associé à la viticulture de masse et aux pisseurs de Sylvain Boutée a cru toucher le fond, se privant de salaire durant dix ans», mettant de côté sa vie personnelle», les banquiers à sa porte», s'accrochant avec la complicité de ses parents à ce bout de plateau rempli de solitude où il fait aujourd'hui des miracles avec ce carignan longtemps promis à l'arrachage. Une gorgée de sa cuvée Chamboultou !» et c'est la magie du fruit mûr qui opère tout en finesse, en fluidité et en fraîcheur. A eux seuls, l'histoire et les vins du vigneron ch'ti distillent une petite musique réjouissante et prometteuse sur une appellation qui a souffert d'avoir cédé à la mode des vins du Sud surmaturés et boisés où les assemblages des différents cépages étaient lissés par la syrah. Les gens sont revenus des vins où il y avait plus à manger qu'à boire, affirme Nicolas Ponzo, directeur du syndicat des costières-de-nîmes. Aujourd'hui, nous sommes dans l'affirmation du terroir, nous voulons apporter plus d'identité, de sensibilité dans l'expression du vin.»Mine de rien, il est des terres où il faut savoir se sortir les doigts du goulot quand on aspire au meilleur. Postez-vous à votre zinc habituel et, avec vos compagnons de soif, dressez une carte de vos appellations d'origine contrôlée AOC préférées. Vous n'aurez pas trop de mal à situer les côtes-du-jura, le morgon ou encore le chablis. Mais les costières- de-nîmes ? A Nîmes !» ricanera un fâcheux. Voilà pour la brève de comptoir car la géographie est plus compliquée qu'un gorgeon. Les costières-de-nîmes sont un trait d'union entre la Provence et le Languedoc, une terrasse de 4 000 hectares de galets déposés par le Rhône et la Durance qui court entre la plaine basse du Petit-Rhône et les marais de la Camargue. Beaucoup de professionnels nous situent encore dans le Languedoc-Roussillon alors que nous sommes l'appellation la plus méridionale de la vallée du Rhône», explique Nicolas Ponzo. Les idées reçues ont la vie dure, on est ingrat avec ce terroir qui produit des vins depuis la nuit des temps. Dans l'Antiquité, les Grecs puis les Romains cultivent la vigne dans la région. Des amphores produites près de Beaucaire ont été retrouvées jusqu'en Italie. Au XIVe siècle, les crus de l'abbaye de Saint-Gilles sont servis à la cour pontificale d'Avignon. La construction du canal du Midi au XVIIe siècle et l'arrivée du chemin de fer au XIXe siècle boostent la production et la vente des vins jusqu'à la crise du phylloxera qui décime les vignobles français. Dans les années 50, le robinet du vin en vrac coule à flots grâce à ce pays de cocagne où il y a de l'eau, du soleil, du vent et pas de gel. En 1986, les costières-de-nîmes décrochent leur AOC mais, cernées par d'autres appellations, doivent encore donner de la voix entre les côtes-du-rhône, les languedoc, les vins IGP indication géographique protégée des Cévennes, du pays d'Oc… Il faut faire comprendre aux gens que les grands vins ici, ce ne sont pas que les pic saint-loup et les châteauneuf-du-pape», affirme Nicolas N° 2016-1132 Photo Olivier MetzgerLes costières-de-nîmes ont pour eux un drôle de caprice climatique qui participe à leur signature l’été, les brises marines venues de Camargue rencontrent la masse chaude des terrasses de galets, d’où un effet de convection et une forte ventilation qui accentuent l’amplitude thermique entre le jour et la nuit, propices à la préservation de la fraîcheur et de la pureté des bien connu, la vigne est une liane qui doit souffrir pour donner le meilleur, répètent, un brin sentencieux, les doctes buveurs. C'est oublier l'âme vigneronne qui cajole ses ceps sur ce sol dur et âpre. La première fois que j'ai taillé une vigne, c'était à Morey-Saint-Denis, j'y ai appris le respect de la vigne et du vin», raconte Sylvain s'installant dans le Gard, il