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Bonjour Les questions sont les suivantes : 1) en 1947, savez-vous la nature (Waffen-SS, Afrika Korps) des recrutements de la Légion Etrangère dans les camps de PGA (Prisonniers de Guerre allemands) pour alimenter le 2ème REI qui est parti en Indochine ?
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Cetteaffiche participe d’un ensemble de productions iconographiques de propagande visant à favoriser le recrutement, notamment dans les Waffen SS, de soldats étrangers qui iront combattre le bolchevisme sur le front de l’Est. Analyse des images Un pacte diabolique De part et d’autre de l’Europe, deux autres ennemis de l’Europe allemande se serrent en effet la main.
Recherche Site De Rencontre Gratuit Au Canada. Introduction1Au xxe siècle, l’histoire des 75 000 Belges germanophones est celle d’un passé mouvementé [2]. Devenue belge à la suite du traité de Versailles, la population, prussienne depuis 1815, des deux Kreise d’Eupen germanophone et de Malmedy en partie wallonne ou francophone a vécu des conflits de loyauté résultant du nationalisme exacerbé si typique de la première moitié du siècle dernier. Le symbole de ce passé, mais aussi de ces conflits d’allégeance, ce sont les 8 700 jeunes hommes recrutés par la Wehrmacht à partir du mois de novembre 1941, soit deux mois après l’octroi de la nationalité allemande à la population d’un territoire annexé de facto au Reich par un Führererlass du 18 mai 1940. Entre 3 200 et 3 400 d’entre eux, soit 39 %, ne reviendront pas, mourant au champ d’honneur » ou dans des camps de prisonniers soviétiques [3]. 2La terminologie a fait de ces soldats des Zwangssoldaten – des enrôlés de force ». Ce terme est d’abord créé par les autorités gouvernementales bruxelloises pour les distinguer de leurs compatriotes flamands et wallons qui s’étaient portés volontaires dans l’armée allemande. Il est ensuite repris par les intéressés et les représentants de leurs associations. À travers les décennies, ce sont une connotation de victimes et le potentiel de victimisation de cette terminologie qui ont forgé l’image de ces soldats, mais aussi, à travers eux, de toute la population germanophone. Ce terme ne prend cependant pas en compte les conflits entre probelges et proallemands qui ont régi la vie politique et sociale de tout l’entre-deux-guerres. Il ne permet pas non plus de poser la question du comportement de ces soldats sur le front. En ce sens, il s’intègre dans une conception de l’histoire qui est née à la fin de la Seconde Guerre mondiale au moment de l’ épuration civique », et qui, en insistant sur le caractère belge » du territoire et de sa population, a empêché toute approche nuancée de l’histoire, voire déformé grossièrement le passé le plus récent [4]. À cet égard, le rapport à la figure du soldat reflète le rapport au passé marqué par les deux guerres s’est également plutôt tardivement penchée sur ces soldats. Si une thèse suisse décrit en 1975 pour la première fois les implications juridiques et administratives de l’annexion du territoire d’Eupen- Malmedy par l’Allemagne en mai 1940 et donc l’enrôlement à partir des mois d’automne 1941 [5], il a fallu attendre 2008 pour qu’un jeune historien régional analyse pour la première fois en profondeur les mécanismes de recrutement de la Wehrmacht [6]. Dans l’historiographie belge, qu’elle soit flamande ou wallonne, ces soldats n’ont jusqu’à présent jamais eu leur place. Dans les statistiques de pertes belges de la Seconde Guerre mondiale les plus récentes, les 3 200 jeunes hommes de la région tués ou disparus n’apparaissent pas – au contraire des volontaires flamands et wallons dans la Wehrmacht ou la ss [7]. Pendant la décennie 1980, ce sont les souvenirs des intéressés qui ont fait l’objet de publications qui les présentent la plupart du temps comme des victimes innocentes du grand jeu de la politique internationale, en général, et du rattachement à l’Allemagne en 1940, en particulier [8].Bref regard sur l’entre-deux-guerres3Le changement de nationalité de 1920 soulève le difficile problème de faire le deuil des hommes morts pour l’Allemagne – l’ennemie de la nouvelle patrie » belge. On y constate le repli dans l’espace religieux et dans des formes de deuil s’abstenant de toute appréciation politique – on honore les morts de toutes les nations. Il soulève également le problème de l’intégration des survivants », frères ou fils des soldats allemands, dans l’armée belge [9]. Jusqu’en 1939, l’armée belge réussit plutôt bien cet examen, d’abord en ne réclamant pas pour des raisons psychologiques jusqu’en 1923 le service militaire, puis en garantissant l’instruction du soldat en langue allemande – du moins quand le nombre d’officiers maîtrisant la langue le permet. Entre-temps, le conflit entre le camp proallemand ou révisionniste » par référence à la soi-disant consultation populaire sur le changement de nationalité en 1920 et le camp probelge s’est radicalisé au sein même du territoire, conduisant à une barrière de communication » [10]. On peut cependant observer que les fils de familles proallemandes notoires effectuent généralement leur service militaire belge sans trop de difficultés ; le nombre d’incidents est assez insignifiant. Il n’était pas rare même de voir des germanophones effectuer leur service militaire dans une unité francophone ; en effet, il n’existe probablement pas de meilleur moyen d’apprendre une autre langue pour ces jeunes gens dont le niveau d’instruction ne dépasse pas le plus souvent l’école primaire [11]. Celui qui ne fait pas son service militaire n’est pas un vrai homme », tels sont les motifs que les jeunes soldats des années 1920 et 1930 avançaient pour expliquer que la question de l’armée ne constitue pas alors pas un champ clos du conflit dominant la vie politique et sociale dans les cantons d’Eupen, de Malmedy et de la mobilisation d’août 1939, la situation change. L’État-Major général de l’armée réagit il retire les réservistes mobilisés de leurs unités pour les verser dans les Troupes auxiliaires d’armée » taa, des troupes d’étapes ne possédant que 25 armes par bataillon. Si certains politiques considèrent cette mesure comme contre-productive et si on reversera finalement une grande partie de ces soldats dans leurs unités d’origine, il n’en reste pas moins que la propagande du printemps 1940 s’est amplement servie de ce signe de méfiance si apparent et de ce sigle permettant des jeux de mots Tiere Aller Art, ou animaux variés. La propagande allemande justifie par cette humiliation » les nombreuses désertions – on estime à environ 10 % les soldats des trois cantons qui ont fuit le drapeau belge avant mai 1940 – et le passage de la frontière par une grande partie de ces hommes qui s’engageront dans la fameuse unité spéciale allemande du Bau-Lehr-Bataillon 800 Brandenburg ». En revanche, la propagande belge considère que ces désertions confirment la légitimité des mesures belges et le bien-fondé d’une méfiance à l’égard de ces soldats. Pendant la campagne des Dix-Huit jours, le comportement et le loyalisme des soldats germanophones semblent avoir été plutôt honorables. Certes, il y a eu des défections, mais qui semblent être le résultat de la situation générale défavorable à l’armée belge, plutôt que d’une volonté de passer dans les rangs de la Wehrmacht. À la fin du mois de juin 1940, presque tous les soldats sont de retour dans le territoire d’Eupen-Malmedy, une vingtaine étant morts au combat sous l’uniforme belge. En général, l’attente du retour des soldats qui avaient combattu dans l’armée belge semble avoir été un des rares éléments perturbant l’enthousiasme de la population devant la libération » du territoire par les du territoire au Reich et l’octroi de la nationalité allemande4L’invasion du 10 mai 1940 ne constituait pas vraiment une surprise pour les Belges. Depuis l’automne 1939, on s’attend à une telle attaque dans les milieux gouvernementaux et militaires belges [12]. Début 1940, quelques familles de probelges éminents et de fonctionnaires dans les trois cantons sont évacuées vers l’intérieur du pays. Parmi ceux qui n’ont pas connu cette faveur, nombreux sont ceux qui deviendront les premières victimes des persécutions nazies – plus d’une fois résultant de dénonciations. Parmi eux, le journaliste Henri Michel, directeur du Grenz-Echo, journal catholique probelge de langue allemande, qui passera presque cinq ans au camp de Sachsenhausen, ainsi que le commissaire de police d’Eupen, Fritz Hennes, et le bourgmestre socialiste de Malmedy, Joseph Werson, tous deux morts dans des camps de concentration [13]. 5Dans la recherche historique, il y a aujourd’hui un large consensus pour affirmer que le sentiment prédominant dans la population au moment de l’arrivée des troupes allemandes le 10 mai 1940 fut l’enthousiasme. Le rattachement à Allemagne ne se fit pas attendre et eut lieu le 18 mai 1940 par voie d’un décret du Führer. À ce moment, l’armée belge n’avait pas encore capitulé, ce qui aura pour conséquence la non-reconnaissance juridique de cette annexion dans l’immédiat après-guerre [14]. Le Reich n’en restera pas là. Par un décret du ministre de l’Intérieur, il annexe également, en date du 29 mai 1940, dix communes situées à proximité du territoire d’Eupen-Malmedy mais qui n’avaient jamais fait partie de la Prusse ou de l’Allemagne. L’argument utilisé est celui de la langue maternelle allemande d’une partie des habitants de ces communes. Depuis la Première Guerre, l’utilisation de l’allemand dans le domaine public était cependant en net recul, c’est ce qu’on a appelé la romanisation patriotique » [15]. En tout, l’Allemagne nazie gagnait 87 000 habitants par ces annexions [16]. 6Après une semaine sous administration militaire, c’est l’Administration du Reich qui reprend le territoire d’Eupen-Malmedy. Il est incorporé au Regierungspräsidium d’Aix-la-Chapelle sans que celui-ci ne se voie attribuer plus de fonctionnaires pour cette tâche. Le ministère de l’Intérieur fonctionne comme instance d’approbation pour les différents décrets relatifs au rattachement [17]. Sur le plan politique, le territoire est rattaché au Gau Cologne-Aix-la-Chapelle du nsdap. 7Après le départ et/ou la destitution des bourgmestres belges, ce sont d’abord des membres du parti proallemand, le Heimattreue Front [18], qui reprennent ces fonctions à Eupen, l’Ortsgruppenleiter Walter Rexroth, les Kreisleiter Wilhelm Buhrke à Malmedy et Franz Genten à Saint-Vith ces deux derniers seulement jusqu’en automne 1940. Aux échelons administratifs inférieurs, il n’y a pas de modifications significatives [19]. 8Les limites administratives sont adaptées au système du Reich. En lieu et place des trois cantons belges, il n’y a plus que deux Kreise allemands. Les deux Landräte Felix Seulen Eupen et Heinz Ehmke Malmedy ainsi que le Kreisleiter du nsdap, Gabriel Saal, sont issus de l’intérieur du Reich, ce qui sera finalement le cas de presque tous les bourgmestres-fonctionnaires. Cette politique, qui peut être expliquée par une certaine méfiance mais surtout par des considérations pratiques, crée un sentiment de déception auprès des anciens militants de la cause allemande. Seul, le Kreisleiter d’Eupen, Stefan Gierets, est un ancien du hf, mais pas son successeur Karl Herwanger [20]. 9Le Heimattreue Front est déjà rattaché au nsdap dans le courant du mois de mai 1940. Ce rattachement ne concerne toutefois pas ses membres dont l’affiliation au parti nazi n’est pas automatique. La mission du hf est terminée. La mise au pas et l’auto-intégration de la population progressent rapidement. Schärer estime à 7 000 le nombre de membres du nsdap peu avant la libération de la région par les Alliés en septembre 1944. Des organisations telles la Hitlerjugend et la ns-Frauenschaft comptent à peu près le même nombre de membres. La sa connaît également un grand succès et les 1 240 certaines sources évoquant même le chiffe de 1 500 membres de la Standarte 174 peuvent accueillir le Stabschef sa Viktor Lutze le 18 mai 1941 pour la prestation de serment. La ss semble avoir beaucoup plus de peine dans le recrutement de membres [21].Un décret d’Hitler, daté au 23 mai 1940, prévoit l’introduction de la législation allemande et prussienne à partir du 1er septembre 1940 [22]. Une nouvelle fois, c’est au ministère de l’Intérieur qu’échoit la mise en œuvre. Une ordonnance du 3 septembre 1940 spécifie des dispositions intermédiaires en droit civil en vue de l’adaptation des principes de droit allemands [23].La question la plus compliquée est cependant celle de la nationalité. Elle ne trouve un règlement final que par une ordonnance du ministère de l’Intérieur du 23 septembre 1941. Le décret du 23 mai 1940 avait seulement conféré la nationalité allemande provisoire » aux habitants [24]. Le nouveau droit de nationalité distingue entre deux groupes dans le territoire d’Eupen-Malmedy et des dix communes ». La grande majorité des habitants acquiert la nationalité allemande. Environ 20 000 habitants des dix communes » deviennent des Deutsche auf Widerruf Allemands sur révocation », parce qu’ils étaient déjà Belges avant le traité de Versailles. Cette révocation est possible dans un délai de dix ans, qui sera cependant levée peu après. Il est remarquable que la nouvelle réglementation n’enlève pas explicitement la nationalité belge. Ainsi, la population va ignorer complètement qu’en vertu du droit international, elle possède en réalité une double nationalité » [25].L’enrôlement dans la Wehrmacht de l’engagement volontaire à l’obligation10L’octroi de la nationalité allemande a une autre conséquence lourde elle introduit le service militaire dans le territoire d’Eupen-Malmedy. Il s’applique aussi bien aux nouveaux » Allemands qu’aux Allemands sur révocation ». Ces derniers peuvent même obtenir définitivement la nationalité allemande s’ils se montrent particulièrement méritants au front [26]. Toutefois, certains jeunes hommes portent déjà l’uniforme de l’armée allemande avant septembre 1941. Outre les déserteurs de l’armée belge qui avaient passé la frontière au printemps 1940, il y a également des volontaires qui s’engagent dans la Wehrmacht entre mai 1940 et l’été 1941. Il ressort de rapports belges d’après-guerre que le nombre de volontaires s’élevait à environ 700. Cependant, nous ne savons pas si ce chiffre concerne la seule période précédant l’octroi de la nationalité allemande ou s’il comporte également les volontaires des années de guerre, c’est-à-dire des jeunes qui veulent s’engager avant même l’appel de leur classe de milice [27]. 