se tourne d'emblée vers la culture biologique. C'était une évidence pour moi, je ne voulais plus m'habiller comme un cosmonaute pour effectuer des traitements chimiques. J'ai eu de la chance, l'ancien propriétaire faisait le minimum et ne matraquait pas ses vignes.» Au bout d'une poignée d'années, le vigneron voit revenir coccinelles et mésanges et s'intéresse à la biodynamie qui prône le respect des cycles de la Terre et de la Lune. La biodynamie participe à la révélation du terroir. C'est un élément de plus dans mon travail, mais il ne faut pas croire que cela transformera tout à coup une Méhari en Ferrari.»Un bon buvard». Nous revoilà en pleine parcelle de carignan, au milieu de gros ceps noueux plantés en 1963. J'aime ce cépage car c'est un beau passeur de terroir, un bon buvard, explique Sylvain Boutée qui a fait du carignan la colonne vertébrale de ses vins. Après, j'habille avec la syrah ou le grenache.» Mais comme le pinot noir, le carignan ne pardonne rien, il ne supporte pas la médiocrité. Quand il est dûment apprivoisé, cela donne, en blanc, les fagnes 2015, un pas de côté dans l'IGP Gard qui procure une fraîcheur désaltérante quand on se pose à la halte nautique 1 de Bellegarde pour une opulente salade de tomates du jardin et une échine de porc fondante, ensorcelée par une crème de morilles. Ici, le boire sert le manger sans le travestir, révélant la franchise et l'humilité du vigneron Je ne cherche pas à être dans le muscle, à faire des vins bodybuildés, affirme Sylvain Boutée. On peut faire des vins ambitieux mais qui restent dans le partage.»1 Port de plaisance de Bellegarde. Rens. 04 66 20 61 des Boutes, route de Jonquières, Bellegarde. Rens. 06 03 41 15 49 Informations générales En savoir plus Désignation réglementée Appellation origine protégée AOP Cépages Syrah 70 % Grenache Noir 30 % Information sur le domaine La signature Bernard Magrez est la garantie de l’engagement d’un grand propriétaire, qui depuis 40 ans a concentré toute sa détermination et toute son énergie au service de la qualité de ses vins. Cette signature est par ailleurs soutenue par une campagne média nationale et internationale qui fait de Bernard Magrez le premier annonceur du vin en France. La famille Magrez détient aujourd’hui près de 50 vignobles partout sur la planète. De Bordeaux jusqu’en Californie en passant... Consultez la page de Bernard Magrez pour plus d’information Notes sur le produit Sol argilo-calcaire Élaboration du produit Vinification traditionnelle en vendange égrappée, avec contrôle des températures. Macération de 15 à 18 jours. Élevage en cuves inox. Notes de dégustation Robe grenat intense. Nez de fruits rouges mêlés aux arômes de garrigue typique de l’appellation Pic-Saint-Loup. Bouche ronde et bien équilibrée entre générosité et fraîcheur. Finale subtilement réglissée. Accompagne parfaitement l'agneau, caille, perdrix, fromage mimolette vieilli et les fromages cendrés. Temps de garde 5 ans Côté Pile, il y a mon activité professionnelle de rédactrice-animatrice. Côté Face, il y a mes engagements citoyens. Longtemps j’ai cru qu’il fallait clairement séparer les deux, notamment pour ne pas effrayer » mes clients. En fait, c’était une erreur le pile » et le face » sont indissociables et se nourrissent l’un de l’autre. Je suis une seule et même personne une femme passionnée et portée par des valeurs d’entraide, de citoyenneté et de transition écologique et sociale. Alors quels sont mes engagements ? Engagement n°1 Bien Vivre » dans mon village des Matelles Pic Saint-Loup – 34270 Depuis mars 2020, je suis conseillère municipale d’opposition, après avoir porté comme tête de liste le Collectif des Matelles, un liste 100% participative et citoyenne sans appartenance à un parti politique. Auparavant, en 2016-2017, j’avais animé un autre collectif d’habitants, MégaOc, pour un meilleur débit internet aux Matelles. Notre combat a permis l’installation d’un NRA et la montée en puissance du réseau de moins de 2 mégas à plus de 50, en attendant l’arrivée de la fibre optique. Engagement n°2 pour une meilleure alimentation des enfants En 2018, avec trois amies, nous avons lancé Ramène Ta Fraise, une association loi 1901 dont le but est de contribuer à l’amélioration de l’alimentation des enfants tout au long de la journée petit-déjeuner / déjeuner / goûter / dîner,tout au long de leur développement du ventre de leur mère à l’âge adulte,sur toutes les composantes plus de local, plus de bio, moins de produits transformés, contre le gaspillage alimentaire et les contenants plastiques, etc. Une prise de conscience de tous est plus que nécessaire sur ce sujet afin que nos enfants démarrent leur vie d’adulte avec le meilleur capital santé » possible. Les enfants ont besoin d’acquérir une bonne connaissance de ce qui est sain pour eux pour en faire ensuite bon usage tout au long de leur vie. Pour notre association, mieux manger est un enjeu de santé publique. Nous partageons des infos, des conseils et nos recettes, sans dogmatisme, sans idées reçues ni culpabilisation des parents ou des enfants. Engagement n°3 l’égalité femme-homme dans les médias Ayant été l’une des rares femmes rédactrices en chef d’un magazine en Languedoc-Roussillon, j’ai très vite perçu les inégalités entre les journalistes femmes et les journalistes hommes promotion, salaire, propos sexistes, harcèlement dans les rédactions, etc. Dès 2014, le Club de la Presse Languedoc-Roussillon dont j’ai été la vice-présidente pendant deux ans a été à l’initiative d’une commission Femmes et médias » pour porter ce sujet sur le devant de la scène, faire prendre conscience des inégalités et initier des projets. J’étais en charge de la sous-commission Hiérarchie » qui, pour la première fois, a mené une enquête sur la place des femmes dans les médias de la région et a publié des chiffres montrant que seuls 29% des postes à responsabilité étaient occupés par des femmes. En 2016, lors d’une grande soirée que j’ai eu le plaisir d’animer, le Club de la Presse a dévoilé un Guide des expertes », parrainé par la journaliste Audrey Pulvar. Le but faire que les médias sollicitent davantage les femmes pour intervenir comme expertes sur leur plateau ou dans leurs pages. … et d’autres sujets qui me touchent > En 2016, avec mon mari kiné, nous avons été très sensibles au combat de l’une de ses patientes, Audrey, 26 ans, atteinte d’une maladie rare, le syndrome d’Arnold-Chiari. Nous avons lancé une opération de crowfunding pour récolter les fonds nécessaires plus de 20 000€ à son opération à Barcelone. En effet, en France, aucune technique chirurgicale ne lui était proposé. Grâce à la mobilisation de tous, notamment des médias et d’un généreux chef d’entreprise qui a souhaité garder l’anonymat, Audrey a pu être opérée ; depuis, elle a depuis donné naissance à une petite fille et vit en bonne santé dans le Gard. . lire l’article de Midi-Libre . visionner le reportage de France 3 > En 2015, par esprit de solidarité avec un artiste dont l’œuvre venait d’être vandalisée, j’avais déjà expérimenté la générosité des gens, en lançant une campagne de crowfunding pour restaurer la sculpture L’Evidence, un monumental loup installé au pied du Pic Saint-Loup. Avec l’argent récolté, l’œuvre a pu être réparée et le loup reposé à Cazeveille la veille de Noël, comme un cadeau. . visionner le reportage de France 3 Randonnée dans les Corbières © Aurélie Michel Qui n’est pas déjà rentré épuisé de ses vacances, après avoir couru d’un site à l’autre ? Parfois même, avec la fâcheuse impression d’être passé à côté de l’essentiel… Et si on prenait le temps en adoptant le tourisme lent » ? Le