11Les grades conférés par l’armée belge à ces soldats sont seulement confirmés par les Allemands après six mois de service. Il s’agit donc d’une sorte de probation qui s’étend également aux volontaires. Les anciens officiers de l’armée belge sont exclus de l’enrôlement dans la Wehrmacht à la notable exception près de quelques volontaires [28].La procédure établie par les Allemands se déroule en quatre étapes 12l’enregistrement. ;le test d’aptitude. ;six mois de service au Reichsarbeitsdienst rad qui ne s’appliquent pas aux hommes qui ont déjà combattu dans l’armée impériale entre. 1914 et. 1918. ;l’appel sous les autorités allemandes n’attendent d’ailleurs pas la décision sur la nationalité des habitants pour mettre en œuvre cette procédure. Ainsi, l’enregistrement des classes de milice commence en octobre 1940, tandis que les tests d’aptitude prennent cours en décembre 1940. Suivant le plan de mobilisation du Reich, c’est la classe 1922 qui est alors la première concernée, de même que les anciens officiers de l’armée impériale. Au cours de l’année 1941, malgré la création d’un Wehrmeldeamt, le rythme des enregistrements est considérablement ralenti en attendant le règlement de la question de la nationalité [29]. 13Une fois les habitants devenus Allemands », la reprise des enregistrements et des tests d’aptitude suit rapidement. À partir de novembre 1941, les jeunes de la classe 1922 étant déjà enrôlés, les hommes des classes 1900-1921 sont enregistrés et ceux des années 1914 à 1921 testés. Les tests d’aptitude de janvier à mars 1942 concernent alors les classes 1900 à 1913 ainsi que 1923 et 1924. À partir de ce moment, l’adaptation à la mobilisation dans le Reich est achevée [30]. 14Afin de ne pas trop peser sur le moral de la population, les enrôlements ne sont pas affichés sur la voie publique – il ne semble pas y avoir eu des listes aux valves des mairies, mais les hommes concernés sont informés directement par les autorités allemandes. On ne peut douter que l’enrôlement dans la Wehrmacht était soumis à un jeu d’influences diverses qui se manifestent dans des différences du taux d’enrôlement qui ne peuvent être expliquées par le seul facteur démographique. Ainsi, dans deux communes du Kreis d’Eupen, Lontzen 2 085 hab. en 1941 et Raeren 3 271 hab., le taux des enrôlés était respectivement de 6,33 %, et de 16,01 %. La même observation peut être faite pour deux communes du Kreis de Malmedy à Amblève Amel ; 1 769 hab. et à Saint-Vith 2 703 hab., où le taux est de 20,91 % et de 9,98 %. Dans ces communes paysannes, l’enrôlement ne signifie pas seulement un danger personnel pour l’appelé, mais souvent d’abord la perte d’une main-d’œuvre dans les fermes de la région. Ces contraintes socio-économiques expliquent aussi pourquoi la pression directe de dirigeants nazis et un climat de dénonciations peuvent régner sur de nombreuses communes [31]. Au total, le taux d’enrôlement s’élève à 12,87 % pour le Kreis d’Eupen, à 13,64 % pour les communes wallonnes du Kreis de Malmedy et à 15,47 pour les communes germanophones de ce Kreis [32]. 15Initialement, les autorités allemandes avaient également prévu d’enrôler les hommes originaires d’Eupen-Malmedy qui vivaient en Belgique occupée. Des affiches du 14 avril 1942 annoncent l’enrôlement de tous les Allemands nés entre 1908 et 1924 vivant en Belgique, en spécifiant que cette mesure concerne également les habitants des territoires devenus allemands en septembre 1941. On peut imaginer la consternation chez ces derniers dont on peut aisément soupçonner les sentiments antiallemands. Sur intervention du ministère belge de la Justice, l’administration militaire allemande renonce finalement à cette mesure en acceptant l’argument de la nationalité belge de ces personnes sans s’interroger sur les conséquences en droit international de cette décision. Le Militärbefehlshaber officialisera la renonciation provisoire dans une lettre au secrétaire général du ministère de la Justice datée du 30 mai 1944 [33]. 16Le nombre total des enrôlés du territoire d’Eupen-Malmedy est finalement de 8 700. Il y a cependant aussi des réfractaires qui fuient le service dans la Wehrmacht – généralement en passant la frontière avec la Belgique occupée où ils doivent vivre dans la clandestinité pendant les années de guerre. Le nombre de réfractaires est estimé à 430 180 pour le Kreis d’Eupen, 230 pour le Kreis de Malmedy. Il semble que le taux de réfractaires ait été légèrement plus élevé dans les communes wallonnes autour de Malmedy [34]. Leur assurance-vie reposait alors sur le silence de leurs proches [35]. 17Le taux de réfractaires est par ailleurs un des éléments qui illustrent au mieux la grande différence entre le territoire d’Eupen-Malmedy et les dix communes ». En effet, le recrutement de soldats pour la Wehrmacht dans ces dernières s’avère être particulièrement délicat et loin de connaître le même succès. Les organisations de Résistance avancent dans des rapports d’après-guerre le chiffre de 624 réfractaires pour les dix communes et celle de La Calamine, l’ancien Moresnet-Neutre, voire de 671 réfractaires sur 675 conscrits. Un rapport allemand évoque en juillet 1943 la fuite vers la Belgique de 282 des 585 conscrits des classes 1922 à 1925, soit 48 % [36]. À défaut de la découverte de chiffres plus précis, on peut penser que les données allemandes sont plus proches de la réalité. En effet, même si les activités de la Résistance dans les dix communes » sont nettement plus nombreuses et denses qu’à Eupen-Malmedy, un taux de presque 100 % de réfractaires paraît très improbable et relève plutôt de la mythologie belge de l’après-guerre [37].Les autorités allemandes voient très vite la nécessité de différencier les modalités de recrutement. Elles décident de n’enrôler que les classes à partir de l’année 1922, les classes plus âgées sont jugées trop probelges » et, dès lors, peu utilisables comme soldats dans l’armée allemande. La méfiance généralisée à l’égard des Allemands sur révocation » se traduit également dans le fait que les tests d’aptitude n’auront lieu qu’à partir de juin 1943, à un moment, où presque la moitié des conscrits potentiels ont déjà gagné la Belgique occupée. De plus, ceux dont le comportement au rad n’est pas exempt de tout reproche, ne sont pas enrôlés dans la troupe, mais versés dans des organismes tels que l’Organisation Todt ou le nskk [38].À travers le recrutement, on peut constater que le service dans la Wehrmacht est accepté à Eupen-Malmedy comme une conséquence lourde, mais logique de l’annexion par l’Allemagne et de l’octroi de la nationalité allemande. Ce constat ne vaut cependant pas pour les dix communes également rattachées qui avaient toujours été belges et où la résistance à cet enrôlement est extrêmement forte à certains égards, elle peut être comparée à celle des habitants du Grand-Duché de Luxembourg [39].Au front18Nous savons que l’immense majorité des soldats d’Eupen-Malmedy ont fait leur instruction dans des casernes à l’intérieur du Reich avant de gagner le front de l’Est. Cette destination ne peut surprendre. En effet, c’est en Russie que l’armée allemande a le plus gros besoin d’hommes au moment de l’enrôlement. La proportion de ceux qui sont stationnés à l’Ouest en Normandie par exemple est très petite [40]. Nous ne disposons que de très peu d’informations sur le comportement de ces soldats sur le front de l’Est. Les témoignages connus relatent la participation de certains à la bataille de Stalingrad ou au siège de Leningrad, mais le caractère forcé » de leur engagement et la tendance à la victimisation » de l’après-guerre ont empêché une approche plus sereine du vécu de ces soldats. Leurs récits et, le plus souvent, leurs lettres de campagne contiennent presque exclusivement des descriptions de ce qu’on pourrait appeler la routine de la guerre [41]. Il n’en reste pas moins que ces soldats ont participé à une des entreprises militaires les plus meurtrières de l’histoire, la guerre d’extermination à l’Est dont les crimes de guerre avec participation des soldats de la Wehrmacht ont été analysés par la recherche la plus récente [42]. La question de l’implication personnelle de soldats d’Eupen-Malmedy dans des crimes de guerre doit donc être posée. Quelques rares témoignages font référence à des fusillades en masse de civils en Russie [43], mais une étude systématique sur base de toutes les sources disponibles reste un desideratum. 19Dans ses travaux, Quadflieg analyse un échantillon de 263 soldats originaires de la région, ce qui nous permet de dégager certaines tendances générales. Ainsi, il démontre que 20,7 % des affiliations de ces soldats à une organisation nazie datent d’avant le 10 mai 1940, tandis que 79,3 % de ces affiliations sont effectuées après l’annexion de 1940. Un effet suiviste » est donc incontestable, toutefois un endoctrinement nazi le plus souvent au sein des jeunesses hitlériennes ou du daf pour un soldat sur cinq voire 1 sur 4 peut être constaté. Il n’y a que deux cas où une attitude de refus à l’égard de l’autorité allemande avant l’enrôlement est documentée [44]. Sur le plan strictement militaire, les soldats de la région servent essentiellement dans l’armée de terre 87,5 %. Environ 10 % des enrôlés appartiennent à la Luftwaffe. Le taux des engagés dans la Waffen-SS ne s’élève qu’à 1,5 %. Ceux qui se retrouvent dans des troupes sur le front de l’Est passent 38,5 % de leur temps de service dans des unités de combat, 34,8 % dans des unités de soutien et 26,6 % dans l’armée de réserve [45]. Nous possédons des informations sur leur sort pour environ 68,6 % des cas analysés dans l’échantillon. Le taux des morts au combat est de 21,5 %, celui des prisonniers de guerre s’élève à 24,4 %, 11,7 % sont libérés du service avant la fin de la guerre, 9,5 % sont portés disparus et 1,5 % ont déserté la Wehrmacht [46]. 20Il est par ailleurs intéressant de noter que, selon les chiffres de Quadflieg, les décorations et promotions pour des soldats d’Eupen-Malmedy correspondent largement à la moyenne générale de la Wehrmacht et sont nettement plus élevées que pour les soldats luxembourgeois qui constituent le groupe de comparaison de l’historien d’Aix-la-Chapelle [47].Les conclusions de Quadflieg sont claires les soldats d’Eupen- Malmedy se sont comportés dans la Wehrmacht comme des soldats originaires du Reich. Leur attitude révèle une conformité incontestable [48]. Ce qui fera d’eux un groupe particulier est leur sort d’ difficile retour21Cinq mille cinq cents c’est le nombre d’hommes dont on ne possède aucune information sur le sort en date du 8 mai 1945 [49]. Il faut attendre le 1er août 1945 pour que les autorités belges disposent d’une liste de ceux qui, dorénavant, s’appelleront les enrôlés de force ». Dans le courant du mois d’août 1945, on estime pour la première fois que 2 500 jeunes hommes sont encore prisonniers de guerre dans des camps soviétiques. Et alors que les quelques centaines de soldats prisonniers dans les camps des Alliés occidentaux sont libérés dans le courant de l’été 1945, il faudra attendre encore quelques années avant que les derniers prisonniers ne puissent regagner leur région. Ainsi, en mars 1946, 2 724 prisonniers sont revenus, tandis que 2 784 se trouvent toujours dans des camps. Un accord de rapatriement belgo-russe ne contribue que très peu à une accélération de la procédure [50]. À la date du 31 décembre 1947, le nombre de rentrés s’élève à 5 417, celui des prisonniers à 106 et celui des disparus à 1 327. Les autorités ont délivré 1 298 attestations de décès officielles. 22En mai 1945, les autorités belges reconnaissent que la contrainte est la principale raison de l’enrôlement. Toutefois, de nombreux anciens soldats de la Wehrmacht qui reviennent dans la région dans le courant de l’année 1945 se retrouvent pour quelques jours ou quelques semaines à nouveau prisonniers, cette fois-ci dans la prison de Verviers, ville voisine d’Eupen. Huit cent cinquante et un hommes doivent comparaître devant un tribunal militaire conseil de guerre avec juges militaires assistés d’un magistrat civil belge en 1946. Un soupçon généralisé semble alors peser sur ces hommes. 23Ce n’est là qu’un signe visible du difficile retour de ces soldats dans leur région, dans une société où l’épuration civique ne semble tolérer qu’une version belge » du passé le plus récent [51], où dans de nombreux foyers manquera maintenant l’époux, le père, le frère ou le fils. L’histoire sociale et culturelle de cette perte et de ces familles sans hommes reste encore à écrire. 