temps de profiter pleinement de la nature, de savourer les produits du terroir, de sortir des sentiers battus… Mais aussi, voire surtout, prendre le temps de rencontrer des gens du pays. S’il y a bien un coin en France qui nous invite à ralentir le rythme et à profiter des bonnes choses, c’est le Sud, par exemple en Occitanie, dans le département de l’Aude. Pas à Carcassonne, mais en pleine campagne, dans le paisible pays de Corbières-Minervois. Visite de châteaux cathares, balades dans la garrigue, dégustation de produits du terroir, découverte de la géologie… le coin nous promet un bon équilibre entre découvertes et farniente, pour voyager sans avoir l’impression de consommer des lieux. En route donc, mais sans se presser… Lire également notre reportage Le pays cathare, d’un château à l’autre Sommaire Villerouge-Termenès un village marqué par l’épopée cathare Balade bucolique dans la garrigue des Corbières Albas aux origines des Pyrénées Le passé minier des Corbières Coustouge slow food et œnologie Minervois au milieu des vignes, le Canal du Midi Fiche pratique Villerouge-Termenès un village marqué par l’épopée cathare Villerouge-Termenès © Aurélie Michel Les Corbières ? Au sud de Carcassonne, voilà une superbe région où alternent vallées de terre rouge, vignes, oliviers, cyprès et garrigues, dominés par de sublimes pitons rocheux dressés vers le ciel. Pays viticole, les Corbières sont également une terre marquée par l’histoire, où résonne encore l’écho de la résistance cathare comme àVillerouge-Termenès. Un beau nom pour un magnifique petit village médiéval des Corbières, où se dresse un imposant château rectangulaire aux quatre tours. La construction du château, classé monument historique depuis 1976, remonte au 12e siècle. Superbement rénové dans les années 90, il nous livre l’un des plus beaux exemples d’architecture militaire médiévale d’Occitanie. Il a appartenu à l’archevêque de Narbonne jusqu’à la Révolution française. C’est tentant, mais non, on ne s’empresse pas d’aller le visiter. Slow tourisme, on a dit ! D’abord, on prend le temps de poser ses valises. Chez l’habitant, c’est encore mieux… par exemple chez Didier Andrieu. Situés en plein cœur du village, son gite et sa chambre d’hôtes de la Placette » sont labellisés accueil paysan. À travers la glycine de sa courette, le donjon nous fait de nouveau de l’œil... mais la visite attendra encore un peu Didier a sorti le sirop d’orgeat. L’occasion pour lui de présenter sa maison ancienne certaines pierres proviennent des anciens remparts du village. Les murs racontent aussi sa passion pour la mosaïque et pour la chaux. Des lieux chaleureux, loin d’être impersonnels. L’esprit détendu, on s’en va visiter le château... à pied, car il est dans la rue voisine de toutes façons, on est tenu de laisser sa voiture à l’entrée du village. Vue sur le village et le donjon depuis le chemin de ronde du château de Villerouge-Termenès © Aurélie Michel Château cathare… d’emblée, on imagine une forteresse haut perchée en pleine nature, comme l’emblématique Peyrepertuse, à quelques encablures. Mais non celui de Villerouge-Termenès se fond dans le village. Il est étroitement lié au catharisme, puisque c’est entre ses murs qu’est venu s’éteindre le célèbre mouvement religieux médiéval. Bélibaste, le dernier Parfait cathare, fut en effet brûlé ici en 1321. Une partie de la visite audiovisuelle et audio-guidée lui est consacrée. La visite du château se termine en beauté et en hauteur, sur le chemin de ronde. Il offre une vue imprenable sur le village, qui révèle ses jolis toits de tuiles avec, à l’arrière-plan, la garrigue. On ne le sait pas encore, mais notre hôte Didier compte bien nous la faire découvrir, le lendemain matin. D’ailleurs, il est temps de redescendre au village, car un fameux dîner fait maison nous attend. Pour cela, on emprunte l’étroit escalier de l’impressionnant donjon. Balade bucolique dans la garrigue des Corbières Randonnée dans la garrigue. Sentier de randonnée Bâtons la campagne » à Villerouge-Termenès © Aurélie Michel Loger chez l’habitant, c’est aussi goûter à la cuisine locale. Et le matin, au réveil, c’est confitures et cake maison, chez Didier. Le bonheur ! On partage ses repas avec d’autres voyageurs, cette fois-ci une mère et sa fille, venues d’Irlande. Et si on allait tous se balader dans la garrigue ? L’idée est lancée. Casquette, jumelle, gourde d’eau nous voilà prêts à partir. Là encore, sans voiture pourquoi aller chercher plus loin, quand on peut emprunter un joli sentier juste à côté ? Le dénommé Bâtons la campagne », nous promet un bel aperçu de la garrigue sur 6 km compter 2 h 30. Il emprunte le sentier de grande randonnée GR36, qui relie la Manche à la Méditerranée. Didier nous fait découvrir ce fabuleux mélange d’oliviers, de genévriers, de chênes verts, de buis, de bruyère… et autres pins d’Alep. Le genêt scorpion vient y ajouter quelques touches de jaune. Le thym et le romain, de bonnes odeurs… Au printemps, les fleurs sont nombreuses et notamment les Barlie de Robert, de belles orchidées violacées. À nos pieds, la terre rouge nous rappelle pourquoi le village s’appelle ainsi. Le sentier ne manque pas de jolis endroits où s’arrêter. L’adorable chapelle Saint-Martin est idéale pour le pique-nique. La serre de Labadié la serre » désigne une colline, par ici réserve un magnifique panorama sur les Corbières. On poursuit jusqu’à la chapelle Notre-Dame, puis on entame la redescente vers le village. Là encore, le panorama sur les maisons en contrebas et les montagnes tout au loin encore enneigées au printemps est fabuleux. Avant de quitter Villerouge-Termenès, on s’arrête à la boutique Esprit de garrigue », pour faire le plein de bons produits du terroir. Elle se situe à l’entrée du village, sur le grand parking où se trouve une voiture pas comme les autres… Non seulement elle est électrique, mais elle est aussi partagée et abritée par une ombrière photovoltaïque. Fier de son passé, le village Villerouge-Termenès n’en reste pas moins tourné vers l’avenir… Albas aux origines des Pyrénées Sur le "sentier du géologue", la crête de Roucadeu 400m d’altitude nous livre un point de vue imprenable sur les Corbières et le village d’Albas en contrebas © Aurélie Michel S’adonner au slow tourisme, c’est aussi prendre le temps de comprendre les paysages qui nous entourent… Eh bien justement, cap aujourd’hui sur Albas, un formidable terrain de jeu pour tous ceux qui s’intéressent à la géologie. Prêts à remonter à l’origine des Pyrénées ? Au départ de Villerouge-Termenès, il faut compter un quart d’heure en voiture pour rejoindre le village d’Albas. On emprunte la D40, une petite route magnifique qui longe le massif du Mouthoumet. Celui-ci fait partie des terrains les plus anciens de France, qui datent de l’ère primaire. Il s’agit là d’un reste » de la chaîne hercynienne, aujourd’hui disparue… Une chose est sûre les chênes verts s’y plaisent. Et on n’est pas au bout de nos surprises ! Le secteur d’Albas nous livre d’incroyables témoignages des ères primaire paléozoïque », 250 millions d’années, secondaire mésozoïque », 70 millions d’années et tertiaire cénozoïque », 65 à 40 millions d’années. Des ères durant lesquelles d’importantes couches de sédiments d’origines diverses se sont accumulées, formant un véritable millefeuille géant ! Jusqu'au jour où… la tectonique des plaques s’en est mêlée, il y a 65 millions d’années, à la fin du secondaire. La plaque ibérique et la plaque européenne se rencontrent, l’écorce terrestre se soulève et se plisse… C’est le début de la formation des Pyrénées, qui durera tout de même 41 millions d’années. Voilà