24L’État belge aura longtemps du mal à aborder la problématique [52]. Dans les négociations bilatérales avec la jeune rfa au cours des années 1950, le sujet est singulièrement absent et, tandis que la France pour les Alsaciens-Lorrains et le Luxembourg le font respectivement en 1954 et 1967, la Belgique ne créera qu’en 1974 le statut d’ incorporé de force ». Cinq mille anciens soldats et réfractaires au service dans la Wehrmacht reçoivent finalement un statut juridique. Le dédommagement financier ne sera décidé qu’en 1989, alors que la rfa avait déjà mis les moyens financiers à la disposition de l’État belge en la veille de la disparition des derniers concernés et des derniers témoins, nous devons constater que de larges pages de l’histoire des enrôlés de force » et de leur sort d’après-guerre restent toujours à écrire. Pour la jeune Communauté germanophone de Belgique, seule une approche critique et sereine de ce passé douloureux permettrait de sortir de la logique de victimisation » qui a trop longtemps dominé le discours politique et social dans la région. Notes [1] Christoph Brüll 1979 est docteur en histoire contemporaine de la Friedrich-Schiller-Universität d’Iéna et titulaire d’un dea en relations internationales et intégration européenne de l’université de Liège. Il est chargé de recherches du Fonds de la recherche scientifique-fnrs auprès de l’université de Liège. Ses publications portent sur l’histoire des relations belgo-allemandes, de la mémoire et de l’historiographie et sur l’histoire de la Communauté germanophone de Belgique. Il a publié Die deutschsprachigen Einheiten in der belgischen Armee zwischen den beiden Weltkriegen, Saint Vith, 2004 et Belgien und Nachkriegsdeutschland Besatzung, Annäherung, Ausgleich 1944-1958, Essen, 2009. [2] Pour des aperçus en langue française voir Alfred Minke, La Communauté germanophone l’évolution d’une terre d’entre-deux », in 1995 [ ; Christoph Brül, Un passé mouvementé. L’histoire de la Communauté germanophone de Belgique », in Katrin Stangherlin éd., La Communauté germanophone de Belgique – Die Deutschsprachige Gemeinschaft Belgiens, Bruxelles, Éd. La Charte, 2005, p. 17-47. Une exception est formée par l’actuelle commune de La Calamine qui formait entre 1815 et 1919 le territoire de Moresnet-Neutre et qui n’a donc jamais fait partie de la Prusse. [3] Quelques données chiffrées et informations de base peuvent être trouvées chez Heinrich Toussaint, Zwangssoldaten », in Alfred Minke éds. Grenzland seit Menschengedenken, Biblio-Cassette 2 Abhängigkeit, Eupen, 1990, no 74. [4] Freddy Cremer, „Verschlusssache Geschichte“. Über den Umgang mit der eigenen Vergangenheit », in Cremer Freddy, Fickers Andreas, Lejeune Carlo eds., Spuren in die Zukunft. Anmerkungen zu einem bewegten Jahrhundert, Büllingen Lexis-Verlag, 2001, p. 9-26 p. 23-24. [5] Martin R. Schärer, Deutsche Annexionspolitik im Westen. Die Wiedereingliederung Eupen-Malmedys im zweiten Weltkrieg, 2e éd., Peter Lang, Francfort/M., 1978 1re éd. 1975 ; thèse défendue en 1972. [6] Peter M. Quadflieg, „Zwangssoldaten“ und „Ons Jongen“. Eupen-Malmedy und Luxemburg als Rekrutierungsgebiet der deutschen Wehrmacht im Zweiten Weltkrieg, Aix-la-Chapelle, Shaker Verlag, 2008. [7] Rudi Van Doorslaer, L’héritage politique de la guerre et en particulier de la collaboration en Belgique, 1945-2000 », in Archives nationales Luxembourg éds, Collaboration Nazification ? Le cas du Luxembourg à la lumière des situations française, belge et néerlandaise. Actes du colloque international de Neumünster, mai 2006, Éd. Archives nationales, Luxembourg, 2008, p. 444-460 p. 453. [8] Heinrich Toussaint, Verlorene Jahre, Schicksale einer Kriegsgeneration im Grenzland, 1, Eupen, Grenz-Echo-Verlag, 1987 ; id., Bittere Erfahrungen, Schicksale einer Kriegsgeneration im Grenzland, 2, Eupen, Grenz-Echo-Verlag, Eupen, 1987. [9] Pour ce qui suit, voir Christoph Brüll, Entre méfiance et intégration. Les germanophones dans l’armée belge 1920-1955 », in Cahiers belges d’histoire militaire, no 4, 2006, p. 135-167. [10] Heidi Christmann, Presse und gesellschaftliche Kommunikation in Eupen-Malmedy zwischen den beiden Weltkriegen, thèse de doctorat en communication, Munich, 1974. [11] Christoph Brüll, Die deutschsprachigen Einheiten in der belgischen Armee zwischen den beiden Weltkriegen, Saint-Vith, Éd. zvs, 2004, p. 109. [12] Cf. Jean Vanwelkenhuyzen, Les Avertissements qui venaient de Berlin, Paris/Gembloux, Duculot, 1982. [13] Heinrich Toussaint, Kollaboration und Widerstand », in Grenzland seit Menschengedenken, Biblio-Cassette 2, Abhängigkeit, no 71. [14] Führererlass du et décret d’exécution du ; Reichsgesetzblatt, 1940/I, p. 777 et 803. Les conséquences historiques et juridiques de cette annexion sont analysées par Carlo Lejeune, Die Säuberung, t. I, Ernüchterung, Befreiung, Ungewissheit 1920-1944, Büllingen Lexis-Verlag, 2005, p. 63-75 et Jacques Wynants, Les autorités belges et la situation des cantons de l’Est 1940-1944 », in Bulletin d’information du Centre liégeois d’histoire et d’archéologie militaires, vol. IX, fasc. IV, mars 2004, p. 15-26. [15] Cf. Walter Pintens, Historische Betrachtungen über das deutschsprachige Gebiet und über die rechtliche Stellung der deutschen Sprache in Belgien », in Fred Stevens et Auweele Van Den, Dirk éds., Houd voet bij stuk. Xenia iuris historiae G. Van Dievoet oblata, Katholieke Universiteit Leuven, Leuven, 1990, p. 541-560. L’auteur estime que 13 % de la population de ces dix communes » avaient l’allemand comme langue maternelle en 1930, taux qui diminuera à 0,72 % en 1947. [16] Schärer, op. cit., p. 79 sq. et 283. [17] Idem, p. 108. [18] David Mennicken, Die Heimattreue Front. Eine „nationalsozialistische“ Organisation in Belgien 1936-1940, mémoire de master en histoire inédit, Université catholique de Louvain, 2009-2010. [19] Schärer, op. cit., p. 56 sq. et 146. [20] Idem, p. 113 et 125. [21] Idem, p. 140-143 ; Carlo Lejeune, Die Säuberung, t. II, Hysterie, Wiedereingliederung, Assimilierung 1945-1952, Büllingen Lexis-Verlag, 2007, p. 181-189. [22] Schärer, op. cit., p. 133 sq. [23] Reichsgesetzblatt, 1940/I, p. 1222 sq. et l’arrêté d’exécution du Reichsgesetzblatt, 1941 I, p. 376 sq. [24] Reichsgesetzblatt, 1940/I, p. 803. [25] Reichsgesetzblatt, 1942 I, p. 584. Cf. Schärer, op. cit., p. 143-158. [26] Idem, p. 161. [27] Idem, p. 162 ; Quadflieg, op. cit., p. 68, 143 sq. Un document trouvé par l’auteur aux archives de la ville d’Eupen et réalisé dans le courant de l’épuration civique d’après-guerre comporte 96 noms de volontaires pour les années 1940 à 1944. Si la proportion de volontaires ne diffère pas trop du nombre d’habitants, le chiffre avancé de 700 volontaires concernerait alors probablement la période 1940-1944 et non la seule période entre mai 1940 et septembre 1941. Archives de l’État à Eupen, Eupen Neuzeit, Nr. 1415 y 11 Dossier Ausschluss vom Militärdienst 1945-1949, Liste Des volontaires à l’armée allemande ». Cela correspond également aux données relevées par Quadflieg dans un échantillon de 263 soldats originaires d’Eupen-Malmedy. [28] Schärer, op. cit., p. 161-162. [29] Quadflieg, op. cit., p. 69-71. [30] Idem, p. 73-74. [31] Carlo Lejeune et Klauser Klaus-Dieter, Die Säuberung, t. III, Verdrängte Erinnerungen – 340 Zeitzeugen berichten, Büllingen Lexis-Verlag, 2008, p. 133. [32] Lejeune, Säuberung, t. II, p. 179-180. [33] Lejeune, Säuberung, t. I, p. 79. [34] Idem, t. II, p. 180. Ces estimations sont établies sur la base des chiffres donnés par les différentes communes, à l’exception des deux Kreisstädte pour lesquelles on ne possède pas de chiffres précis. [35] Lejeune et Klauser, Säuberung, t. III, p. 139-147 reprend des témoignages sur les réfractaires et le silence qui entourait leur fuite. [36] Tous les chiffres sont cités par Schärer, op. cit., p. 165. [37] Cf. les remarques chez Quadflieg, op. cit., p. 84-85. [38] Schärer, op. cit., p. 163-164 ; Quadflieg, op. cit., p. 76-79. [39] Idem, p. 157-159. [40] Schärer, p. 162. [41] Exemples chez Toussaint Bitte Erfahrungen et Verlorene Jahre. Une étude systématique des lettres de campagne – champ de recherche de plus en plus fréquenté en Allemagne – manque. [42] Nous ne citons que la synthèse du grand projet Wehrmacht im Vernichtungskrieg » de l’Institut für Zeitgeschichte de Munich Christian Hartmann, Johannes Hürter, Peter Lieb et Dieter Pohl, Der deutsche Krieg im Osten 1941-1944. Facetten einer Grenzüberschreitung, Oldenbourg Munich, 2009. [43] Lejeune et Klauser, Säuberung, t. III, p. 135 et 139. [44] Quadflieg, op. cit., p. 132-133. [45] Idem, p. 148-149. [46] Idem, p. 150. [47] Idem, p. 151-154. [48] Idem, p. 158. [49] Pour ce qui suit Lejeune, Säuberung, t. II, p. 204-207. [50] Idem, t. I, p. 82-84. [51] Freddy Cremer, Als man den aufrechten Gang wieder lernen musste. Von den “Incivique“ zu den “Modellbelgiern“ », in Cremer Fickers et Lejeune, op. cit., p. 99-116. [52] Nicolas Dewald, L’Indemnisation des enrôlés de force dans l’armée allemande, mémoire de licence en histoire inédit, Université de Liège, 2004-2005.
Carte mentaleÉlargissez votre recherche dans Universalis Occupation et collaborationsLa France occupée est sous l'administration militaire du Militärbefehlshaber in Frankreich Dépendant de l'état-major de la Wehrmacht il contrôle le réseau des Feldkommandanturen, soit 24 000 à 30 000 hommes, en plus des troupes d'opération dont les effectifs fluctuent, selon les périodes, entre 100 000 hommes au début de l'occupation à peut-être un million en 1944. Le doit composer avec d'autres services, qui reflètent la polycratie nazie et ses rivalités. La commission d'armistice de Wiesbaden, sa branche économique et ses bureaux d'achats partagent le contrôle des ressources françaises avec de multiples organismes, dont l'organisation Todt qui dépend du ministère de l'Armement, et, de plus en plus, l'administration de Fritz Sauckel, chargée du recrutement de travailleurs pour l'Allemagne. Le pillage des œuvres d'art relève d'Hermann Goering, la pénétration des industries culturelles notamment le cinéma de Joseph Goebbels dont les services la Propaganda Staffel cherchent à étouffer la culture française plus de deux mille livres interdits, alors que l'ambassadeur, Otto Abetz, ancien président du Comité France-Allemagne, fort de ses liens avec les intellectuels, veut la mettre au service de la collaboration. Abetz, sur lequel Laval s'appuie, reste très influent jusqu'au printemps de 1942. On assiste alors à la montée en puissance de la SS et de son bras policier, la Sipo-SD Sicherheitspolizei-Sicherheitsdienst ou police de sécurité, dont l'un des services, la Gestapo le service IV, devient, pour les Français, le synonyme de la » répression allemande. Le s'est d'abord engagé dans des exécutions massives d'otages, surtout communistes, à l'automne de 1941 98 fusillés en octobre, dont 27 à Châteaubriant, après les attentats de Bordeaux et Nantes, avant de leur préférer d'autres formes de répression. Mais, en dépit de la sévérité de ses tribunaux et bien que les déportations aient commencé pour les opposants à l'occupation nazie et les ennemis du Reich décret Nuit et brouillard », 7 décembre 1941, il est trouvé trop peu efficace par Hitler. La SS joue dès lors un rôle déterminant dans la lutte contre la Résistance, comme dans la mise en place de la solution finale ». À la suite de la conférence de Wannsee 20 janvier 1942, les déportations ont été étendues aux internés juifs un millier de départs en mars et juin 1942, mais elles prennent une autre portée avec la signature des accords du 2 juillet entre Karl Oberg, chef de la SS en France, et René Bousquet, secrétaire général au maintien de l'ordre, représentant Laval, qui permettent la rafle de trente mille juifs étrangers par la police française, le 16 juillet, à Paris rafle du Vél' d'Hiv' » et la livraison » de ceux de zone Sud en service allemand possède sa clientèle collaborationniste. Celle-ci est composée de révolutionnaires » d'extrême droite, que l'on trouve dans des groupuscules comme le Parti franciste de Marcel Bucard ou au Parti populaire français ou de militants issus de la gauche pacifiste ou fascinés par le socialisme » nazi, comme Marcel Déat ou l'équipe du journal La France socialiste. Tous militent pour l'alignement, idéologique et militaire, sur le vainqueur afin de régénérer le pays. Ce collaborationnisme, dont les bases sont en région parisienne, est utilisé par les Allemands pour étendre leur influence et pour peser sur Vichy. Il conduit quelques jeunes hommes à l'engagement militaire, d'abord dans la Légion des volontaires français contre le bolchevisme la n'alignera jamais plus de 3 500 hommes, créée en juillet 1941, puis dans la Waffen SS en 1943. Il fournit aux polices allemandes une partie de leurs agents et de leurs indicateurs. Il règne sur la propagande grâce à Radio-Paris et aux journaux autorisés, dont l'hebdomadaire Je suis partout, recréé par Brasillach en février 1941, est le plus notoire. Il régente la culture. Il contrôle la vie politique à travers des partis dont le principal est le Parti populaire français créé en 1936, présent dans les deux zones et en Algérie, et soutenu par la SS. Son [...]1 2 3 4 5 …pour nos abonnés, l’article se compose de 10 pagesAfficher les 11 médias de l'articleÉcrit par professeur émérite des UniversitésClassificationHistoireHistoire chronologieHistoire, xxe s. et xxie Guerre mondialeHistoireHistoire chronologieHistoire, xxe s. et xxie Guerre mondialeMouvements de résistance, Seconde Guerre mondialeHistoireHistoire par régions et paysHistoire de l'Europe occidentaleAllemagne, histoireHistoireHistoire par régions et paysHistoire de l'Europe occidentaleFrance, histoireAutres références OCCUPATION, France » est également traité dans OCCUPATION FRANCE - Mémoires et débatsÉcrit par Laurent DOUZOU • 3 876 mots • 3 médiasC'est un fait, quelque soixante-dix ans après la Libération, l'histoire de la période de l'Occupation en France a été surabondamment évoquée, étudiée, scrutée sous tous ses aspects. 