qui explique les terrains d’apparences diverses et les différents types de végétation la nature du sol est en effet déterminante. Sur la colline Castillou-Roumanissa, les couches sédimentaires du synclinal Albas-Fontjoncouse-St Victor sont très redressées © Aurélie Michel Très redressées et peu boisées, les différentes couches sédimentaires sont bien visibles dans les paysages des environs d’Albas. Créer un sentier d’interprétation pour comprendre l’origine de ces différents paysages est apparu comme une évidence pour l’hydrologue Marie Nartet. Baptisé la rando du géologue », ce parcours de 9 km compter 2 h 30 à 3 h nous fait remonter le temps, dans l’ordre chronologique, des formations géologiques les plus anciennes aux plus récentes. Des panneaux explicatifs nous renseignent sur les paysages observés. L’un des temps forts le dénommé synclinal Albas-Fontjoncouse-St Victor ». Il dévoile différentes couches sédimentaires très redressées au niveau de la colline aux romarins Castillou-Roumanissa. Elle est serpentée par une gigantesque barre de calcaire le marbre rose d’Albas, qui s’apparente un peu à une colonne vertébrale de dinosaure. On ne croit pas si bien dire ils ont aussi vécu ici, il y a 70 à 65 millions d’années. La preuve des œufs ont été retrouvés dans les années 60. Tous ces incroyables paysages, qui témoignent de la formation des reliefs, pourraient bientôt faire partie d’un géoparc. Et d’ailleurs… ces terrains ont encore une autre histoire à raconter celle de l’exploitation minière… Le passé minier des Corbières Magnifique panorama sur les Corbières, les Pyrénées et le château de Quéribus depuis le Col de Couise, sur la "route des mines oubliées des Hautes-Corbières" © Aurélie Michel Fer, argent, cuivre, plomb, antimoine… les richesses du massif du Mouthoumet, notre fameux reste » de l’ère primaire, a suscité l’intérêt des hommes dès l’Antiquité. On trouve donc dans les Corbières de nombreux vestiges miniers et métallurgiques. L’exploitation des mines n’a cessé de traverser les âges. D’abord les Romains, qui s’intéressaient en particulier au fer et à l’argent. Au Moyen Âge, elles ont été exploitées par les Seigneurs de Termes. Puis de nouveau au 17e siècle, sous l’impulsion de Colbert, pour que la France n’achète plus ses métaux à l’étranger… À la fin du siècle suivant, plusieurs personnages historiques sont venus sur place pour développer l’exploitation du fer et de l’antimoine, à l’image du chimiste Jean-Antoine Chaptal ministre de l’Intérieur de Napoléon Bonaparte ou du Général Dagobert de Fontenille héros de la Révolution. Dans le village de Villerouge-Termenès, on peut d’ailleurs apercevoir sur la façade de la maison Azalbert 1780 un blason en son honneur. C’est ici que résidait son intendant des mines. Mine de la Caune des Causses © Aurélie Michel Au 19e siècle, l’exploitation a continué, mais s’est industrialisée. Les métaux n’étaient plus traités sur place, mais dans des forges. Au 20e siècle, l’apparition du chemin de fer a permis de les transporter vers des centres de traitement encore plus éloignés. Le minerai de fer de la mine du Monthaut était par exemple acheminé en téléphérique jusqu’à la gare Félines-Termenès, où des locomotives l’attendaient. Cette incroyable histoire souterraine a pris fin dans les années 60… mais elle connaît un second souffle depuis 2011 grâce à l’association Mines en Corbières ». Son but préserver et mettre en valeur le patrimoine minier et métallurgique des Corbières, souvent méconnu. Ateliers sidérurgiques de l’époque romaine, amoncellement de scories déchets issus du traitement du minerai de fer, anciennes forges… les vestiges sont nombreux. Sans oublier les mines ! Pour des questions de sécurité, il n’est pas si simple de les ouvrir à la visite, mais l’association y travaille… Il existe d’ores et déjà un circuit en voiture La route des mines oubliées » de 75 km, au départ de Cascastel-des-Corbières. Grâce à la mise en sécurité de certaines mines, une première boucle de randonnée pédestre et, à venir VTT et cheval va par exemple voir le jour sur les communes de Palairac, Villerouge-Termenès et Talairan. Un point d’informations et une salle dédiée à l’histoire des mines vont aussi être mis en place dans le château de Cascastel, dont la façade vient d’être rénovée. Coustouge slow food et œnologie Accords mets et vins avec Emma dans sa Maison du Rire © Aurélie Michel Les découvertes donnent faim et ça tombe bien on va se régaler chez l’habitante. Avec un e », car c’est Emma Kershaw qui nous attend dans sa Maison du Rire », à Coustouge, toujours dans les Corbières, à 20 km au nord-est de Villerouge-Termenès. Bien plus qu’une simple table d’hôtes, la Maison du Rire est une véritable école du vin et de la gastronomie. Le tout dans la bonne humeur. La vie est trop courte pour boire du mauvais vin et ne pas rire ! », tel est le crédo d’Emma. Originaire du Royaume-Uni, elle a fait ses premiers pas à Paris, au célèbre bar à vin Willi’s. Elle y a appris à déguster les vins, mais aussi à les accorder. Après avoir bourlingué, elle s’est installée dans le coin où elle a retapé une belle maison de vignerons avec son mari pour y ouvrir sa propre école. C’est chose faite ! Emma propose différents ateliers on peut apprendre à cuisiner avec elle ou simplement venir déguster des vins du Languedoc-Roussillon, sa région de cœur. Au cours d’un déjeuner délicieusement slow », elle nous transmet avec passion ses savoirs sur l’œnologie en général et sur les vins de la région Languedoc-Roussillon en particulier. Côté Corbières, on est gâtés, notamment avec l’AOP Corbières. Emma nous fait par exemple goûter aux Blanc des demoiselles » du Celliers des Demoiselles ou au Corbières rouge » du Domaine des deux Clés, en biodynamie. On découvre aussi des vins de la région naturelle voisine, le Minervois, comme l’AOP Minervois Les évangiles » du Château Canet. D’ailleurs, le Minervois nous attend ! Minervois au milieu des vignes, le Canal du Midi Pont-canal du Répudre, ouvrage historique du Canal du Midi © Aurélie Michel Notre escapade se poursuit et se termine dans le Minervois, une terre à la vocation viticole depuis les Grecs et les Romains. Encore plus depuis la construction du Canal du Midi… Pas plus slow tourisme » que lui il invite à la rêverie et ravit les amateurs de marche à pied, les cyclistes et les plaisanciers. Classé au patrimoine de l’Unesco, ce célèbre chemin d’eau qui relie Toulouse à la Méditerranée soit 240 km a été imaginé par l’ingénieur Pierre-Paul Riquet 1609-1680 sous Louis XIV. Sa construction a nécessité 15 années, de 1666 à 1681. Tout le long, il est ponctué d’écluses, de ponts, de tunnels, d’épanchoirs… 328 ouvrages au total. En Minervois, à deux pas du village de Paraza, l’un d’eux est véritablement historique. Il s’agit du pont-canal du Répudre, long de 90 m. Pierre-Paul Riquet l’a imaginé en 1676 pour contrer les caprices de la rivière nommée… le Répudre. Dès lors, le canal l’enjambe en passant sur le pont. Il est amusant de voir les bateliers passer sur le pont et non dessous, parfois même sans s’en apercevoir. Une plaque indique qu’il s’agit du premier pont-canal. Château de Paraza © Aurélie Michel Et si on suivait encore un peu les pas de ce monsieur Riquet ? On pousse alors la porte de l’élégant château de Paraza, sa résidence lors de la construction du canal du Roy », son nom à l’époque. Quand ce dernier fut inauguré, le château a également reçu le Roi Louis XIV. Remarquablement restauré, il domine le canal et le vignoble. D’ailleurs, il se fait encore aujourd’hui le gardien d’une tradition viticole ancestrale. La famille Danglas cultive