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Les SS français auraient été les derniers défenseurs » du bunker, le Bataillon Charlemagne ayant été la seule unité encore présente jusqu'au 2 mai, afin d'empêcher les Soviétiques de le prendre pour la fête du 1er mai Jusque dans les années 1990, les pensions étaient versées par le gouvernement allemand aux anciens combattants français de la division SS Charlemagne. L'un des derniers combattants français INTRODUCTION "Ne soyez pas effrayés si nous sommes si peu nombreux. A travers l'histoire, depuis des temps immémoriaux, c'est toujours une poignée d'hommes qui a forcé le destin" Joseph Darnand. Jean Marie Balestre Avec la guerre, commence la période la plus trouble et contradictoire de la biographie de Jean-Marie Balestre. En 1939 et 1940, il écrit régulièrement comme journaliste militant dans Le Droit de vivre, journal de la Ligue Internationale contre l’Antisémitisme que dirige Bernard Lecache2 et dont il est membre du service d'ordre avant la guerre. Dans un de ses articles intitulé Il n'y a plus de métèques, en décembre 1939, il écrit cette barbarie qu'est le racisme ». Il devient maréchaliste et, en 1940, réfugié à Toulouse, adhère aux organisations d'extrême droite Jeunes du Maréchal » puis Jeune Front », où il fait la rencontre deRobert Hersant qui en est l'un des dirigeants. Il est également proche de Pierre Clémenti. Dès l'été 1940, on le trouve impliqué dans des violences antisémites en compagnie de Robert Hersant. En 1941 et 42, il codirige avec ce dernier le Centre de jeunesse maréchal Pétain de Brévannes, un camp d'embrigadement aux principes vichystes En mars 1944, dans le Journal de la communauté européenne, Devenir, il écrit un article intitulé Les soldats du Führer » dans lequel il énonce Les jeunes Français ont endossé leur uniforme de la Waffen SS, ils défendent son drapeau et son prestige ; ils ont embrassé un idéal intransigeant et appartiennent maintenant à un Ordre que l'on ne quitte que par la mort... Ils sont les soldats du Führer, ils sont les soldats fanatiques et fidèles d'Adolf Hitler qui leur a accordé par deux fois le plus grand des honneurs. » Ces faits révélés par le journaliste Pierre Dubreuil dans son ouvrage Des bolides en or paru en 1984 ne seront pas démentis par le principal intéressé qui explique toutefois avoir agi en tant qu'agent infiltre pour les faux réseaux de résistance En mai 1944, il est arrêté par la Gestapo parce que, d'après ses dires, il préparait un attentat. Des résistants affirment qu'il a été pris la main dans le sac à truquer des factures d'imprimerie, à revendre du papier journal contingenté et que, d'autre part, il s'était livré au marché noir. Il est mis au secret à Fresnes puis, le 17 août 1944, au moment de la débâcle allemande, est transféré dans le dernier convoi en partance pour l'Allemagne, comme droit commun et non comme prisonnier politique, puis interné dans le camp Dantzig, Oranienburg, Dachau et Hersbruck. Il est délivré par les Américains en avril 1945, et dès son retour en France, rejoint les rangs de la résistance française, mais est dénoncé comme ancien SS par les membres de la communauté juive. Après son incarcération à la prison de Fresnes, le 16 juin 1945 pour atteinte à la sûreté de l'État, un non-lieu est rendu le 16 mai 1947. Par décision ministérielle du 7 avril 1954, le soldat Jean-Marie Balestre se voit décerner le certificat et la médaille d'appartenance à la Résistance intérieure française pour service accomplis dans la Résistance du 1er avril 1942 au 4 mai 1945. En juin 1957, le ministre des Anciens Combattants et Victimes de guerre lui attribue le titre, la carte et la médaille de déporté résistant Il est fait chevalier de la Légion d’honneur en démontre l'existence et les faux réseaux de maquis montes par le régime de Vichy Le noyau de la DCER implique dans un vaste scandale de faux papiers de la résistance et déportation Paris le 22 Mars 1958 Le CSM Comite Secret Militaire qui fut à l'origine le BCRA Bureau central de Renseignement et d'Action ancêtre de la trop fumeuse DGRE de l'homme de confiance du Général de Gaule l'Ex colonel Passy a donne lieu à un retentissant scandale Le CSM délivrait de faux papiers de résistance dont certains furent homologués par des services officiels comme pour Monsieur Balestre Par la loi du 22 juillet 1943, le Président Laval, avec l'assentiment du Chef de l'Etat, Monsieur le Maréchal Pétain, a reconnu à tous les français le droit de s'engager dans les formations de laWaffen SS à l'Est, afin d'y prendre part aux combats pour l'existence et l'avenir de l'Europe. En vertu de cette loi, les volontaires pour la Waffen-SS jouissent du même statut légal que les membres de la le gouvernement français a ainsi montré qu'il appréciait l'offre faite par le Führer et qu'il est prêt à prendre sa part des devoirs que commandent des heures décisives pour le sort de l'Europe. Il est évident que la constitution d'une unité de volontaires français au sein de la Waffen-SS représente un nouveau pas très important, dans l'union de la Jeunesse européenne contre le nihilisme bolcheviste. Le fait est que l'afflux des volontaires de presque tous les pays de l'Europe qui, côte à côte avec leurs camarades allemands, se sont distingués par leurs vaillance au front de l'Est, la SS, fondement essentiel du Parti National-Socialiste, qui n'avait, à l'origine, qu'une valeur politique interne allemande, s'est transformée aujourd'hui en une communauté indissoluble de la Jeunesse européenne luttant pour le maintien de ses valeurs culturelles et de sa civilisation. Que la Jeunesse française ait d'instinct compris la portée de ce nouveau pas, est démontré par le fait qu'en quelques jours et sans la moindre propagande, plus de volontaires se sont présentés. Le premier bataillon existe et bientôt le premier Régiment SS français sera en mesure de faire la preuve de la permanence des hautes traditions militaires françaises et de l'esprit combatif de sa Jeunesse. La SS se fera un point d'honneur et considérera comme une tâche essentielle d'employer les qualités militaires et la volonté de combat de chaque Français disposé à engager sa vie dans la lutte pour l'existence et l'avenir de l'Europe, contre le bolchevisme pour la justice sociale, pour la victoire ! Photo prise à l'Ersatzkommando Frankreich der Waffen-SS à Paris. Plusieurs vétérans y travaillent comme Jean Balestre qui aurait fourni à la résistance, selon la rumeur, une longue liste comportant le nom et l'adresse des volontaires français. Curieusement il ne sera jamais inquiété à la libération malgré ses articles élogieux au national-socialisme dans le journal "Devenir". Alphonse Godin est un ancien sous-officier de carrière de l'armée française. Il combat en Pologne en 1920 dans les rangs de l'armée Weygand. Il obtient la barrette du ruban de l'ordre de la Pologne restaurée mais aussi le ruban de la médaille militaire. Ensuite il se tourne vers la Cagoule d'Eugène Deloncle et milite au MSR. Il s'engage dans la LVF puis devient recruteur à la Waffen SS. Lui aussi travaille à l'ErsatzkommandoFrankreich der Waffen-SS Conditions d'engagement A l'exception de juifs et de ceux qui ont encouru une condamnation infamante, tous les français, célibataires ou mariés, normalement développés, aptes aux exigences d'une instruction militaire, peuvent s'engager à la Waffen-SS - Age de 17 à 40 ans. Taille minima m Conditions d'avancement dans la Waffen-SS. Les volontaires simples soldats lors de leur engagement, qui présenteront les aptitudes requises, pourront être admis dans les écoles de sous-officiers ou d'officiers de la Waffen SS. L'admission dans ces écoles ne sera pas déterminées par les diplômes ou les titres universitaires des candidats mais seulement par les qualités personnelles dont ils auront fait preuve et par leur aptitude au commandement sous l'uniforme allemand, Henri Fenet, un chef de bataillon, est mort en septembre 2002. Il avait reçu la croix de chevalier de la Croix de fer, décoration allemande portant la croix gammée, en avril 1945 sous l'heure d' division sera la dernière a défendre Hitler a Berlin Par la loi du 22 juillet 1943, le Président Laval avec l’assentiment du Chef de l’Etat, Monsieur le Maréchal Pétain, a reconnu à tous les Français le droit de s’engager dans les formations de la Waffen-SS à l’Est, afin d’y prendre part aux combats pour l’existence et l’avenir de l’Europe. En vertu de cette loi, les volontaires pour la Waffen-SS jouissent du même statut légal que les membres de la L. V. F. Le Gouvernement français a ainsi montré qu’il appréciait l’offre faite par le Führer et qu’il est prêt à prendre sa part des devoirs que commandent des heures décisives pour le sort de l’Europe. Il est évident que la constitution d’une unité de volontaires français au sein de la Waffen-SS représente un nouveau pas très important dans l’union de la jeunesse européenne contre le nihilisme bolcheviste. Le fait est que par l’afflux des volontaires de presque tous les pays de l’Europe qui, côte à côte avec leurs camarades allemands, se sont distingués par leur vaillance au front de l’Est, la SS, fondement essentiel du Parti national-socialiste, qui n’avait, à l’origine, qu’une valeur politique interne allemande, s’est transformée aujourd’hui en une communauté indissoluble de la jeunesse européenne luttant pour le maintien de ses valeurs culturelles et de sa civilisation. Que la jeunesse française ait d’instinct compris la portée de ce nouveau pas est démontré par le fait que, en quelques jours et sans la moindre propagande, plus de quinze cents volontaires se sont présentés. Les deux premiers bataillons existent, et bientôt le premier régiment SS français sera en mesure de faire la preuve de la permanence des hautes traditions militaires françaises et de l’esprit combatif de sa jeunesse. La SS se fera un point d’honneur et considérera comme une tâche essentielle d’employer les qualités militaires et la volonté de combat de chaque Français disposé à engager sa vie dans la lutte pour l’existence et l’avenir de l’Europe, contre le bolchevisme, pour la justice sociale, pour la victoire Les Grandes Enigmes de l’Occupation ‟Les Waffen-SS français” Ed. de Crémillé, 1970. Par Jean MABIRE L'acte de naissance officiel d'une unité française de la Waffen-SS 1 date du 22 juillet 1943. Pierre LAVAL, chef du gouvernement, la mèche en bataille, l'éternel mégot collé sous la moustache, signa lui-même cette loi, après avoir entendu, pour la forme, le conseil de cabinet. Trois articles, d'une sécheresse tout administrative ARTICLE PREMIER. - Les Français peuvent contracter un engagement volontaire pour combattre le bolchevisme hors du territoire dans les formations constituées par le gouvernement allemand Waffen-SS, pour y être groupés dans une unité française. ARTICLE II. - Ceux qui, appartenant à cette unité, combattront effectivement hors du territoire bénéficieront des avantages prévus par les lois et règlements relatifs à la Légion des volontaires français2 contre le bolchevisme. ARTICLE III. - Le présent décret sera publié au Journal officiel et exécuté comme loi de l'Etat. Quelques jours plus tard, c'est à Paris, et non plus à Vichy, que fut tirée, au cours d'une conférence de presse, la morale » de cette décision Le gouvernement français a ainsi montré qu'il appréciait l'offre faite par le Führer et qu'il est prêt à prendre sa part des devoirs que commandent des heures décisives pour le sort de l'Europe. » Ce n'était certes pas de gaieté de cœur que les dirigeants officiels de l'Etat cautionnaient l'engagement de jeunes Français dans cette force de frappe militaire du mouvement national-socialiste la Waffen-SS. On ne peut s'empêcher ici de penser à un mot du poète Jean COCTEAU Puisque ces événements nous dépassent, feignons d'en être les organisateurs... » Près de quarante mille Français volontaires dans les armées de Hitler En effet, depuis le début de la guerre à l'Est, d'assez nombreux jeunes Français s'étaient engagés dans les armées du IIIe Reich. Le tempérament individualiste des Français et la minutie organisatrice des Allemands les avaient regroupés en unités homogènes ou, au contraire, dispersés dans de multiples formations. Trente ans plus tard, il est bien difficile de donner un chiffre d'ensemble, qui apparaît de l'ordre de trente mille à quarante mille hommes, pour les seules forces combattantes sur le front de la guerre régulière, hors du territoire français. Les premiers furent, dès l'été 1941, ceux de la Wehrmacht, où ils formaient le régiment 638, plus connu sous le nom de LVF, et qui vit passer plus de six mille hommes. Le gouvernement de Vichy tenta par la suite une opération de récupération de cette unité, qui porta un temps le nom de Légion tricolore et dont certains cadres rejoignirent la Phalange africaine combattant, avec l’Afrika-Korps, sur le front de Tunisie. Des Français, parfois déserteurs de la LVF, s'engagèrent à titre individuel dans différentes divisions de la Wehrmacht qui remontaient vers le front et acceptaient de les prendre en charge, souvent à titre temporaire, notamment à la Gross-Deutschland. On estime à environ cinq mille le nombre des Français qui servirent dans les Schutz-Kommandos3 de l'Organisation Todt, où ils encadraient des travailleurs recrutés bon gré mal gré, dans toute l'Europe, pour construire le Mur de l'Atlantique ». D'autres avaient préféré, dans cette même Organisation Todt, la brigade Speer, qui avait des tâches plus militaires qu'architecturales. La Kriegsmarine tenta de deux mille à trois mille Français. Ils subirent leur entraînement militaire et leur endoctrinement politique... en Alsace, puis furent répartis par petits groupes, dépassant rarement une demidouzaine de volontaires, à bord de vedettes lance-torpilles, de dragueurs de mines et même, pour quelques rares spécialistes, de sous-marins. Quant à la Brandenburg, troupe opérationnelle des services secrets de l'Abwehr dont les tâches peuvent s'apparenter à celles du bataillon de choc de l'armée française, elle passa de l'effectif d'un bataillon au début de la guerre à celui d'une division. On y trouvait de nombreux éléments étrangers, dont, bien entendu des Français. Il y eut, au fur et à mesure que de nouvelles unités du IIIe Reich recrutaient des volontaires étrangers, des Français partout conducteurs, téléphonistes, artilleurs de batteries côtières ou de batteries antiaériennes parmi ces derniers, on compta même un certain nombre de jeunes filles françaises, puisque, à la fin de la guerre, même des femmes servirent dans la Flak4 pour essayer d'enrayer les raids, de plus en plus nombreux, contre les villes européennes. On trouva des infirmières françaises dans les hôpitaux militaires allemands et, au fin fond de l'Europe en guerre, on pouvait rencontrer quelques mariniers français qui avaient quitté leurs péniches pour servir sur des remorqueurs armés, naviguant sur le Danube... Au mois de juillet 1942, un an après la création de la LVF, un contingent d'environ deux mille Français s'engagea dans la Luftwaffe, où ils furent regroupés au sein d'une formation de la NSKK5 . Certains d'entre eux devaient jouer un rôle déterminant dans la création d'une unité française de la Waffen-SS. En effet, la NSKK constituait, comme la SS, une formation politique allemande devenue, avec la guerre, une unité militaire internationale. Créée en 1931 par Adolf HÜHNLEIN, cette troupe avait pour rôle, dans les années qui précédèrent la prise du pouvoir par les nationaux-socialistes, de transporter les militants du parti et spécialement les hommes des sections d'assaut. A la fois train des équipages et unité de choc quand le besoin s'en faisait sentir, la NSKK était, avec la SA6 et la SS, une des formations paramilitaires essentielles du mouvement nazi. La guerre devait faire de ces prétoriens » des soldats. Mais ils restaient des soldats politiques, liés davantage au parti qu'à l'armée. Plutôt que de s'engager à la LVF, qui vivait, sur le front de l'est, l'antagonisme de l'esprit cocardier français et du rigide militarisme prussien, de jeunes Français avaient préféré la NSKK, armée politique et unité internationale. Ils partirent à l'entraînement au camp de Schotten, près d'Anvers. Deux compagnies françaises furent engagées par la suite en Russie, trois en Italie et deux en Hongrie. Au mois de juillet 1943, une trentaine de volontaires, qui se trouvaient à l'entraînement, désertèrent et vinrent se présenter au bureau de recrutement de la Waffen-SS d'Anvers, pour s'y faire engager. Depuis quelques mois, des Français avaient déjà réussi à entrer dans la Waffen-SS, mais à titre individuel. Il y en eut ainsi dans des formations purement allemandes comme le régiment Der Führer ou la division Totenkopf. D'autres rejoignirent des unités à recrutement national, telle la brigade Wallonie. Par la suite, d'autres Français entrèrent dans le régiment Kurt EGGERS, unité des correspondants de guerre de la Waffen-SS. Un de ces journalistes sera tué sur le front de Normandie ; un autre recevra la croix de fer de première classe, pour avoir pris spontanément la tête d'une formation antichar et détruit plusieurs blindés soviétiques il effectuait un reportage dans le secteur de la Baltique quand survint une percée russe et il réagit en artilleur plus qu'en écrivain... Origines de la Waffen-SS » Le décret du 22 juillet 1943 ne faisait donc qu'officialiser un processus inévitable et tentait de regrouper les Français fascinés par le redoutable creuset que leur proposait la Waffen-SS. En cette année 1943, la SS, Etat dans l'Etat, et dans une certaine mesure nation au-dessus des nations, incarnait le mythe de l'Europe combattante d'Adolf HITLER. Son organisation politique et guerrière, la Waffen-SS, éclipsait, par la magie de la propagande, le souvenir de la Wehrmacht, nationaliste et traditionnelle, des premières années quarante. La Waffen-SS n'était plus, à en croire ses recruteurs, une force uniquement allemande. Elle se disait et se voulait internationale. Tous les murs du continent se couvraient d'une même affiche, où défilaient des soldats armés et casqués, portant au col les deux lettres runiques. La légende proclamait, en des langues différentes selon les pays de recrutement AVEC TES CAMARADES EUROPEENS SOUS LE SIGNE SS TU VAINCRAS ! Plus d'un million d'hommes furent ainsi appelés à vivre une aventure politique et guerrière qui n'avait pas eu d'équivalent dans l'histoire - si ce n'est lors de la première campagne de Russie, lorsque NAPOLEON avait Incorporé, dans le cadre de sa Grande Armée, pour près de la moitié, des combattants étrangers, venus de la plupart des pays d'Europe. Mais, cette fois, on proposait aux volontaires de rejoindre la garde impériale ellemême. Dans les premières années du mouvement national-socialiste, quelques militants issus de la SA avaient prêté un serment personnel à Adolf HITLER et prirent le nom de Stabwache7 . L'unité deviendra ensuite la Stosstruppe8 Adolf HITLER. A sa sortie de prison, après l'échec du coup d'Etat de Munich de 1923, le Führer décida, parallèlement à l'action politique, de développer deux organisations paramilitaires la SA, troupe de masse, et la SS, unité d'élite. Je me disais à l'époque, écrira-t-il, que j'avais besoin d'une troupe de gardes du corps ; elle pouvait être peu nombreuse, mais il fallait qu'elle me fût entièrement dévouée. Mieux vaut n'avoir dans une ville que vingt hommes à soi sur lesquels on puisse compter absolument que d'avoir la confiance de la masse versatile. Le 21 septembre 1925, chaque section du parti national-socialiste reçut l'ordre de créer une Schutzstaffel. Les premiers SS n'étaient pas plus de dix dans chaque ville seul Berlin en possédait vingt. Ils portaient alors la chemise brune, comme les SA, mais arboraient, sur une casquette noire, la tête de mort des vieux régiments de hussards impériaux. En 1926, les SS reçurent la garde du drapeau du sang », celui des nazis tués le 9 novembre 1923, lors du putsch avorté de Munich. En butte aux coups des adversaires et au mépris de la SA - la vieille jalousie entre les troupes de ligne et la garde - la SS adopta pour première devise Noblesse se tait. Elle ne comprenait encore que deux cent quatre-vingts hommes, quand, le 6 janvier 1929, Adolf HITLER plaça à sa tête un garçon de vingt-huit ans, qui voulait devenir officier, puis ingénieur agronome. C'était lui qui portait la bannière du mouvement nationaliste, la Reichskriegflagge, lors du putsch de Munich. Il se nommait Heinrich HIMMLER. Au début de 1930, les SS comptaient deux mille hommes, qui devinrent cinquante-deux mille lors de la prise du pouvoir et deux cent cinquante mille à la veille de la guerre. Tandis que se développait l'Allgemeine-SS, ou SS générale, se constituaient d'autres branches, de l'organisation. Dès 1931, deux ans avant la prise du pouvoir, Himmler avait créé le SD9 , service officiel de renseignement du parti national-socialiste. En 1936, HIMMLER devint le chef de la police allemande et reçut le titre de Reichführer SS. Dès la prise du pouvoir, la SS-Stabwache, sous la direction de Sepp DIETRICH, forma la garde personnelle d'Adolf Hitler, pour prendre, peu après, le nom de Leibstandarte Adolf HITLER et devenir le noyau de la première division de la Waffen-SS. Lors du rétablissement du service militaire obligatoire, en 1935, il fut créé des unités permanentes les SS-Verfügungstruppe10 VT, qui furent entraînées au combat aussi bien, et même souvent mieux, que des unités militaires. Il y eut ainsi deux régiments de VT. Ils servirent de noyau à la deuxième division de la Waffen-SS, la division bas Reich. Par ailleurs, il existait des formations de SS encasernées les SS-Totenkopfverbände, chargées de la garde des prisonniers du régime, qui comprenaient quatre régiments en 1938 et douze en 1939, et contribuèrent à la formation de la troisième division de la Waffen-SS, la division Totenkopf11 . HIMMLER tenait à ce que les hommes de la SS, choisis selon des critères physiques et moraux draconiens, ne soient pas des planqués » dans un conflit futur, mais deviennent les meilleurs soldats du front. De cette idée naquit la Waffen-SS. A la fin de la campagne de Pologne, il existait déjà quatre divisions de la Waffen-SS dont une division de police. Dès le printemps 1940 se constitua le noyau d'une cinquième unité, la division Wiking. Son originalité était d'admettre dans ses rangs des volontaires germaniques » Danois, Norvégiens, Hollandais ou Flamands. Le moins qu'on puisse dire est que la Wehrmacht traditionnelle ne voyait pas d'un bon œil la constitution de troupes d'élite échappant totalement à son contrôle. Si la valeur militaire des SS apparaissait incontestable, leur fanatisme politique, leur recrutement international et leur réputation impitoyable ne pouvaient qu'inquiéter les militaires allemands classiques». Aussi le Gruppenfùhrer1 Gottlob BERGER, bras droit de HIMMLER pour tout ce qui concernait la WaffenSS et ses problèmes de personnel, eut-il un certain mal à recruter des hommes en Allemagne même. La Wehrmacht ne tolérait guère l'écrémage de son recrutement. C'est ainsi que, par la force des choses, qui compte autant parfois que l'idéologie, les Waffen-SS formèrent leurs divisions avec de jeunes Allemands résidant hors des frontières du Reich les Volksdeutsche et de jeunes étrangers séduits par le national-socialisme. Deux cent mille non-Allemands dans la Waffen-SS » Finalement la Waffen-SS compta dans ses rangs, au cours de la guerre, quatre cent mille Allemands natifs, trois cent mille Volksdeutsche dont de nombreux Alsaciens, cinquante mille Germaniques» et au moins deux cent mille Européens. Plus de trois cent mille hommes de la Waffen-SS devaient trouver la mort au combat. La politique d'intégration totale d'éléments non germaniques » dans la Waffen-SS posait un certain nombre de problèmes, notamment sur le plan linguistique, et aussi psychologique, par rapport aux gouvernements ou aux partis politiques des différentes nations européennes. Si on continua à encourager les engagements individuels, certains chefs estimèrent nécessaire d'opérer un regroupement par nationalité. Le début de la guerre à l'est, en juin 1941, donna un nouveau coup de fouet au recrutement l'idée de la lutte commune contre le bolchévisme vint prendre la relève de l'idée raciale germanique. Ainsi naquirent des régiments, des brigades et même des divisions nationaux ». Le chef du Germanische Leitstelle13 de la Waffen-SS, l’Obersturmbannfûhrer RIEDWEG, un chirurgien militaire d'origine suisse, fit beaucoup pour cette européanisation », rompant pour cela quelques lances avec les tenants du pangermanisme classique. Au moment où les Français furent autorisés officiellement à former une unité de la Waffen-SS, on y comptait déjà des formations nationales » de Danois, de Norvégiens, de Hollandais, de Flamands, de Finlandais, de Croates, d'Ukrainiens, de Bosniaques, de Lettons, d'Estoniens et de Wallons. Les originaires des pays neutres, Suisses ou Suédois, se trouvaient répartis selon leurs affinités, tandis que des Luxembourgeois, des Tchèques, des Lituaniens ou des Polonais avaient été enrôlés dans des unités allemandes ou multinationales. Après les Français devaient être formées d'autres unités nationales avec les Albanais, les Slovènes, les Hongrois, les Ruthènes, les Italiens, les Serbes, les Cosaques, les Roumains, les Bulgares, les Tyroliens, les Grecs et surtout les Russes. Il y eut même un détachement de Britanniques. Quant aux Espagnols auxquels se joignirent un certain nombre de Portugais, ils restèrent dans la Wehrmacht, où ils formaient la division Azul. Dans les derniers mois de la guerre, on vit naître des formations caucasiennes, asiatiques, arabes et indiennes. Plus de trente nations fournirent ainsi des contingents de volontaires. En juillet 1943, l'idée de la Waffen-SS connaissait son apogée. Ce n'était plus la troupe victorieuse de la guerre éclair, mais pas encore la poignée des fanatiques du dernier carré. On venait de former une nouvelle division de la Waffen-SS, la division Hitlerjugend15 avec dix mille volontaires, âgés de dix-sept ou même de seize ans. Commandée par un Standartenführer16 de trente-cinq ans, Fritz WITT, qui sera tué au combat le 12 juin 1944, près de Caen, cette unité de benjamins montrait que l'Allemagne était décidée à exiger de sa propre jeunesse les plus grands sacrifices. Les divisions de la Waffen-SS se battaient très durement sur tous les fronts et jouaient une partie que l'on devinait décisive. La situation était sérieuse pour le IIIe Reich. Lorsque de jeunes Français s'engagèrent alors dans la Waffen-SS, ce n'était certes pas pour voler au secours de la victoire. Le 10 juillet 1943, les Alliés avaient débarqué en Sicile et, le 24, Benito MUSSOLINI avait été démissionné » par le Grand Conseil fasciste. Il se trouvait prisonnier et il semblait que l'Italie allait changer de camp. Rome avait tenté de se soulever contre les Allemands. Sur le front de l'est, la plus grande bataille de chars de la guerre, engagée le 5 juillet dans la région de Koursk, tournait à la défaite en une dizaine de jours ; pour les Allemands, c'était un désastre peut-être plus grave que Stalingrad. La retraite commençait devant le rouleau compresseur » de l'armée rouge. En août, Orel, Bielgorod et Kharkov devaient être repris par les Russes. La guerre aérienne contre les Anglo-américains était perdue. La guerre sous-marine dans l'Atlantique se révélait un autre échec. Les Italiens capitulaient le 8 septembre, mais, quatre jours plus tard, MUSSOLINI, gardé prisonnier dans un hôtel perdu en pleine montagne, dans les Abruzzes, était délivré par un commando parachutiste dirigé par un officier de la Waffen-SS Otto SKORZENY. Plus que jamais, l'arme à laquelle SKORZENY appartenait était l'arme des hommes décidés à se battre jusqu'au bout. 8 JUILLET 1941 Après l'invasion de la Russie par la Wehrmacht, le Maréchal Pétain autorise la création en France, sur la demande de plusieurs partis d'extrême-droite notamment du Rassemblement National Populaire de Marcel Déat et du Parti Populaire Français de Jacques Doriot, de la Légion des Volontaires Français contre le Bolchevisme» Cette unité sous commandement allemand avec encadrement français porte la tenue vert de gris, les bottes et le casque allemand et un écusson bleu blanc rouge sur le bras. C'est une association, loi de 1901. La raison principale est que la France n'a pas déclaré la guerre à l' Par conséquent les membres de la qui seraient pris par les soviétiques seraient considérés comme des francs-tireurs et pas comme des prisonniers de guerre et pourraient ainsi être fusillés sans la protection des conventions de Genève. Elle recrute, entr'autre, parmi les anticommunistes, les chômeurs, les anciens militaires et aussi des aventuriers ou des membres de divers mouvements politiques français d'extrême-droite Francisme de Bucard, Ligue Française de Costantini, Parti Populaire Français de Doriot et Rassemblement National Populaire de Déat. Eugène Deloncle ancien Camelot du Roi, leader de la Cagoule fondée le 6 février 34, en est le premier Président. L'état-major siégera au 12 rue Auber dans les anciens locaux de l'Intourist soviétique. 