ici 80 hectares de vignes, qui donnent des rouges blancs et rosés qui offrent un bel équilibre entre force et finesse. On peut venir au château pour une simple dégustation ou bien s’offrir une nuit dans l’une de ses incroyables suites. Repos assuré et petit déjeuner royal, il n’y a pas d’autre mot. Fiche pratique Retrouvez toutes les infos pratiques, les bons plans et les adresses dans le Routard Languedoc, Roussillon en librairie. Consultez notre guide en ligne Languedoc-Roussillon Tourisme Corbières Minervois Aude Pays Cathare Tourisme Comment y aller ? Vols vers Toulouse et Perpignan avec Air France ou train jusqu’à Carcassonne ou Narbonne TGV ou Intercités. Location de voiture nécessaire pour se déplacer. Trouvez votre billet d’avion Randonner en Pays cathare Long d’environ 200 km, le Sentier Cathare relie les différents châteaux. De la Méditerranée aux Pyrénées, il traverse une grande diversité de paysages garrigues, montagnes…. Il est homologué sentier de Grande Randonnée GR par la Fédération Française de Randonnée Pédestre FFRP. Compter une dizaine de jours pour le parcourir dans son ensemble. Où dormir ? Gîte et chambre d’hôte de la Placette à Villerouge-Termenès. Didier nous accueille chez lui au cœur du village de Villerouge-Termenès, à deux pas du château. Très bon petit déjeuner maison. Le soir, il nous invite volontiers à sa table, déguster de bons petits plats qui font honneur aux produits du pays parfois même de son jardin. Gîte à partir de 90 € la nuit. Chambre 50 € la nuit. Petit déjeuner 6 €/personne. Gîte La Capélagne à Albas. Tél. 07 86 70 99 25. Aménagé dans un ancien presbytère du 18e siècle, ce grand gîte peut accueillir jusqu’à 11 personnes. Deux patios fleuris et une terrasse solarium sur les toits avec vue sur la garrigue. À partir de 520 €/semaine. Château de Paraza 1, rue du Viala 11200 Paraza. Ce lieu emblématique où a résidé l’ingénieur Paul Riquet lors de la construction du Canal du Midi propose quatre suites magnifiques pour goûter à la vie de château, la vraie ! À partir de 225 €/nuit. On peut aussi venir au château pour une simple dégustation de vin et, bien sûr, acheter des vins du domaine. Trouvez votre hôtel dans l’Aude Où manger ? La Taverne 2, rue de la commune à Villerouge-Termenès. Pour se rassasier d’une viande-frites magret, saucisse… à la bonne franquette. Plat environ 13 €, dessert 3 €. Le croque lutin à l’entrée du château de Villerouge-Termenès. Une adresse idéale à l’heure du déjeuner, avant ou après une visite du château. Au menu crêpes salées à la farine de Cucugnan, crudités et herbes sauvages du coin. En dessert, une crêpe sucrée mention spéciale pour celles à la confiture maison et café ou thé bio du commerce équitable. La Maison du Rire 21, route de Durban, 11220 Coustouge. Emma nous accueille dans une ancienne maison de vigneron magnifiquement rénovée et décorée. On peut venir pour découvrir ses fabuleux accords mets et vins, et même cuisiner avec elle. Dégustation vins/tapas 50 € par personne. Déjeuner 45 €. Cours + déjeuner 125 € par personne. Où acheter des produits du terroir ? Esprits de garrigue place de la coopérative à Villerouge-Termenès. Installée dans une ancienne cave coopérative, cette boutique de producteurs propose de bons produits locaux fromages, champignons, confitures, miel, pain au levain, huile d’olive... Également des objets d’artisanat de très jolis paniers et poteries. Activités La rando du géologue à Albas. Découvrir le passé minier des Corbières. Rendez-vous sur le site Internet de l’association Mines en Corbières. Faire du vélo VTT, VTC électrique… dans le vignoble du Minervois et autour du Canal du Midi. Contacter Hugo Blanquier, moniteur Languedoc VTT Evasion Texte Aurélie Michel Mise en ligne le 16 septembre 2019

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