21 AOÛT 1941 Les premiers volontaires sont dirigés sur trois bataillons regroupés dans la caserne BORGNIS-DESBORDES à Versailles. Les échanges postaux de cette courte période sont ceux de la poste civile, avec dans la caserne de recrutement, un vaguemestre. Les plis postés à la caserne bénéficieront de la Franchise Postale à partir du 13 septembre. Photo prise à l'Ersatzkommando Frankreich der Waffen-SS à Paris. Plusieurs vétérans y travaillent comme Jean Balestre qui aurait fourni à la résistance, selon la rumeur, une longue liste comportant le nom et l'adresse des volontaires français. Curieusement il ne sera jamais inquiété à la libération malgré ses articles élogieux au national-socialisme dans le journal "Devenir". Alphonse Godin est un ancien sous-officier de carrière de l'armée française. Il combat en Pologne en 1920 dans les rangs de l'armée Weygand. Il obtient la barrette du ruban de l'ordre de la Pologne restaurée mais aussi le ruban de la médaille militaire. Ensuite il se tourne vers la Cagoule d'Eugène Deloncle et milite au MSR. Il s'engage dans la LVF puis devient recruteur à la Waffen SS. Lui aussi travaille à l'ErsatzkommandoFrankreich der Waffen-SS Conditions d'engagement A l'exception de juifs et de ceux qui ont encouru une condamnation infamante, tous les français, célibataires ou mariés, normalement développés, aptes aux exigences d'une instruction militaire, peuvent s'engager à la Waffen-SS - Age de 17 à 40 ans. Taille minima m Conditions d'avancement dans la Waffen-SS. Les volontaires simples soldats lors de leur engagement, qui présenteront les aptitudes requises, pourront être admis dans les écoles de sous-officiers ou d'officiers de la Waffen SS. L'admission dans ces écoles ne sera pas déterminées par les diplômes ou les titres universitaires des candidats mais seulement par les qualités personnelles dont ils auront fait preuve et par leur aptitude au commandement. CONDITIONS MATÉRIELLES - I. SOLDE. - La solde est payée directement à chaque volontaire, conformément au barème ci-dessous Francs SS-Mann et Sturmmann - soldat................... 600. » Rottenfubrer Unterscharfuhrer Scharfuhrer Oberscharft~hrer Hauptscharfuhrer Sturmscharfuhrer Untersturmfiihrer Obersturmfuhrer Hauptsturrnfuhrer Sturmbannfuhrer - caporal.................. - sergent.................. - sergent de carrière………….. - sergent-chef………………………………. - adjudant……………………………………... - adjudant-chef ……………………….. - sous-lieutenant………………... - lieutenant……………………...... - capitaine……………………………………. - commandant………………….…………….. 720. » 840. » 900. » » » » » » » » En outre tous les volontaires, quel que soit leur grade, reçoivent un supplément de Frs 20. par jour tant qu’ils se trouvent en première ligne. Tous les officiers reçoivent une indemnité mensuelle d’habillement de Frs 600. ». SOUTIEN FAMILIAL. — A. Soutien de la femme. L’allocation est basée sur le revenu net antérieur du volontaire, suivant une échelle dégressive, à savoir jusqu’à Frs » l’allocation s’élève à Frs » » - » » - » » - » » - » 7000. » - 3600. » » - » - » - » - » - » au-delà de - » B. Indemnité aux enfants. — Outre l’allocation à la femme, il sera alloué pour chaque enfant de moins de I6 ans a demeurant avec la femme ou les parents du volontaire Frs 400. » b ne demeurant pas avec la femme ou les parents du volontaire Frs 600. » C. Indemnité aux parents. — Il est accordé au père ou à la mère du volontaire une allocation spéciale dans le cas où celui-ci intervenait pour au moins un quart dans le revenu de la famille. L’allocation est calculée suivant le barème ci~dessous I parent francs 2 parents francs Pour une aide de Frs 700. » au moins 700. » - 701. » à » » - » à » » - plus de » » Il est admis que l’aide apportée par le volontaire ne saurait dépasser les deux tiers de son propre revenu, un tiers étant considéré comme nécessaire à ses propres besoins. En outre, il est accordé pour chaque frère ou sœur de moins de I6 ans une allocation de Frs 200. ». D. Indemnité de loyer. — En supplément à l’allocation prévue ci-dessus au § II A et B il est versé une indemnité égale au loyer effectivement payé par la femme du volontaire. Si le volontaire ou sa femme sont propriétaires d’une habitation, il est alloué une indemnité basée sur la valeur locative de l’habitation. II n’est pas alloué d’indemnité de loyer aux parents du volontaire § II C. III. ALLOCATiON AUX CELIBATAIRES Les volontaires célibataires n’ayant ni enfants ni parents à soutenir reçoivent une allocation suivant le barème ci-dessous. Cette allocation est versée directement mais créditée à leur compte. Il leur est loisible de faire venir en France des sommes à valoir sur ce compte. francs francs SS Mann et Sturmmann. » Hauptscharführer...... » Rottenfûhrer......... » Sturmscharführer...... » Unterscharfuhrer..... » Untersturmführer...... » Scharfubrer.......... » Obersturmführer....... » Oberscharftjhrer..... » Hauptsturmführer...... » Sturmbannführer………… » IV. PENSIONS En ce qui concerne les pensions d’invalidité et les pensions aux ayantsdroit des volontaires disparus, le régime est identique à celui de tous les membres de l’armée allemande. Il est notoire que celui-ci garantit aux invalides des conditions très libérales. V. La fixation et le règlement des différentes allocations familiales sont effectués par le Fürsorgeoffizier der Waffen-SS, qui examinera tous les cas spéciaux non prévus dans l’exposé ci-dessus. Le Fürsorgeoffizier est également compétent pour assurer la défense des droits des volontaires ou de leur famille sous tous les points de vue. Voici trois frères, trois volontaires néerlandais de la Waffen-SS Suis leur exemple, n’attends pas plus longtemps, présente-toi dès aujourd’hui. A PARIS, à l’Ersatzkommando Frankreich der Waffen-SS, 24, avenue Recteur-Poincaré métro Ranelagh ; en PROVINCE, à la Police allemande Kommando der Ordnungspolizei au siège des Préfectures régionales adresses ci-dessous ; en Allemagne à l’Ergänzungstelle der Waffen-SS la plus proche. LISTE DES KOMMANDOS PARIS……………………………………………………… Erzatzkommando Frankreich der Waffen-SS. 24, Avenue Recteur-Poincaré. 28, Rue Lu Boétie. RENNES I-et-V.…………………………. Kommando der Ordnungspolizei. 8. Boulevard Volney. MARSEILLE Kommando der Ordnungspolizei. 4. Boulevard Rivet. LIMOGES Hte-Vienne………………. Kommando der Ordnungspolizei. 15. Rue Montalembert. BRIVE Corrèze……………………... Kommando der Ordnungspolizei. 11, Rue de l’Hôtel-de-Ville POITIERS Vienne.......... Kommando der Ordnungspolizei, 12. Avenue de Bordeaux. SAINT-QUENTIN Aisne…………. Kommando der Ordnungspolizei, 2. Rue Charles-Picard. ROUEN Seine-Inf.......... Kommando der Ordnungspolizei. 53. rue de Reims. Rue Alain-Blanchard. ANGERS Maine-et-Loire………. Kommando der Ordnungspolizei, 19. Rue de la Préfecture. 40 Rue Saint-Julien. DIJON Côte-d’Or………………….. Kommando der Ordnungspolizei. 13, Cours du Parc. Hôtel Morot. 3 bis, Avenue du Maréchal-Foch. GRENOBLE Isère........... Kommando der Ordnungspolizei. Hôtel de Savoie. BORDEAUX Gironde......... Kommando der Ordnungspolizei, 328, Av. du Maréchal-Pétajn, Le Bouscat. 25, Allées de Tourny. CHALONS-SUR-MARNE Marne…. Kommando der Ordnungspolizei, 57, Allée Paul-Doumer, 16, Allée Paul-Doumer ORLEANS Loiret……………… …. Kommando der Ordnungspolizei. 31, Rue Jules-Lemaître. 9, Rue du Grenier-à-SeL CLERMONT-FERRAND Kommando der Ordnungspolizei. 63, Avenue du Maréchal-Pétain,. PERIGUEUX Dordogne....... Kommando der Ordnungspolizei. Hôtel Régina. MONTPELLIER Hérault...….. Kommando der Ordnungspolizei 25, Avenue Bouisson-Bertrand. TOULOUSE Haute-Garonne……. Kommando der Ordnungspolizei. 1, Rue Boulingrin. BESANÇON Doubs........... Kommando der Ordnungspolizei Promenade de Chamars. NANCY Meurthe-et-Moselle… Kommando der Ordnungspolizei. 31, Boulevard Aibert-Ier.
La collaboration en France 1940-1944 est l'action et le travail commun, menés de façon choisie, avec l'occupant nazi du territoire français, entre 1940 et 1944. Elle consiste non seulement en la collaboration d'État lancée officiellement lorsqu'au terme d'un discours radiodiffusé le 30 octobre 1940, le maréchal Pétain invite les Français à collaborer avec l'Allemagne, mais aussi en d'autres formes de collaboration plus radicales ou plus confuses auxquelles se livrent des Français en dehors de l'appareil d'État. Historique On peut distinguer trois sortes de collaboration la collaboration d'État menée par le régime de Vichy ; les collaborationnistes, d'idéologie fasciste, qui prônent le principe de la collaboration et qui mènent une collaboration privée dans les domaines politiques Rassemblement national populaire RNP, Parti populaire français PPF ou militaires LVF ; la collaboration privée non politique entrepreneurs privés, artistes, etc.. Une partie de cette collaboration privée est aussi considérée comme une collaboration technique imposée par les vainqueurs. À la suite de Philippe Burrin, les historiens parlent de collaboration au quotidien » pour désigner un certain nombre de comportements significatifs mais ne révélant pas de l'engagement politique actif rapports personnels cordiaux entretenus avec des Allemands, envoi de lettres de dénonciation à la police ou à la Gestapo trois à cinq millions de lettres anonymes en France, soit une moyenne de 2 700 lettres par jour, chefs d'entreprises sollicitant d'eux-mêmes des commandes de l'ennemi, relations amoureuses affichées avec des soldats de l'armée d'Occupation voire des membres de la Gestapo, etc. Il peut y avoir recouvrement entre la collaboration d'État et le collaborationnisme » de nombreux collaborationnistes parisiens, certains partisans convaincus de la victoire allemande et de l'idéologie nazie, sont ainsi entrés au gouvernement de Vichy. La Collaboration d'État en France La collaboration d'État est l'aide apportée à l'Allemagne nazie par le gouvernement de Vichy et l'administration française. Cette aide se situe principalement sur les plans économiques les frais d'occupation, policiers lutte contre la Résistance, livraison d'Allemands antinazis exilés en France, etc., racial recensement, arrestation et déportation des Juifs et militaire accord Darlan, LVF, Waffen-SS français, etc.. La collaboration fut lancée médiatiquement à la suite de la rencontre de Pétain et d'Hitler à Montoire-sur-le-Loir, le 24 octobre 1940, avec sa fameuse poignée de main de Montoire, image symbolique que l'on peut opposer à celle du général de Gaulle prononçant au micro de la BBC son intention de continuer le combat aux côtés des Alliés. L'entrevue de Montoire, bien qu'elle ait été préparée par Laval au moyen de rencontres avec les dirigeants nazis dont Hitler lui-même, deux jours avant au même endroit eut un bilan fort maigre aucun engagement concret ne fut pris d'aucune part, seul le principe de la collaboration fut mis en place, avec un malentendu soigneusement entretenu par les Allemands sur le sens réel de cet engagement. Pour Pétain comme pour Laval, les concessions faites à l'occupant à partir de l'accord de Montoire devaient entraîner sa mansuétude devant ces gages de bonne volonté, l'Allemagne aurait accordé des contreparties, comme le retour des prisonniers de guerre français, l'aménagement de la ligne de démarcation ou le retour du gouvernement français à Versailles. Mais Hitler, en raison de son immense francophobie, n'était nullement disposé à faire des concessions au vaincu de juin 1940. De plus, il considérait la collaboration comme un atout tactique et stratégique aide purement ponctuelle et militaire, elle devait aider l'Allemagne dans la perspective du conflit encours avec la Grande-Bretagne et du projet d'invasion de l'URSS. Il s'agissait pour les nazis de se garantir des intentions françaises, c'est-à-dire de neutraliser la France aux moindres frais » en maintenant une écrasante domination économique » et en s'assurant que Vichy s'opposera fermement à toute tentative de mainmise des gaullistes et des Anglais sur l'Afrique du Nord. » Pétain déclara dans son allocution radiophonique du 30 octobre que la France entrait dans une ère nouvelle j'entre dans la voie de la collaboration ». Mais il avoua par la suite sa déception devant l'absence d'accord concret, et d'engagement de la part d'Hitler. Il confia par la suite avoir rencontré un rien du tout », un médiocre qui n'a pas retenu les leçons de l'histoire », allant jusqu'à minimiser la rencontre en affirmant que Montoire était dès le départ conçu comme un simple tour d'horizon » informel. Ceci ne l'amena pourtant pas à tirer les leçons de cet échec, dont il ne soupçonna sans doute jamais la portée réelle. Laval et lui pariaient sur une victoire allemande définitive, et ils voulaient faire de la France le partenaire privilégié de Adolf Hitler dans l'Europe nazie. Leur illusion était grande que Adolf Hitler veuille faire de la France autre chose qu'un vassal taillable et exploitable à merci. La seule divergence entre les conceptions des deux hommes d'État était une différence de degré pour Pétain, la collaboration avait des motivations réactionnaires et nationalistes, alors que Laval raisonnait en termes nettement européens, ceux de l'Ordre Nouveau » évidemment. Pierre Laval Le régime de Vichy, pour démontrer sa bonne volonté, a donc recherché la collaboration et fréquemment anticipé ou surenchéri sur les demandes allemandes. Quant aux concessions obtenues en échange de la collaboration, elles furent pour le moins très limitées, le fardeau de l'Occupation ne cessant de s'alourdir jusqu'au bout. Ainsi, en échange du départ de 600 000 à 650 000 jeunes travailleurs au Service du travail obligatoire STO, Pétain et Laval obtinrent le retour de moins de 100 000 prisonniers pour la plupart âgés et malades, dont une majorité aurait sans doute été rapatriée de toute façon. Parmi les collaborationnistes qui ont participé aux différents gouvernements de Vichy ou lui ont apporté leur soutien, on peut citer Fernand de Brinon, admirateur du Troisième Reich dès avant-guerre, est ainsi le délégué général de Vichy en Zone Nord de 1941 à 1944. On peut citer aussi Jacques Benoist-Méchin, principal conseiller de Darlan pour les négociations avec Hitler 1941-1942, Gaston Bruneton, chargé de l'action sociale auprès des travailleurs volontaires et forcés Français en Allemagne en étroite collaboration avec le Front Allemand du Travail, Jean Bichelonne, maître-d'œuvre du Service du travail obligatoire STO, ministre de la Production industrielle puis des Transports, ou l'académicien Abel Bonnard dit Gestapette », promu à l'Éducation nationale en 1942. En 1944, les fascistes et collaborationnistes convaincus Joseph Darnand, Philippe Henriot et Marcel Déat entrent au gouvernement sous la pression allemande. Si de nombreux collaborationnistes parisiens méprisent ouvertement le régime de Vichy qu'ils jugent trop réactionnaire et pas assez engagé dans l'alliance avec le Troisième Reich, d'autres se proclament inconditionnels du maréchal Pétain, à commencer par Darnand. Jacques Doriot, chef du PPF, se présenta jusqu'à fin 1941 comme un homme du Maréchal ». Pierre Laval, la plus importante personnalité à Vichy après Pétain, entretenait des relations politiques très étroites avec Déat et Darnand, et prit en personne la tête de la Milice française, organisation collaborationniste très violente et jusqu'au boutiste, supplétive de la Gestapo. Collaboration d'État à la Shoah Le régime de Vichy accorda son soutien au régime nazi particulièrement au travers de l'expulsion et de la spoliation de leurs biens aryanisation, associée à la déportation de Juifs étrangers puis français. Sur les 76 000 Juifs déportés de France, dont 50 000 étaient des Juifs étrangers, 40 % ont été arrêtés par la police française, selon les calculs de Serge Klarsfeld. La Milice française a aussi participé à l'arrestation des 25 000 Juifs français déportés. Bien que le port de l'étoile jaune n'eût jamais été instauré en zone libre, le régime de Vichy y fit apposer le tampon Juif » sur les papiers d'identité, et ne protesta pas non plus contre la mesure prise en zone nord. En application des accords policiers Oberg-Bousquet de mai 1942, c'est la police française qui a assuré avec les nazis à la rafle du vel' d'Hiv à Paris. Les personnes raflées furent dirigées vers des camps, dont Drancy. Le 26 août 1942, René Bousquet organisa la rafle et la déportation de 10 000 Juifs étrangers de zone libre. Collaboration d'État militaire Les accords Darlan-Abetz 1941 Le gouvernement de Vichy fut le principal acteur de la collaboration lorsque son vice-président, l'amiral Darlan, qui avait rencontré Hitler à Berchtesgaden les 11 et 12 mai 1941, signa avec l'ambassadeur Otto Abetz les trois protocoles de Paris du 28 mai 1941. Ces textes, qui instituèrent une collaboration militaire entre les forces armées allemandes et françaises Protocole I pour la Syrie-Liban, Protocole II, pour Bizerte et la Tunisie, Protocole III, pour l' et l' et protocole complémentaire, sur les moyens demandés par le régime de Vichy pour combattre toute riposte alliée furent personnellement approuvés par Pétain dans son télégramme du 15 mai 1941 au général Dentz, haut commissaire en Syrie. Ces dispositions furent appliquées totalement en Syrie-Liban et partiellement en Afrique du Nord par la livraison à l'ennemi de pièces d'artillerie lourde et de munitions, que celui-ci allait pouvoir utiliser contre les soldats français à Bir Hakeim puis pendant la campagne de Tunisie. Le 21 décembre 1941, le général Juin et Hermann Göring se rencontrent à Berlin pour négocier l'utilisation de la base française de Bizerte par l'Africakorps, mais c'est un échec, Vichy exigeant en échange un renforcement de l'armée française d'Afrique et un accord général plus favorable que l'armistice du 22 juin 1940, ce que les Allemands refusent. La Milice La Milice française, qui joua un rôle de force supplétive de l'armée allemande, par exemple lors de l'écrasement du maquis du Vercors en 1944, fut créée par le régime de Vichy le 30 janvier 1943. Si — officiellement — elle est présidée par le chef du gouvernement, Pierre Laval, dans les faits, c'est Joseph Darnand, le secrétaire général de cette organisation, qui en est le véritable chef opérationnel. Collaboration d'État économique Débat sur la collaboration d'État Bien que Pétain et Darlan aient été largement responsables de la collaboration d'État, certains observateurs superficiels des évènements de cette époque hésitent à les classer parmi les collaborateurs. Philippe Pétain était certes, au départ, un réactionnaire », présentant peu d'affinité avec les nazis. Mais il profita de la défaite française pour mener à bien son projet de Révolution nationale. Celle-ci ne pouvait s'épanouir que dans le cadre de la défaite, puisque toute victoire des Alliés auraient signifié le retour aux libertés fondamentales et la fin des persécutions contre les Juifs, les Francs-Maçons, les républicains. Les accusations se sont donc principalement reportées sur Pierre Laval, qui tout en collaborant outrancièrement, était avant tout un opportuniste jugeant préférable que la France soit du côté de l'Allemagne à l'issue de la victoire de celle-ci — qu'il jugeait inéluctable. C'est la raison sans doute pour laquelle il déclara Je souhaite la victoire de l'Allemagne parce que, sans elle, le bolchevisme demain s'installerait partout. À partir de 1943-1944, toutefois, la position de Laval se révéla être bien au-delà d'un simple opportunisme, puisqu'il ne varia pas dans sa politique, malgré l'inéluctabilité devenue évidente de la défaite allemande. Au contraire, il accentua la collaboration, notamment en créant la Milice et le STO. Les collaborationnistes en France Le terme collaborationniste » serait dû à Marcel Déat, dans L'Œuvre du 4 novembre 1940. Le collaborationnisme ne se contente pas de pratiquer la collaboration, mais de l'encourager, de la promouvoir, d'en faire un thème politique. Il est le fait des partis politiques et de la presse collaborationnistes. Ces serviteurs pourtant ostensibles de l'ennemi n'hésitaient pas à se qualifier de nationaux ». Les Allemands eux-mêmes, qui ne les prenaient pas très au sérieux, les utilisèrent surtout pour accroître leur pression sur le gouvernement de Vichy. Les collabos » n'étant qu'une poignée d'hommes isolés et méprisés par la masse du pays quelque 2 % de la population, Adolf Hitler se garda de leur confier des responsabilités trop importantes. D'autant que dans son esprit, le fascisme rendait les peuples forts, ce qui aurait donc été un danger à ses yeux pour l'hégémonie allemande. L'agitation menée par les collaborateurs » les plus voyants, installés pour la plupart à Paris occupé, et venus d'horizons politiques variés, fit parfois oublier l'action patiente et résolue du gouvernement de Vichy en matière de collaboration. Les partis collaborationnistes Dès juillet 1940, des activistes tentent leur chance en créant des partis politiques favorables à l'occupant nazi. Ils sont ensuite rejoints par les hommes politiques fascistes déçus par le caractère réactionnaire, catholique et moralisant du régime de Vichy vers l'automne 1940. Tout en se réclamant officiellement du maréchal Pétain, le petit monde collaborationniste parisien se distingue tout d'abord par sa volonté d'aller plus loin que le régime de Vichy. Au contact direct des forces d'occupation allemandes, il prône l'instauration d'un régime fasciste ou nazi en France, plus révolutionnaire », et engagé sans arrière-pensée dans la collaboration avec l'Allemagne nazie. Les collaborationnistes parisiens vont progressivement prendre des places au sein du régime de Vichy qu'ils ont tant critiqué au départ et tendront à radicaliser encore plus le régime Marcel Déat ministre en 1944. Autre caractéristique du petit monde collaborationniste, l'incapacité à s'unir, et les intrigues entre chefs la rivalité entre Jacques Doriot et Marcel Déat, mais aussi entre Marcel Déat et Eugène Deloncle, etc.. Marcel Déat a tenté de réaliser un parti unique en 1941 en alliant RNP et MSR, puis en 1943 au sein d'un éphémère Front révolutionnaire national. Tout ce petit monde là se retrouvera, avec le maréchal Pétain et les derniers fidèles de Vichy en exil en Allemagne, à Sigmaringen en 1944-1945. Jacques Doriot tentera de rejouer l'aventure gaullienne à l'envers en prenant la tête d'un Comité français de libération nationale et enverra quelques agents pro-allemands dans la France libérée par les alliés. Certains se retrouveront dans la LVF, à défendre le dernier carré des chefs nazis dans le Berlin dévasté au printemps 1945. Les 2 principaux partis collaborationnistes Parti populaire français ou PPF fondé en 1936 et dirigé par Jacques Doriot, ouvertement fasciste. Maximum de 20 000 à 30 000 membres. Rassemblement national populaire ou RNP, fondé en 1941 et dirigé par Marcel Déat, ancien député socialiste SFIO puis néo-socialiste, parti de classes moyennes, plus modéré » que le PPF. Maximum de 20 000 à 30 000 membres. Satellites du RNP Ligue de la pensée française fondée en 1942 par René Château, ancien député radical-socialiste. Le mouvement le plus étonnant, constitué de sincères intellectuels républicains favorables à la Collaboration pour que, en échange, l'Allemagne permette à la France de rétablir la République !. Partis collaborationnistes moyens» plus de 1 000 membres Parti franciste fondé en 1933 par scission de la Milice socialiste nationale de l’ancien leader socialiste Gustave Hervé. Fondé et dirigé par Marcel Bucard, réactionnaire de droite passé par toutes les ligues. Membres 5 500 à 8 000 maximum. Mouvement social révolutionnaire ou MSR issu de la Cagoule, fondée en 1936 par scission de l'Action française. Fondée et dirigé par Eugène Deloncle, ancien membre de l’Action française. Puis dirigé en 1942-1944 par Georges Soulès, socialiste SFIO membre du cabinet de Charles Spinasse dans le gouvernement du Front populaire. Parti de comploteurs d’extrême-droite. Membres vers 1 500 à 16 000 membres maximum selon les sources !. Jeunes de l’Europe nouvelle issu de la branche jeunes du groupe Collaboration. Dirigé par Marc Augier, ancien organisateur du Centre laïque des auberges de jeunesse et membre de cabinet de Léo Lagrange dans le gouvernement du Front populaire, puis par Jacques Schweizer, président des JNS, successeur de la ligue d’extrême-droite des Jeunesses patriotes. 1 500 membres maximum. Les jeunes du Maréchal créée par Jacques Bousquet, professeur de lycée, puis prise en main par Jean-Marie Balestre et Robert Hersant. Membres 1 400 maximum. Ligue française d’épuration, d’entraide sociale et de collaboration européenne Mouvement social européen dirigé par Pierre Costantini, officier bonapartiste. 1 000 à 3 000 membres maximum. En 1941, le maréchal Pétain et l'amiral Darlan avec le maréchal du Reich Hermann Göring Organisations collaborationnistes de notables et d’élus Groupe Collaboration dirigé par Alphonse de Châteaubriant, écrivain réactionnaire. Groupe de notables conservateurs spécialisés dans les conférences à thèmes sur la collaboration. Audience 33 comité en zone sud et un nombre inconnu en zone nord. Comité d’action antibolchévique CAA dirigé par Paul Chack, officier de marine et écrivain d’extrême-droite, membre de l'Action française jusqu'en 1939. Groupe de soutien à la LVF. Membres vers 1 000 mais qui appartiennent aussi à d’autres organisations collaborationnistes Parti ouvrier et paysan français POPF dirigé par Marcel Gitton, ancien n°3 du PCF puis Marcel Capron, député-maire PCF d’Alfortville. Parti regroupant l'aile collaborationniste des communistes. Membres 300 en zone nord. Comité ouvrier de secours immédiat Cosi dirigé par Georges Yvetot, figure historique du syndicalisme français, puis par René Mesnard, socialiste passé au RNP, et Jules Teulade, ancien communiste passé au PPF. Organisation caritative » pour les ouvriers bombardés, en fait instrument de propagande collaborationniste envers les milieux ouvriers. Les Énergies françaises ébauche de futur parti unique piloté fin 1942 par Pierre Laval. Chef Léon Cayla, ancien gouverneur général de Madagascar. Mais restera un petit groupe de notables conservateurs. Groupuscules collaborationnistes moins de 1 000 membres Parti français national-collectiviste PFNC fondé en 1934 et dirigé par Pierre Clémenti, journaliste de la presse radicale-socialiste. Membres quelques centaines. Proche en 1940 du Jeune front dirigé par Robert Hersant, ancien membre des Jeunesse socialistes et des Gardes françaises, Front franc dirigé par Jean Boissel, ancien combattant d’extrême-droite et ultra-raciste. Membres quelques dizaines. Le Feu dirigé par Maurice Delaunay, ancien député apparenté au PDP démocrate-chrétien. Il se fait appeler François Henry Prométhée », le Maître du feu » et prône une renaissance de la France sans idée politique claire. Cette histoire de fou ne dure que 6 mois mais largement subventionnée par l’Allemagne qui voulait peut-être discréditer les collaborationnistes. Autres groupuscules Parti national-socialiste français PNSF environ 50 membres, Croisade française du national-socialisme CFNS, Formations éclaires révolutionnaires 50 membres maximum, Les Hitlériens français une douzaine de membres, Mouvement national-syndicaliste-L’Union française, Les Gardes du peuple révolutionnaire, Comité d’épuration de la race française, Cadets de Francs organise quelques camps de jeunesse de 100 à 300 membres. Collaborationnistes régionalistes Parti national breton pro-nazi Brezona, détaché du Parti national breton, qui se réclame du national-socialisme ; et dans cette mouvance Galv ouvertement pro-nazi, et formé à partir des rédacteurs de la revue Arvor, Stur d'Olier Mordrel, et le Bezen Perrot formé par une fraction du Parti national breton. La presse collaborationniste, ou collaboration de plume Avant le début de la Seconde Guerre mondiale, le décret-loi du 26 juillet 1936 décret Daladier institue un Commissariat Général à l'Information » qui dépend directement de la Présidence du Conseil. Dirigé par le diplomate Jean Giraudoux, il est chargé de contrôler les médias et mobiliser l'opinion contre l'Allemagne nazie. Pendant la Drôle de guerre, le commissariat est transformé par le décret du 1er avril 1940 en Secrétariat d'État de l'Information et de la Propagande » du Ministère de l'Information sur lequel va s'appuyer la collaboration pour faire accepter aux français la défaite à travers trois médias France-Actualité pour les actualités cinématographiques, Radiodiffusion nationale et la presse écrite. Les principaux journaux de presse existant alors adoptent trois attitudes soit ils se sabordent comme Le Canard enchaîné, l'Intransigeant, le Populaire ou L'Humanité; soit ils se replient en zone libre dès le 10 juin 1940, essentiellement sur Lyon où existent de nombreuses imprimeries comme Le Journal, Paris-Soir ou le Figaro; soit ils décident de reparaître en zone Nord comme Je suis partout ou Le Matin. La majorité des titres de la presse collaborationniste en zone occupée sont subventionnés ou détenus en sous-main par l'ambassade d'Allemagne d'Otto Abetz, qui a créé à cet effet les Éditions Le Pont. La presse parisienne est dominée par la personnalité du patron de presse Jean Luchaire. L'ambassade d'Allemagne exerce principalement la propagande et la Propaganda Staffel se spécialise dans la censure, notamment grâce à ses bureaux en province. A part les ultra-collaborationnistes, les journalistes agissent plus par opportunisme, appât du gain alors que les salaires en France sont bloqués, leurs appointements sont doublés par l'entremise de la Propaganda Staffel ou lâcheté que par idéologie. La presse maréchaliste en zone libre soutient majoritairement la politique collaborationniste et antisémite de Pétain en pratiquant l'autocensure car elle est contrôlée par le Secrétariat d'État de l'Information et de la Propagande » du Ministère de l'Information dirigé par Paul Marion puis Philippe Henriot. Peu à peu, face à la propagande manifeste, les Français se détournent des journaux politiques de collaboration qui continuent à annoncer des tirages phénoménaux alors qu'ils réalisent de 30 à 50 % de bouillons. Ils privilégient alors la presse spécialisée sport, presse féminine et la presse clandestine comme Franc-Tireur, Combat ou Libération. Des dizaines d'écrivains ou journalistes de renom furent des collaborateurs. Les articles spécialisés permettent de connaître plus en détail la nature des engagements de différents écrivains de renom en faveur de l'occupant ou de la Révolution nationale. Jacques Benoist-Méchin, historien Henri Béraud, journaliste, écrivain Abel Bonnard, académicien Georges Albertini, journaliste et secrétaire général du RNP Robert de Beauplan, journaliste, écrivain Robert Brasillach, journaliste, écrivain Charles Spinasse, député socialiste et fondateur de l'hebdomadaire collaborationniste Le Rouge et le Bleu Louis-Ferdinand Céline, écrivain Paul Chack Jacques Chardonne, romancier Alphonse de Chateaubriant Pierre Drieu La Rochelle Abel Hermant, académicien George Montandon, ethnologue Lucien Rebatet, romancier Camille Mauclair, écrivain Charles Maurras, directeur du journal L'Action française. Maurice Sachs, écrivain, juif, collaborateur. Affiche intitulée "Sous les plis du drapeau, la LVF combat pour l'Europe", imprimée par la Légion des volontaires français contre le bolchévisme LVF pour favoriser le recrutement, août 1941 L'engagement militaire aux côtés des Allemands La LVF La Légion des volontaires français contre le bolchévisme fut une initiative privée des chefs des partis collaborationnistes parisiens en juillet 1941 et non pas une création du régime de Vichy. Mais le maréchal Pétain l'a encouragé publiquement à sa création par exemple en novembre 1941 avant d'adopter une attitude plus prudente par la suite. La LVF fut reconnue d'utilité publique et Pétain déclara que ses soldats détenaient une part de notre honneur militaire ». Ceux-ci prêtaient serment de fidélité personnelle à Adolf Hitler. La Waffen SS française La constitution d'une Waffen-SS française unité militaire de la SS fut autorisée par le régime de Vichy en juillet 1943. La phalange africaine En réaction du débarquement allié en Afrique du Nord Opération Torch, le gouvernement français veut envoyer une force militaire en Tunisie. Les amiraux Derrien et Esteva restent fidèles au maréchal qui a demandé aux forces militaires d'Afrique du Nord de résister contre les alliés. Autres personnalités ayant joué un rôle important dans la collaboration Pierre-Louis Brice, patron de l'entreprise Sainrapt et Brice Jean-Marie Clamamus, premier sénateur communiste français et maire de Bobigny Gaston Bergery, député radical-socialiste Louis Darquier de Pellepoix, commissaire général aux affaires juives à partir de mai 1942 Maurice Gabolde, garde des Sceaux Pierre Galien, adjoint de Darquier de Pellepoix Étienne Leandri porte l'uniforme de la Gestapo Jean Leguay, représentant de René Bousquet à Paris Maurice Papon secrétaire général de la préfecture de la Gironde chargé des affaires juives André Pascal, député communiste de Paris Simon Sabiani, adjoint du maire de Marseille pendant l'entre-deux-guerre puis maire par intérim Xavier Vallat commissariat général aux questions juives jusqu'en mai 1942 La Collaboration privée La collaboration d'ordre privée, même si elle est encouragée par des déclarations du régime de Vichy, est celle qui relève de l'initiative privée en particulier dans l'activité professionnelle le collaborationnisme politique est traité plus haut. des degrés de responsabilité particuliers peuvent être dégagées les chefs d'entreprise en raison des implications collectives des décisions qu'ils prennent et les artistes et vedettes » en raison de l'exemple que constitue leur conduite. Collaboration économique privée Louis Renault a été accusé à la Libération de collaboration avec l'armée allemande. Les usines Renault Groupe furent confisquées et nationalisées sous ce motif. Gnome et Rhône fournissait des moteurs d'avions à l'Allemagne. Elle fut nationalisée à la Libération pour faits de collaboration et deviendra la Snecma actuelle société Safran. Marius Berliet est condamné, en 1946, à deux ans de prison et à la confiscation de ses biens par la Cour de justice de Lyon pour collaboration avec l'occupant. On lui reproche de s'être empressé de fabriquer des camions pour l'armée allemande pour maintenir la puissance de l'entreprise, d'avoir d'ignoré la Résistance refus des sabotages internes et par conséquence d'avoir servi l'Allemagne. Il est aussi accusé d'avoir livré l'un de ses ouvriers à la Gestapo par l'intermédiaire d'un responsable de la sécurité de l'usine milicien, ce qui sera confirmé au cours du procès. En mai 1941, après les premières arrestations de Juifs, l'entreprise Photomaton propose ses services à l'occupant Nous pensons que le rassemblement de certaines catégories d'individus de race juive dans des camps de concentration aura pour conséquence administrative la constitution d'un dossier, d'une fiche ou carte, etc. Spécialistes des questions ayant trait à l' identité », nous nous permettons d'attirer particulièrement votre attention sur l'intérêt que présentent nos machines automatiques Photomaton susceptibles de photographier un millier de personnes en six poses et ce en une journée ordinaire de travail. » Des entreprises du BTP comme Sainrapt et Brice et des cimenteries Vicatont participé à la construction du mur de l'Atlantique. La Banque Worms, bien introduite au sein du régime de Vichy, avec notamment Jacques Barnaud 1893-1962, responsable des relations économique franco-allemandes et Pierre Pucheu une présence qui a entraîné bien des fantasmes . Des chefs d'entreprise, participent aux instances mises en place par Vichy. Ainsi, Joseph Merceron-Vicat est nommé membre du Conseil national instauré par Vichy. Il y propose un Schéma d'organisation corporative » conforme à la Révolution nationale. Collaboration artistique Des hommes et des femmes du monde du spectacle par exemple Sacha Guitry ou Arletty se virent reprocher une attitude de collaboration parce qu'ils avaient, pendant l’Occupation, entretenu des relations pour le moins cordiales avec l'occupant. De fait, si nombre d'artistes comme Ray Ventura avaient émigré à cette époque, un certain nombre d'autres ont — pour reprendre l'expression de Guitry — continué à exercer leur métier. Il n'en reste pas moins que plus d'une personnalité des arts et des spectacles ne manifesta aucun état d'âme particulier à s'afficher régulièrement aux côtés des Allemands, et que ceux-ci furent largement mêlés pendant quatre ans à la vie d'un Tout-Paris pas toujours regardant. La boutade prêtée à la comédienne Arletty est restée célèbre Mon cœur est à la France, mais mon c… est international ». De plus, les nazis voulaient faire de Paris une préfecture de la frivolité treize bordels réservés aux Allemands et des loisirs de masse, une des manières de résister à cette décadence pour certains artistes était de maintenir un certain niveau de culture théâtre, opéra en contradiction avec les désirs triviaux de l'occupant. Enfin, la politique allemande visait à briser l'hégémonie culturelle française et en faire la région agricole de l'Europe, favorisant le régionalisme littéraire développé par Vichy. Libération et épuration Les nouveaux pouvoirs issus de la Résistance intérieure et du GPRF mirent fin aux violences spontanées et procédèrent à l'épuration judiciaire. Les excès de l' épuration sauvage » n'ont pas dégénéré dans un bain de sang » général. Mais, avant que les cours de justice et chambres civiques soient créées et installées, et parfois après, les résistants et les populations s’en prennent aux collaborateurs. Cette épuration extrajudiciaire, ou épuration sauvage », vise principalement des collaborateurs avérés, notamment les miliciens de Darnand, ou des militants de partis collaborationnistes. Elle a également lieu à la Libération à la faveur des mouvements de foules, où la joie et le désir de vengeance se mêlent. Les femmes ayant collaboré sont tondues 20 000 au total, à la Libération, mais aussi au printemps 1945, au retour des camps. Les exécutions extrajudiciaires de collaborateurs, ou considérés comme tels, sont l’objet d’une légende noire où les chiffres deviennent de vrais arguments dans les tentatives de réhabilitation de certains. Cependant même si les dérapages et les actions de pur banditisme existent Maquis Le Coz, toutes les exécutions extralégales » ne sont pas empreintes d’injustice. Par la suite l’épuration judiciaire prend le relais. Elle s’exerce par l’entremise de tribunaux d’exception la Haute cour de justice, les cours de justice, et les chambres civiques pour les actions non réprimées par le code pénal. L’épuration touche tous les secteurs d’activité et toutes les couches de la société. Le cinquantenaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, au milieu des années 1990, fut l’occasion de nombreuses études permettant d’éclairer d’une lumière nouvelle cette période extraordinaire, au sens propre du terme, qu’est la Libération. Ce fut également le moment de synthétiser l’ensemble des travaux concernant la période. Ainsi, l’épuration extrajudiciaire entraîna la mort de 10 000 personnes, la tonte de 20 000 horizontales ». L’épuration légale concerna plus de 300 000 dossiers, dont 127 000 entraînent des jugements, ce qui donne 97 000 condamnés. Les peines allant de 5 ans de dégradation nationale à la peine de mort. Soucieux de réduire rapidement la fracture entre les Français, le gouvernement de la République française vota trois amnisties pour les épurés, dès 1947, puis en 1951 et 1953. L’épuration est très rapidement un sujet polémique. Les premiers à écrire sur le sujet sont les épurés eux-mêmes ou les épurateurs. Ce qui ne favorise pas la neutralité des propos. De plus, les journaux d’extrême-droite et les anciens vichystes ou leurs avocats relaient la légende noire » de l’épuration massacres, chiffres farfelus. Cependant, les dernières enquêtes réalisées par le Comité d’Histoire de la Deuxième Guerre mondiale CHGM et son successeur, l’Institut d'histoire du temps présent IHTP, donnent pour 84 départements sur 90 en 1945 le chiffre de 8 775 exécutions sommaires lors de l’épuration extrajudiciaire, auxquels il faut ajouter les condamnés à mort par la Haute cour de justice et les cours de justice 791 ou 767 suivant les enquêtes, et par les cours martiales 769 pour 77 départements selon l’IHTP. L’épuration aurait donc fait entre 10 000 et 11 000 morts. En valeur absolue, moins de Français furent internés que dans les Pays-Bas. Moins d'un Français sur 1 000 fut interné ou arrêté, ce qui reste très en dessous des taux du Danemark, de la Norvège, de la Belgique et des Pays-Bas. Plus de 1 500 condamnés à mort furent exécutés, cependant deux condamnations sur trois à la peine capitale furent commuées, taux le plus élevé d'Europe occidentale.
Qui sont les SS dans l'Allemagne nazie ?Issue des Jeunesses hitlériennes, la SS était au début du nazisme la Schutzstaffel, la section de protection » des chefs. Elle fournit ensuite les gardiens des camps de concentration. La Waffen-SS est la branche armée de la SS, des troupes d'élite qui doivent, sous les ordres d'Himmler, supplanter un jour la Wehrmacht, qui n'est plus considérée comme parfaitement fidèle aux nazis. Himmler recrute de plus en plus dans les pays occupés des fanatiques, comme les SS bosniaques de la division Handschar, recrutés avec l'appui du Grand Mufti de Jérusalem. Pour lui, les Juifs sont les ennemis communs de l'Islam et de l'Allemagne Isabelle Clarke, Daniel CostelleProducteur CC&C, ECPAD, NHKPublié le 11/06/14Modifié le 11/12/20Ce contenu est proposé par
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